- Angleterre
- Premier League
- 37e journée
- Arsenal/WBA (1-0)
Un Arsenal de calme
Tranquillement, sans jamais s’inquiéter, les Gunners s’imposent sur la plus petite marge face à WBA (1-0) grâce à un but de Giroud et assurent une 4e place synonyme de Ligue des champions. Comme d’habitude.
Arsenal – West Bromwich Albion: 1-0But: Giroud 14e
« And now, the end is near, and so I face the final curtain. My friend, I’ll say it clear, I’ll state my case, of which I’m certain. I’ve lived a life that’s full. I’ve traveled each and every highway; But more, much more than this, I did it my way. » Qu’Arsène Wenger soit plus Claude François ou Frank Sinatra, reste que pour cette avant-dernière journée de Premier League, et alors que la question de son départ est plus que jamais d’actualité, le coach alsacien a rempli son objectif de toujours : une place en Ligue des champions. Une qualification acquise par un bel après-midi de mai, sous un grand soleil, au bout d’une prestation sereine face à une équipe de West Brom pas encore sauvée, mais qui n’a rien fait pour. Très vite devant après un énième but de la tête de Giroud, à la réception d’un corner de Cazorla, Arsenal s’est contenté de gérer, faisant tourner le ballon et accélérant de temps en temps par l’intermédiaire de ses Allemands Özil et Podolski, plutôt en jambes. La finition a malheureusement péché pour des Gunners qui iront à Norwich la semaine prochaine sans pression, Chelsea devant et Everton derrière étant trop loin.
Giroud bondit
Arsenal entame la rencontre au petit trot, mettant le pied sur le ballon sans vraiment se montrer dangereux. WBA tient le choc, et s’offre même la première demi-occasion. Dorrans se joue de Sagna, ce qui laisse songeur quant à sa prochaine destination, avant de lancer Berahino à la limite du hors-jeu. Dans un angle fermé, l’attaquant tente la frappe, mais c’est contré par le retour d’un défenseur, et Szczęsny peut récupérer tranquillement. Cela n’a pas pour effet d’inquiéter les Gunners outre-mesure, qui continuent de jouer leur jeu. Sauf que Özil et Cazorla se montrent plus tranchants, le premier à la création, le second à la frappe. Après une action initiée par le premier, le second tente sa chance et obtient le corner. L’Espagnol s’en charge, et trouve Giroud au premier poteau, plus prompt que Dawson pour reprendre ce ballon et inscrire son 16e but de la saison. Ouverture du score logique pour Arsenal grâce à cette toute petite accélération. Mis en confiance, les Gunners reviennent à leur train de sénateur du début de partie, et les Baggies de jouer à merveille le rôle du peuple incapable de se révolter, se contentant de regarder et laisser faire. Il ne se passe finalement pas grand-chose, si ce n’est les habituels centres ratés de Sagna. Özil réveille un peu l’Emirates en lançant son compatriote Podolski dans la profondeur. Un centre en retrait plus tard, Cazorla, décidément le seul à même de frapper, oblige Foster à une belle parade. C’est à peu près tout ce qu’il y a à se mettre sous la dent dans cette première période quelconque, si ce n’est une frappe de Flamini dans les gants de Foster au bout du temps additionnel.
Trop de L1 pour être honnête
Au retour des vestiaires, les visiteurs se montrent plus entreprenants, même si la justesse technique n’est pas au rendez-vous. En même temps, avec une équipe composée de Britanniques et d’anciens pensionnaires de Ligue 1 (Lugano, Mulumbu, Sessègnon, Amalfitano), rien d’étonnant. À noter également la présence de James Morrison, qui a troqué sa guitare pour une paire de crampons. Malheureusement, il ne donne pas grand-chose ballon au pied, et semble plutôt jouer sur des cordes brisées. Pas vraiment un monde merveilleux, donc. Sinon, Özil a tendance à vouloir privilégier la beauté à l’efficacité. Intention louable, non partagée par Podolski, tout en hargne sur son côté gauche. Un autre visage connu fait alors son apparition en la personne de Kim Källström, remplaçant d’un Arteta sorti sous les applaudissements à l’heure de jeu. Manquerait plus que Diaby tiens, mais c’est Rosický qui est le suivant. À force de se reposer sur ses acquis, Arsenal laisse la possibilité à West Brom de croire à un retour. Amalfitano, parti à la limite du hors-jeu, est d’ailleurs tout près de remettre les compteurs à zéro, mais Szczęsny est vigilant. Sur l’action suivante, Özil, profitant d’une remise de Giroud, rate l’occasion de mettre les siens à l’abri, ne confirmant pas l’adage « but raté, but encaissé » . Ce qui est bien dommage, tant l’occasion était belle. « Les Gros Yeux » décide alors de retourner à son rôle de passeur. Une idée qui permet à Podolski de trouver le poteau sur une frappe complètement dévissée. WBA tente bien de réagir timidement sur corner, sans succès. Il faut se rendre à l’évidence : la force de l’habitude était la plus forte.
Par Charles Alf Lafon