UEFA : Présentation Schalke-PSG

Paris a toutes ses chances en UEFA. En effet l’équipe de la capitale a déjà gagné un trophée qui n’existe plus : la coupe des vainqueurs de Coupes aussi appelée C2. Or, la coupe de l’UEFA va être une nouvelle fois rebaptisée. Après la coupe des villes de Foire, la C3 s’appellera l’année prochaine l’Europa League, avec un format différent. Un des souhaits de Michel Platini était d’en finir avec une formule bâtarde qui mêle élimination directe et poules de 5 équipes avec des allers sans retour. L’année où jamais donc.

Blague à part, les Parisiens, malgré un indice correct pour un club qui n’a pas flambé en coupe d’Europe depuis un sacré bail, a tiré un groupe qui ne laisse pas de place aux demi-sel.

Résultat du tirage : Manchester City (le club en passe de devenir le plus riche d’Angleterre), Schalke (éternel loser en Allemagne), Santander et Twente. Soit un club anglais, un allemand et un espagnol. Manquait juste un italien pour faire le grand chelem au grattage.

Equipe bis contre 04

Etonnamment, Paris, équipe de coupes et de coups, mise tout sur le championnat. Le Guen a donc choisi d’aligner une équipe bis contre Schalke 04, c’est à dire essentiellement sans Makélélé et Sessegnon les indispensables et Hoarau, le buteur malgré lui. Le tout pour se préserver en vue du « clasico » à Marseille.

Pour sûr, le match contre l’OM est crucial, tant au niveau du prestige que pour ce que cela représente aux yeux des supporters. Mais surtout au niveau comptable, histoire de ne pas se faire larguer au classement alors que la troisième place n’est qu’à trois points, autant dire rien. A condition de ne pas craquer.

Ce qui pourrait arriver en UEFA, avec des joueurs en mal de temps de jeu, soi-disant motivés pour montrer qu’ils ont leur place. On a déjà vu ce que ça donnait contre Kayserispor, un 0-0 soporifique. Avec une défense probable Armand, Mabiala, Sakho et Traoré, les supporters du PSG vont serrer les fesses plus d’une fois. Surtout, les Parisiens se font une spécialité d’avoir des joueurs à double prénom, voire plus : Sylvain Armand, Loris Arnaud, Jérémy Clément et un petit nouveau, Jean-Eudes Maurice.

Dans une interview à L’Equipe, Sylvain Armand réclame un PSG « plus chiant à jouer » . Pour sûr, il est déjà chiant à voir jouer, en l’absence de Giuly et malgré quelques éclairs de Sessegnon, un tout bon quand on ne le fait pas jouer en 6.

D’ailleurs, PLG a déjà fait une croix sur le beau jeu, estimant qu’il ne faut pas « péter plus haut que son cul » . Un discours que Charly Villeneuve est en mesure de comprendre. Et Deschamps aussi.

Schalke attaque mais défend

Si Schalke n’est pas aux avant-postes en championnat, avec un mois sans victoire, le club de Gelsenkirchen est 6e du classement, à 4 points seulement du premier. Paris dispose de son côté d’une défense fébrile, les pions encaissés face à Lorient sur deux erreurs de la défense centrale le prouvent. Paradoxalement, le club de la capitale possède la meilleure défense de L1 avec sept buts encaissés, comme Rennes, éliminé en UEFA par…Twente, présent dans ce groupe A. Et les Allemands disposent eux aussi de la meilleure défense de la Bundesliga. Un match fermé en perspective.

Un coffre-fort germanique difficile à ouvrir pour Paris, à la peine en championnat pour ce qui est de planter. La moitié des 8 buts (soit moins d’un but par journée) du PSG ont été inscrits par Hoarau, absent contre Schalke. On s’achemine donc vers un duel des deux K. Si Kuranyi est en bonne forme côté teuton, il semble que Le Guen place ses espérances en Kezman, qui entend prouver qu’il n’est pas une arnaque. Le Kezman of the match ?

Vincent Time