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Udinese-Inter, le dernier wagon

Eric Maggiori
Udinese-Inter, le dernier wagon

Ce soir, l’Udinese reçoit l’Inter Milan avec un enjeu très simple. Les deux équipes sont encore en course pour la troisième place qualificative pour la C1. Mais une chose est déjà sûre : il n’y a pas de place pour les deux.

Drôle de match, que ce Udinese-Inter. L’an passé, à la même époque de l’année, ce sont presque deux prétendantes au titre qui se seraient rencontrées. Et surtout deux équipes qui ont finalement décroché un billet pour la Ligue des Champions. Accès direct pour l’Inter, via le tour préliminaire (finalement perdu) pour l’Udinese. Un an plus tard, la musique a changé. Après une année et demie en surrégime, les Frioulans accusent le coup et commencent à se dire que rééditer l’exploit de la saison dernière va être compliqué. De l’autre côté, l’Inter ne peut pas vraiment dire mieux. Même si l’arrivée d’Andrea Stramaccioni a redonné un peu de vie aux nerazzurri, les prestations demeurent poussives et la qualification en Ligue des Champions un mirage à l’horizon. Pourtant, le classement est formel : la Lazio, actuelle troisième, n’est pas si loin. L’Udinese ne compte que trois points de retard, et l’Inter six. Autant dire que le vainqueur de cette confrontation directe (si vainqueur il y a) aura de grandes chances de se rapprocher de l’objectif tant désiré. Si l’arithmétique est donc largement convenable, c’est la détermination des deux formations qui semble défavorable. Stramaccioni a beau clamer que son équipe veut la troisième place, il semble être le seul à croire à ses propos. Du côté de Guidolin, on en est presque au stade de la résignation. Parce que plus pessimiste, ou juste plus réaliste ?

Toto tout seul

Les chiffres de l’Udinese ont de quoi alarmer. Entre septembre et décembre 2011, les Frioulans, portés par l’enthousiasme de la saison dernière, collectionnent neuf victoires, cinq nuls et deux défaites, pour un bilan de 33 points en 16 journées qui lui permet de truster pendant plusieurs semaines la première place. Et puis, en 2012, c’est la dégringolade. Sept défaites en 16 journées, et seulement cinq victoires. Total : seulement 19 points glanés (1,1 point par match, soit presque une moyenne de relégable). Les explications sont assez simples à comprendre. L’an dernier, l’Udinese s’était appuyée sur un quatuor merveilleux, composé d’Inler, Alexis Sanchez, Isla et Di Natale. Les deux premiers sont partis sous d’autres horizons, le troisième s’est blessé le 11 février dernier contre le Milan AC, et le dernier, bien qu’il continue de marquer avec une impressionnante régularité, ne peut pas sauver l’équipe à lui-seul. Ajoutez à cela l’élimination en Europa League, qui, psychologiquement, a fait du mal aux joueurs, et vous obtenez une équipe en totale perte de confiance.

Francesco Guidolin, le coach, n’est pas dupe. Il sait que le début de championnat de son équipe a été au-dessus de son véritable niveau, et il n’est qu’étonné à moitié que le printemps marque un ralentissement notable. « Depuis deux ans, la force de cette équipe, c’était nos ailiers. Là, c’est plus compliqué. Les blessures nous handicapent, et je ne peux pas demander à des garçons qui ne sont pas habitués à ce rôle, surtout après une saison aussi longue et éprouvante, de couvrir ce poste » a-t-il affirmé. En effet, les flancs font défaut. Basta, le Serbe qui ressemble à Nedved, est blessé depuis le mois de mars, tandis qu’Armero, de l’autre côté du terrain, est résolument moins décisif que l’an dernier. Avec une spirale à ce point négative, Guidolin espère avant tout accrocher une place européenne, ce qui n’est pas encore gagné puisque la concurrence est rude. De plus, si le Napoli ne termine pas dans les cinq premiers, seules les quatrièmes et cinquièmes positions donneront accès à l’Europa League. Qu’on se le dise : que cette Udinese-là soit privée d’Europe, ce serait dur.

L’Inter devient Vieille Dame

Même discours pour l’Inter. Les nerazzurri, grâce aux sept points pris depuis l’arrivée d’Andrea Stramaccioni, ont comblé leur retard sur la zone Europe. Tout ça, aussi, grâce au Napoli, qui n’a pas pris le moindre point lors des trois derniers tours. L’aventure Ranieri est oubliée, et le jeune coach de la Primavera a apporté un peu de fraîcheur avec lui. Enfin, fraîcheur, oui et non. L’Inter alignée par « Strama » depuis son arrivée est tout simplement l’équipe la plus âgée de Serie A (31,8 ans d’âge moyen), plus âgée encore que les Inter de Ranieri (30,5 ans) et de Gasperini (30,1). Comme un message pour dire que l’expérience est le meilleur des remèdes pour une équipe malade. Et pour le moment, force est de constater que le coach de 36 ans a raison. L’Inter est revenue à deux points seulement des places qualificatives pour l’Europa League, et à six longueurs de la Lazio. Suffisamment de motifs pour y croire. « Nous sommes l’Inter, nous ne renoncerons pas jusqu’à ce que, mathématiquement, ce soit fini, assure le technicien en conférence de presse. Evidemment, si ceux qui sont devant gagnent tous leurs matches, nous sommes out. Mais nous avons la chance d’avoir encore deux confrontations directes à disputer, donc… »

Donc il va falloir montrer autre chose. Les confrontations directes en question, ce sont deux déplacements périlleux : le premier à Udine ce soir, le second contre la Lazio lors de la dernière journée. Et entre temps, l’Inter devra également jouer le derby milanais. Pour le moment, Stramaccioni a affronté des équipes de bas de tableau et s’en est tiré avec deux victoires tirées par les cheveux (5-4 et 2-1) et un nul. Pas certain que cela suffise pour venir à bout de l’Udinese au stadio Friuli, puisque, malgré tout, elle demeure la deuxième meilleure équipe à domicile, juste derrière la Juve. Un stadio Friuli qui se souvient d’ailleurs que les dernières oppositions entre les deux équipes ont toujours tourné à l’avantage de leurs poulains. Victoire 1-0 à l’aller à San Siro (but d’Isla et superbe pénalty raté par Pazzini), et succès 3-1, l’an dernier, contre l’Inter de Leonardo. Enfin, dernière curiosité entre ces deux formations : cet été, elles pourraient bien se disputer le jeune Muriel, nouvelle pépite de la Serie A. Le joueur, qui a explosé à Lecce, appartient à l’Udinese, qui aimerait bien en faire son nouveau Alexis Sanchez. Mais Massimo Moratti, lui, rêverait d’en faire l’attraction principale de sa nouvelle Inter. Allez, le vainqueur du match de ce soir empoche le Muriel, deal ?

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