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Turnover au sommet du foot gaucho

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Turnover au sommet du foot gaucho

Argentinos Juniors a été sacré hier soir champion d'Argentine pour la troisième fois de son histoire, sous la houlette de Claudio Borghi, une légende du club. Huit équipes différentes ont remporté les huit derniers championnats : un cas exceptionnel dans le monde.

« Je suis venu jouer le maintien et je termine champion » . Non, cette phrase n’est pas de Guy Roux. Elle est signée Claudio Borghi, l’entraîneur d’Argentinos Juniors, sacré hier champion d’Argentine à la tête d’Argentinos Juniors. En s’imposant dans le Palacio d’Huracan (2-1), le club qui a vu naître Diego Armando Maradona, Fernando Redondo, Esteban Cambiasso ou encore Juan Roman Riquelme, a décroché son premier titre depuis 1985. Cette année-là, le club remporte le Torneo Nacional -un an après son premier titre de champion, appelé alors le “Metropolitano”- et la Copa Libertadores, avec à la clé une finale de coupe intercontinentale perdue sur le fil contre la Juve de Platini (2-2, 4-2 aux tirs au but). L’un des cadres de cette équipe, surnommée à l’époque les “globetrotters de la Paternal” s’appelle Claudio Borghi, alias El bicho, sacré champion du monde l’année suivante, dans l’ombre de Maradona.

Passé depuis sur le banc, Borghi peut se targuer d’avoir un palmarès d’entraîneur plus fourni que l’actuel sélectionneur de l’Albiceleste. Quatre fois champion du Chili avec Colo Colo entre 2006 et 2007 (tournois d’une demi-saison), il a offert le titre à son club formateur en détrônant Estudiantes de La Plata sur le fil, lors de l’avant-dernière journée. Loin d’être évident il y a un an, lorsque le club se traînait à la dernière place du classement (sans descendre toutefois, à la faveur d’un système de moyenne établie sur les trois derniers tournois).

Borghi : battu par Platini, barré par Maradona…

Alors que le club de Juan Sebastian Veron, expulsé pour un violent coup de coude le week-end dernier, n’a pu se défaire de Rosario Central (0-0), El bicho (l’insecte) a livré une prestation renversante contre Independiente il y a une semaine, déterminante dans l’obtention du titre. Mené 3-1 à la mi-temps, Argentinos Juniors est allé chercher la victoire dans les arrêts de jeu, son libéro Matias Caruzzo s’arrachant pour offrir la victoire au club de La Paternal. Avant le coup d’envoi simultané de Colon-Estudiantes et d’Huracan-Argentinos, les joueurs de Borghi comptaient ainsi un point d’avance sur le club de la Plata. Le triplé de Boselli, le goleador d’Estudiantes, face à Colon de Santa Fe n’aura servi à rien.

A Buenos Aires, Juan Mercier, l’un des trente joueurs présélectionnés par Maradona, a montré la voie du titre au bicho. A la demi-heure de jeu, le numéro 8 propulsa le ballon d’une belle tête décroisée dans la lucarne de Monzon, le portier d’Huracan, qui avait jusque-là repoussé l’échéance et en même temps maintenu les espoirs d’Estudiantes. Facundo Coria –aucun lien avec son homonyme tennisman– fit le break en seconde période. Réduit à neuf après deux expulsions méritées consécutives à de violents gestes, Huracan marqua un but par Alan Sanchez, mais trop tard pour inquiéter Argentinos. Borghi et les siens pouvaient alors fêter le titre avec les centaines de supporters qui avaient fait le court déplacement dans le quartier ouvrier de Parque Patricios, avant d’être accueillis en héros dans le stade Diego Armando Maradona, où les attendaient plus de vingt mille hinchas.

Bientôt à la tête de Boca ?

Si ce titre constitue un joli pied de nez pour José Luis Calderon, 39 ans, parti d’Estudiantes en décembre dernier et qui a annoncé sa retraite à l’issue du match, il pourrait être synonyme de nouveau départ pour Claudio Borghi, dont le nom revient avec insistance du côté de Boca Juniors, au bord du gouffre après une nouvelle saison catastrophique. « Cette histoire avec Boca est difficile à démentir ou à confirmer parce que nous n’en avons pas encore parlé. On va voir. Boca est une équipe intéressante, mais qu’ils me disent d’abord ce qu’ils veulent, ensuite je verrai si je peux les satisfaire » , a déclaré El Bichi. « Je suis arrivé au club à l’âge de dix ans. J’avais peu d’argent, je mangeais peu. Ce club m’a formé, comme personne et comme joueur. Quand j’ai été vendu à Milan, je lui ai rendu un peu de ce qu’il m’avait donné. Aujourd’hui, avec ce titre, on est quitte. Il ne me doit rien et moi non plus. On va jouir de ce titre ensemble, mais désormais la dette est nulle. Cette victoire me permet d’être tranquille avec ma conscience » poursuit-il. Et lui ouvre les portes de la gloire ou de l’enfer, la fortune des entraîneurs de Boca depuis dix ans.

Alejandro Carbone, à Buenos Aires

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