Bill, tu es néo-zélandais et pourtant tu pratiques le football. Comment ça se fait ?
J’ai commencé le foot à 4 ans. Et je n’ai jamais arrêté depuis. Après, j’ai testé tous les sports, j’ai fait du rugby, du basket et même du volley. Jusqu’à mes 15 ans, mon club, c’était Waitakare United. En fait, j’ai choisi le foot parce que j’aimais bien ça. Je suis fan de Yaya Touré ! C’est le joueur que j’apprécie le plus, surtout parce qu’il joue à mon poste et qu’il est incroyable.
Ta famille et tes amis ne t’en tiennent pas rigueur ?
Ma famille est évidemment derrière moi. Ils me soutiennent dans tous mes choix, même s’ils font tous du rugby (rires). Mes parents doivent d’ailleurs peut-être venir s’installer en France l’année prochaine.
Aujourd’hui, tu appartiens à l’OM. Tu as connu là-bas un certain Marcelo Bielsa, qui t’a rapidement fait confiance. Qu’est-ce que tu peux nous dire sur lui ?
Pour moi, c’est un grand coach. Il connaît le football, il comprend comment on joue. Il regardait beaucoup les jeunes. Je pense d’ailleurs qu’il m’aimait bien.
Et à Marseille, du coup, tu t’es rapproché de qui ?
Mon meilleur ami là-bas, c’est Stéphane Sparagna. On est en contact toutes les semaines. J’espère qu’il va pouvoir jouer un peu cette saison à l’OM.
D’ailleurs, à Marseille, il y a eu beaucoup de changements durant l’été. Qu’est-ce que tu penses des nouvelles recrues ?
Ce sont de grands joueurs qui sont arrivés ! Ils ont beaucoup d’expérience, ce sont de véritables professionnels. Je regarde tous les résultats de l’OM en tout cas.
Autre chose que tu vas sans doute regarder, c’est le match entre les All Blacks et la France, ce samedi, en rugby…
Évidemment que je vais regarder ! Je serai devant la télé. C’est un peu comme France – Brésil au foot. Je pense qu’on va gagner, on a une grosse équipe. On va essayer en tout cas (rires). On a une des meilleures équipes du monde, avec une grosse confiance. Si la France fait peur ? Je ne sais pas trop, je ne suis pas sûr. C’est difficile de faire un pronostic sur ce match, mais j’espère juste qu’on va être champions du monde.
Parlons haka. Toi aussi, tu as ton rituel avant les matchs ?
Non, non, je ne fais pas le haka avant mes matchs. Je n’ai pas ce truc-là. C’est réservé au rugby (rires) (lors des championnats du monde de basket 2014, les Néo-Zélandais avaient toutefois réalisé un Haka avant leur rencontre, ndlr). Mais quand tu vas à l’école en Nouvelle-Zélande, tout le monde l’apprend, je sais donc le faire, évidemment. Mon préféré, c’est le second haka (appeléKapa O Pango, qui se termine sur un geste d’égorgement, ndlr). Et j’espère qu’ils feront ça contre les Français.
Le haka Kapa O Pango, avant la finale France/Nouvelle-Zélande de 2011.
On va finir sur Strasbourg, où tu es prêté cette saison par Marseille. Comment tu as été accueilli là-bas ?
Déjà, j’ai dû chanter Just Hold On, We’re going home (de Drake, ndlr) (rires). Mais j’ai été super bien accueilli. Tout le monde m’aide beaucoup. Yoann (Salmier), Abdel (Belhameur), Abdallah (N’Dour), Felipe (Saad), Yannick (Aguemon). Avec eux, j’espère qu’on va réaliser une grosse saison, avec peut-être une montée en Ligue 2. On espère gagner beaucoup de matchs. Et moi, de mon côté, j’aimerais pouvoir m’exprimer sur une saison.
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