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Tuchel : « On a été trop confiants »
Bonsoir Thomas. Première question, est-ce que vous ressentez de la colère ou de la déception ? Et ensuite, pourquoi n’avoir commencé la rencontre qu’avec un seul milieu de terrain de profession ?Il était clair que Marco (Verratti) et Marquinhos allaient jouer 45 minutes. C’était prévu depuis le début. Concernant le match, c’est très très dur parce qu’on n’a pas perdu qu’un match, on a aussi et surtout perdu une grande occasion de gagner un trophée. On n’a pas su fermer le match, avec la faim et l’envie.
Après le premier penalty, on a mieux joué avec beaucoup de force et de vitesse, en étant plus agressifs. C’est pour ça qu’on a marqué. Après, on a oublié de marquer le second but. On a joué avec trop de confiance aujourd’hui. Depuis le banc, j’ai eu le sentiment que les gars pensaient que rien ne pouvait nous arriver. « On va marquer, on va gagner… » , mais c’est pas comme ça. Puis les circonstances sont un peu bizarres, trois penaltys… Ils sont dans notre surface trois fois, et l’arbitre siffle trois penaltys… C’est bizarre. Le deuxième c’est rien, absolument RIEN. Il regarde cette chose et il siffle. Il est heureux de faire ça ou quoi ? C’est pas possible de siffler trois penaltys comme ça, vraiment. C’est impossible.
On vous a vu énervé de ne pas vous voir attribuer un penalty à la fin.Ah oui ! Sans le deuxième penalty, il n’y a pas de victoire pour Guingamp et c’est un trophée pour nous. Enfin, une grande occasion de trophée ! Mais okay, c’est une leçon.
Dure, et dans laquelle l’arbitre a sa part de responsabilité. C’est super dur. Nous sommes éliminés, c’est super dur à accepter. Surtout à la maison. On a eu toutes les opportunités de gagner, mais nous avons perdu. C’est notre défi maintenant de nous améliorer. Dans une défaite, on apprend toujours beaucoup de choses. Personne n’aime ça, mais c’est toujours nécessaire dans le sport.
Vous en voulez à l’arbitrage, mais en voulez-vous à votre défense qui a concédé au moins deux penaltys valables ?Je ne suis pas énervé contre mon équipe. Le premier et le troisième penalty, bon… Oui, ce sont des penaltys. Mais le troisième ne vient que parce qu’ils ont le deuxième, parce que sinon, il n’y a pas de contre-attaque. Contre une équipe très serrée comme ça, on doit tuer le match bien avant.
Ça fait plusieurs semaines que Paris est moins facile, depuis Belgrade. La défaite va-t-elle permettre d’insuffler un nouvel élan ?C’est nécessaire de rebondir. On est un grand club. Normalement, ce n’est pas possible de perdre à la maison un match décisif comme ça. Maintenant, on doit montrer notre mentalité. Je suis convaincu que l’on va montrer une réaction à Amiens.
C’est une faillite technique ? Physique ? Nous avons contrôlé le match complètement. Com-plè-te-ment. Ils ont joué dans leurs derniers vingt mètres avec onze joueurs ! Alors oui, on a manqué d’énergie pour faire du contre-pressing, être plus agressif, attaquer plus fort. Mais ce n’est pas logique. Si tu regardes ce match à la TV, ce n’est pas possible que Guingamp gagne. Enfin, c’est seulement possible dans le foot….
Ça allège le calendrier. Point positif ? (Il demande la traduction.)
(Rires.) Non. On aurait été en demi-finale, c’était seulement deux matchs en plus. Non, il n’y a rien de positif là-dedans.
Cette défaite renforce votre impression qu’il est nécessaire de recruter au mercato ?J’espère recruter. (Rires.) Pour moi, ce n’était pas nécessaire de perdre pour savoir qu’on avait besoin de quelqu’un au mercato. Oui, on a la meilleure équipe, les meilleurs joueurs. Mais on doit le montrer à chaque fois, et aujourd’hui, on ne l’a pas fait.
C’est la première fois que vous voyez trois penaltys pour une même équipe ?Oui. Oui. Oui. Au Real, au Barça, au Bayern, tu peux attendre cent ans, ça n’arrivera jamais contre eux. C’est pas possible ! Trois fois tu rentres dans la surface et trois fois penaltys, je le répète, ce n’est pas possible.
Vous leur avez dit quoi à vos joueurs ?Exactement ce que je viens de vous dire. Okay ? C’était à nous de tuer ce match, de jouer mieux, avec une autre mentalité. Maintenant, on n’a rien d’autre à faire que d’accepter et de nous améliorer.
Propos recueillis par Théo Denmat, au Parc des Princes