Tu sais que tu t’apprêtes à affronter Zidane quand…

– Tu es venu avec ton short, ton maillot, tes crampons et même ton gel-douche. Par contre, tu as pris soin de laisser ton égo à la maison. Parce que prendre un petit pont de Zidane serait un honneur.

– D’ailleurs, tu as bien révisé : roulettes, contrôles orientés, contrôles « porte-manteau » , passements de jambe… Tu sais très bien à quoi tu t’exposes pour ce match.

– Tu te méfies plus que jamais du « vieux de l’équipe d’en face » . En vrai, t’as même très peur de lui. – Tu rêves de mettre une volée du mauvais pied en pleine lucarne en guise de but de la victoire, comme Zizou en finale de Ligue des champions contre le Bayer Leverkusen. Mais Roberto Carlos n’est pas là pour te délivrer la passe décisive.

– Dans ta bande de potes, il y a un type que tu aimes quand même moins que les autres. Il jouera au poste de gardien de but. Et tu l’engueules au premier coup franc de Zidane qui viendra faire trembler les filets.

– Tu as quand même briefé ton gardien : il n’est pas à l’abri de prendre une Panenka. Même si vous jouez sur des petits buts. – Tu as peur, soyons francs. Alors tu tentes la carte de la compassion en enfilant un maillot de l’Olympique de Marseille. Floqué du nom de Zidane, bien entendu.
– Tu as l’esprit un peu guerrier. Alors tu joues la carte de la provocation en enfilant un maillot de l’Italie.
– Tu es un esthète qui ne vit que pour la beauté du geste. Alors tu abats la carte de la nostalgie en enfilant un maillot du Deportivo La Corogne. Ouais, quitte à prendre un but comme ça :

– La veille, tu fais un tournoi sur ta console de jeu avec tes potes. Celui qui a perdu doit prendre Zidane au marquage pendant le match. Et à la culotte, hein.
– T’as envie que Zizou soit gentil avec toi, alors tu fais semblant d’aimer Christophe Dugarry. « Un commentateur de génie » .
– Tu as envie qu’il te laisse lui mettre un sombrero. Alors tu as fait don de ton dernier salaire à ELA.
– Tu n’as pas mis de protège-tibias. Tu sais que même si tu souffres, ce sera dans la douceur.
– Tu as demandé au propriétaire du complexe dans lequel vous jouez d’éteindre les caméras sur le terrain. Tu as envie d’avoir des souvenirs, certes. Mais pas que tout le monde te voit tomber au premier coup de rein…
– Tu t’apprêtes à changer d’avis sur les retraités. Non, ce ne sont pas que des gens que tu entretiens et qui n’aiment pas les jeunes. Ce sont aussi des gens qui sont plus forts que toi au football.
– D’ailleurs, tu sais bien qu’il ne faut pas le titiller là-dessus. Les Espagnols l’ont payé cher à la Coupe du monde 2010… – Tu peux prendre un doublé de la tête à tout moment, mais tu ne seras pas vice-champion du monde.
– Tu vas devoir t’habituer à ne pas célébrer ses buts.
– À cinq minutes du coup de sifflet final, tu commences à le coller et à ne plus le lâcher. Ce serait bête qu’il échange son maillot avec quelqu’un d’autre.
– T’es allé chez le coiffeur, le barbier et faire des UV. À tout moment, le match peut être diffusé sur Canal+. On sait jamais, hein…

– Tu fais une crise d’angoisse, tu respires dans un sac en papier et tu as les jambes qui tremblent. – Tu as demandé à Johnny Hallyday de te composer un hymne. Avec un peu de bol, ça marchera mieux qu’en 2002.
– Tu ne t’inquiètes pas plus que ça. Tu te dis qu’un type qui a mis trois buts en finale de Coupe du monde ne peut pas être motivé à l’idée de t’en planter un à toi et ton équipe de bras cassés.
– Tu es content. C’est quand même autre chose que jouer contre Michel, le dimanche matin, sur le terrain boueux avec des buts sans filet.

Pour inscrire ton équipe au tournoi le 14 juin au centre Z5 d’Aix-en-Provence, et tenter ta chance pour rencontre Zidane en finale, c’est ici : http://bit.ly/Z5Orange