- Europa League
- 8e
- Valence/PSV
Tu sais que tu supportes le FC Valence quand…
Valence, c’est la 3ème ville d’Espagne. Presque logiquement, c’est aussi le 3ème club de la Liga BBVA. Largués comme tous les ans pour le titre de champion, mais encore en course pour remporter l’Europa League, comme d’hab. Ce soir, les Chés reçoivent le PSV Eindhoven, pour le compte du 1/8ème aller de l’ancienne C3. L’occasion pour toi de voir si t’es un vrai fan du Valencia CF.
– Tu détestes le Barca et le Real, parce que ce sont les deux seules équipes de la Liga dont tes potes peuvent donner le 11 type et le banc, alors qu’ils ont du mal à te citer 2 joueurs du Valencia édition 2012, à part Rami et Mathieu.
– Tu détestes Villarreal, parce que c’est le grand rival de la région. Mais toi tu sais qu’en termes de taille, Valence-Villarreal, c’est un peu comme Paris SG – Champigny-sur-Marne, ou Marseille – Port-de-Bouc. Dans ta face, le sous-marin jaune.
– Tu détestes Levante, pour les mêmes raisons. Et en plus, ils ont un maillot dégueulasse.
– Tu détestes même Hercules Alicante. Même s’ils sont en Liga Adelante. Question de suprématie régionale.
– En y réfléchissant bien, tu détestes toutes les équipes du Royaume. Sauf l’Atletico Madrid. Parce qu’eux, tu les exploses tous les ans.
– Mis à part Manchester United avec Paul Scholes, tu dois bien être le seul club du monde à faire jouer un rouquin titulaire. Et ça, c’est quand même balèze. Surtout quand il pleut.
– Tu sais ce que signifie « Amúnt » . Tu le cries d’ailleurs à t’en péter les cordes vocales pendant les matches.
– Y’en a qui se foutaient de la gueule d’Ever Banega quand sa sextape solo était sortie sur le net. Ce mec était un cinéaste, c’est tout. The Artist.
– Y’en a qui se foutent toujours de la gueule d’Ever Banega, depuis qu’il a oublié d’actionner son frein à main à la station essence. Laisse-les dire, les grands génies sont souvent incompris.
– A chaque fois que tu vas à Mestalla, lorsque tu sautes pour fêter un but, y’a une partie de ta conscience qui se dit « Si ça s’écroule, je fais comment, là ? » . Un stade de 1923, en même temps…
– Tu essayes toujours de t’assoir à côté du gros Manolo dans le stade. « El bombo de España » , c’est lui l’ambiance. Mais au bout de 5 minutes de « boum ! boum ! » , tu rêves d’un Doliprane.
– Ton emblème c’est une chauve-souris. Comme Batman. Le Dark Knight, mon pote. Ça claque, quand même.
– La légende du Roi David ? Toi, t’en as eu deux des Rois David. Et en même temps. Silva et Villa. Putos cracks.
– T’en as ras-le-bol que tous les amateurs de foot à deux francs tentent de faire un parallèle entre Ernesto Guevara, et le fait que le surnom de ton club soit les « Chés » .
– T’achètes le maillot du meilleur joueur. Parce que pas sûr qu’il soit là l’année prochaine…
– Les crises, les dettes… T’as pas attendu la Grèce et le Triple AAA pour savoir ce que c’est.
– Tu sais qu’il faudrait revendre cinq Cristiano Ronaldo pour remettre le club à zéro, financièrement.
– D’ailleurs à Football Manager, tu rigoles de tes potes qui commencent avec des petites équipes, genre c’est difficile. Prends Valence, et gère les 500 millions de déficit mon gars, et après on parle.
– A chaque mercato, tu ne perds pas un euro à acheter « France Football Spécial Transferts », puisque tu sais que y’a pas de thunes dans le club.
– D’ailleurs à Fifa, tu sais très bien comment gérer ton budget. Vendre tes 3 stars, acheter des jeunes. Résultat tu ne feras jamais mieux que 3ème. Il est là le réalisme du jeu. Mais pour toi, 3ème en Espagne, c’est 1er partout ailleurs.
– Tu votes à gauche. Kily Gonzalez, Vicente, Silva, Mata, c’est quand même du lourd.
– Tu détestes, hais, maudis, pourris Ronald Koeman.
– A l’inverse tu chéris, admires, adores Rafa Benitez. Même s’il ressemble à Julien Dray. Aucun Swagg.
– Sois fier de ton club parce que bientôt t’auras le plus beau stade du monde. Bon ok, les travaux sont au point mort depuis deux ans et demi maintenant…
– Adrian Ilie a été aussi nul que génial sous ton maillot. Pas comme Oleg Salenko, qui aura été juste nul. Saloperie de Coupe du monde de Soccer 94.
– Tu aimes Claudio Lopez. Donc en maternelle, les poux, t’étais pas contre.
– Ça te saoule quand pour tes potes, Valencia C.F, c’est l’ex-club de David Silva et David Villa, et c’est tout.
– Toi tu aimes ton club pour Kily Gonzalez, pour Albelda, Baraja, El Piojo Lopez, Farinos, Cañizares, Angulo, Ayala, Aimar et sa pubalgie. Et surtout Gaizka Mendieta.
– Tu verses une larme quand tu re-re-re-regardes sa volée contre le Barça en quarts de finale de la Coupe du Roi 1999. S’en est suivi un 6-0 historique contre le Real en demie. Une des meilleures années de ta vie. Allez, tiens, c’est cadeau.
– Idem quand tu repenses à son but en finale de la même Coupe du Roi, contre l’Atletico… Sombrero, volée du gauche. C’est propre.
– Cette année-là, pour toi, Gaizka, c’était le Ballon d’Or.
– D’ailleurs t’as été faire la fête quand t’as lu que le Basque avait signé un contrat à vie avec le club à l’été 2001.
– Et puis tu t’es bourré la gueule quand tu l’as vu signer à la Lazio deux mois plus tard. Mais pour oublier cette fois.
– T’oublieras jamais Mario Kempes, Jocelyn Angloma, Ricardo Arias, Carboni, Fernando Gomez, Guillot, Puchades.
– T’oublies Alain Roche par contre.
– Alfredo di Stefano s’est assis sur ton banc. Deux fois. What else ?
– C’est « Mister la Lose » , mais toi tu l’aimes bien Hector Cuper. Cuper gagne, c’est ce qu’on dit, non ?
– Tu te souviens que tu as été le dernier club à avoir vu Didier Deschamps, joueur. Enfin, vu la façon dont il jouait, tu te demandes s’il n’était pas déjà entraîneur.
– T’as été en finale de Champions League. Deux fois de suite. Qui dit mieux ? Quoi le résultat, quoi ?
– Pour te consoler après une défaite, ta mère te prépare une Fideuà, que tu dévores en te décapsulant une Tyris.
– T’as été un des seuls de la planète à sourire quand Lyon a présenté John Carew comme un grand attaquant.
– Tu te souviens parfaitement de la baston générale après Valence-Inter en 1/8ème de la Ligue des Champions 2007. T’avais jamais vu David Navarro courir aussi vite qu’après sa droite dans le nez de Burdisso.
– Chaque année, tu sais que tu vas te faire voler un match par le Real ou le Barça.
– Chaque année, tu sais qu’il y aura un rifi-rafe avec les joueurs du Real ou du Barça.
– Mais chaque année, tu sais que tu vas finir derrière… le Real ET le Barça.
– Tu as rayé tout souvenir de la saison 1986-1987. Elle n’a jamais existé. Jamais.
– Une fois, alors que tu te reproduisais, tu as lâché au moment fatal, un « Xé Que Boooo !!! » que ta meuf n’a pas forcement compris.
– Parfois quand t’es triste, tu te sers une Horchata bien fraiche, et tu ressors le journal SuperDeporte du doublé de 2004… Nostalgie. Et qu’on vienne pas te dire que Barthez ne méritait pas le rouge.
Par Walter Laouadi, avec l'aide d'Ali Farhat