- Coupe du monde 2014
Tu sais que tu regardes un match avec ta copine quand…
Regarder 64 matchs avec les potes en un peu plus d'un mois, c'est impossible. Coup de chance, pendant le Mondial, madame et ses copines vont s'intéresser au ballon rond. Quelque part entre joie et déception, amour et haine, vin blanc et bière, partage et égoïsme, tu vas partager un bout du meilleur moment de ton année avec ta douce. Toi, tu sais que tu regardes un match avec ta copine quand...
… elle ne comprend pas la nécessité de prendre l’antenne au moins dix minutes avant le match. Et à vrai dire, quand elle te demande de lui expliquer pourquoi, tu ne sais rien dire à part évoquer Stevie Wonder : Superstition, mon pote.
… tu es perturbé dans ta dégustation de pizza. Tu fais le porc, tu réserves à ta cheesy-crust le sort qu’elle mérite, mais tu es un peu moins serein dans le premier croc, le plus important.
… tu entends : « Pourquoi il y a un mec tout seul en jaune ? »
… tu te rends compte que tu n’es qu’un être sans cœur. Bah ouais, toi, tu ne te soucies pas de savoir si tel ou tel joueur a froid. Salaud.
… tu es inquiet car tu sais que pendant 90 minutes, tu n’es plus toi. Le foot, c’est comme quand tu conduis : dès que ça commence, tu es un être différent et pas vraiment plus respectable.
… tu es fier comme un coq quand elle te sort les noms des joueurs de ton équipe et le dispositif tactique.
… elle ne sait pas forcément que tu en regardes un. « Tu bosses toujours mon cœur ? / Oui oui, sur RojaDirecta… »
… tu es heureux, mais tu te demandes comment tu vas lui expliquer qu’il y a encore un match demain.
… « Et donc celui qui gagne à la fin, il est champion ? » Non en fait, pas toujours…
… « Mais pourquoi il fait ça, lui ? » Parce que ?
… elle fait exprès de supporter l’équipe qui joue contre la tienne. « Bah quoi, qui aime bien châtie bien non ? » Qui aime bien dort dans le canapé, ouais.
… « Du coup, ils sont éliminés ceux qui ont perdu ? »
… tu as bien compris qu’il y aurait des représailles. Et tu espères que ça sera un Amour est dans le pré plutôt qu’un week-end chez les beaux-parents. Celui que tu esquives depuis deux ans.
… ça sent le vernis. Tu détestes cette odeur.
… ça sent le dissolvant. Tu détestes cette odeur. Mais ça te rappelle les types qui sniffaient les bâtons de colle au collège.
… elle te demande « Il joue dans quelle équipe, Beckham » , pendant Espagne – Pays-Bas.
… Du coup, tu en profites pour lui dire qu’il est vieux et à la retraite. Tant que tu y es, tu lui expliques que ce nullos de Gourcuff n’est pas au Mondial parce qu’il est toujours blessé et que les abdos de Ronaldo viennent de prendre 4-0 face à l’Allemagne de l’anorexique Thomas Müller.
… elle te demande : « Pourquoi il ne joue pas Zlatan ? »
… elle te demande : « Et s’il y a 0-0, il y a les tirs au but, c’est ça ? » , même en phase de poules.
… un type est jugé « nul » dès qu’il rate une frappe. Même si c’est Messi ou CR7.
… elle se demande pourquoi tu ne lui as jamais parlé de Mats Hummels et de Claudio Marchisio. Il faut croire que bizarrement, tu préfères lui parler de Joleon Lescott et Franck Ribéry.
… tu es dépassé par les événements : elle a regardé Côte d’Ivoire – Japon pendant que tu pionçais.
… tu entends la phrase « Ah, mais ça doit faire mal » , à chaque fois qu’un joueur fait une tête.
… tu n’as rien vu du match. Ça doit être parce que l’amour rend aveugle.
… elle te dit que tu n’es pas cool parce qu’à cause de toi, elle mange des cochonneries.
… mais quand même, « c’est chimique, mais c’est bon, cette poudre qui donne le goût de poulet rôti aux chips » .
Par la rédaction de SoFoot.com