- Foot & Vacances
Tu sais que tu as joué au foot en colo quand…
Qui dit vacances scolaires, dit colonies de vacances. Et ce n'est certainement pas pendant ces séjours que tu vas laisser le foot à la maison. Oui, tu sais que même en colo, tu restes un vrai dingue de foot quand...
… tu as insisté pour mettre tes crampons dans ta valise, quitte à sacrifier les chaussons de plage en plastique, qui étaient pourtant recommandés dans l’inventaire.
… la première question que tu poses à ton voisin dans le car, le jour du départ : « T’aimes le foot, toi ? »
… la première question que tu poses au mono dans le car, le jour du départ : « M’sieur, y a un terrain de foot à la colonie ? »
… tu t’es déjà lié d’amitié avec un mec juste en parlant de Pius N’Diefi. Ben quoi, tu n’en croises pas tous les jours des gens qui viennent de Sedan !
… la deuxième question que tu poses au mono si tu pars en juillet les années paires (hors Covid) : « M’sieur, on va pouvoir regarder la finale ?! »
… la réponse était « oui ». Ta colo était déjà réussie.
… tu as développé de sacrés skills avec une balle en mousse. Celle-là même qui finissait invariablement en miettes à la fin de la quinzaine.
… tu savais très bien qu’il ne fallait pas prendre ce thème « omnisports ». C’est le même piège que l’EPS : tout sauf du foot.
… bon, au moins, tu as aussi eu une belle carrière en basket sur gazon, en volley sans filet, en flag-rugby, en épervier et en ultimate.
… ton terrain à toi n’a ni ligne tracée ni filet (quand il y a des cages), il est en revanche truffé de bosses.
… « C’est à bâbord qu’on gueule qu’on gueule… », « Trois kilomètres à pied… », « Oh Cricri, oh crac-plouf… » : on a d’autres classiques dans les virages.
… tu joues dans des équipes mixtes.
… tu as mis fin au séjour de Jordan en lui pétant la rotule. Mais tu lui as promis de lui envoyer une carte postale.
… les jours de pluie, tu te rabats évidemment sur le tournoi de baby-foot. Ou au classique des classiques : une tournante de ping-pong.
… une fois sur deux, les buts ne sont pas l’un en face de l’autre.
… tu fêtes ta victoire aux Olympiades avec un immense goûter : pain au lait et barre de chocolat au menu, le tout arrosé de sirop de grenadine.
… « On se fait une qualif ? »
… tu gardes en tête que marquer quelques buts peut être utile en vue de danser un slow avec la petite Éloïse ou le petit Matéo lors de la boom.
… même si la plupart du temps, tu es plus occupé(e) à parler du mercato avec tes potes qu’à t’intéresser aux filles/garçons.
… tu as eu la bonne idée de ne pas venir à cette boom avec un maillot de foot. En revanche, cette crête « à la David Beckham », on en parle ?
… lors des veillées jeux, tu fais toujours en sorte que ton équipe s’appelle « les Galactiques » ou « les Invincibles ».
… une année, tu as ramené ton maillot favori du Barça. Mais bizarrement, il n’est jamais revenu de la buanderie.
… l’année suivante, ta mère a marqué ton prénom au feutre indélébile à l’intérieur de ton maillot du Real. Le « UEIHTAM » apparaissant au-dessus du « ZIDANE », ça l’a fout mal.
… d’ailleurs, tu croyais que le marquage à la culotte était une manière de définir les étiquettes collées sur le sous-vêtement.
… « Comment ça, demain, on fait un poule-renard-vipère ? » T’aurais kiffé jouer au foot tous les jours, toi !
… « Interdiction de jouer sans casquette, ni crème solaire ! »
… en tant qu’animateur, tu fais office d’arbitre ET de gardien de but. Le seul moment du séjour où tu as fait preuve d’autorité ? Quand tu as assuré que la frappe du petit Dylan n’était pas rentrée, avant de dégager le ballon très très loin (et puis, avec la cuite que tu as pris la veille au « cinquième », rester planté sur ta ligne de but est la seule chose dont tu es capable).
… après cette colo, l’infirmière pourra passer sans problème son diplôme de médecine. Les graviers dans les yeux, la cheville tordue sur une racine, l’insolation ou encore le classique genou écorché après un gros tacle : tu lui en as fait voir de toutes les couleurs.
… tu fais exprès de te faire repérer en premier lors des chasses à l’homme, histoire d’aller taper le cuir en attendant la fin de la partie.
… en revanche, à la gamelle, tu es plutôt efficace pour libérer tout le monde d’un grand coup de tatane.
… tu fais des colos avec le CCE de la Banque de France et tu sais que le terrain de Giverzac n’a rien à envier au Maracaña.
… attention aussi à celui du CCE SNCF et le fameux chaudron de Montdidier.
… tu détestes les matchs contre les autres comités d’entreprise : les gamins d’Air France ont des chasubles avec des numéros, un sponsor et ils sont même lavés…
… ta finale à toi, c’était le match contre les monos la dernière semaine. Tu voulais te préparer dans les meilleures conditions : « Les gars, on prend du rab de pâtes, faut qu’on soit en forme sur le terrain ! »
… tu rages de ne pas pouvoir jouer juste après manger. Foutu « temps calme » !
… d’où le fait que tu planques un quignon de pain dans ta poche en sortant du réfectoire, pour taper un foot dans ta chambre avec les copains.
… on refait le match autour d’un feu de camp, des chamallows et ce ringard de mono qui joue du Cabrel à la guitare.
… la troisième mi-temps du match « dortoir bleu » contre « dortoir orange » se résume à une descente avec les oreillers. Après l’extinction des feux, bien sûr.
… tu sélectionnes tes destinations en fonction de leur attrait footballistique. Malte ? Bof. La Croatie ? En tête de liste de tes choix !
… « Pas ça, Zinédine », ça te parle pas. Toi, t’as vu la finale du mondial 2006 à l’étranger et ce n’était pas avec Thierry Gilardi aux commentaires.
… après la finale, tu n’as plus parlé à ton pote Fabio pendant deux jours.
… cet été-là, tu as eu l’impression de venger la nation quand vous avez remporté le match contre la colo des Italiens.
… pendant les quartiers libres, ton obsession est de trouver la boutique officielle du club local.
… évidemment, tout ton argent de poche part à la caisse de la boutique.
… sauf que, gros malin que tu es, tu as déjà dilapidé tout ton flouze en achetant un faux maillot ou une écharpe sur le marché. Regrets éternels.
… si t’es en colo en Catalogne, tu passes tout le séjour à demander de visiter le Camp Nou. Si t’es en colo aux Pays-Bas, tu tannes tout le monde avec l’Amsterdam Arena. Et putain que t’es content quand on t’annonce la bonne nouvelle !
… tu t’entraînes à faire des autographes au moment de laisser un mot à tes potes dans les carnets de voyage.
… en rentrant à la maison, tu te fais engueuler à cause de tes joggings troués. Mais bon, ça ne change pas de l’école…
Par Mathieu Rollinger, avec Florian Lefèvre