- Euro 2016
- Huitièmes de finale
Tu sais que t’as suivi les 8es de l’Euro quand…
L'ennui du samedi, la folie du dimanche, le lundi surprise. Toi, tu as posé un jour de RTT pour ne rien rater et tu as eu bien raison. Toi, tu as suivi les huitièmes de finale de l'Euro 2016.
… tu connaissais Petit Vélo, mais tu as découvert Petit Ciseau. Et ça valait le détour.
… tu connaissais Kamel le magicien, mais tu as découvert Kamil le magicien. Et ça valait le détour.
… tu as mis une vanne à Lewandowski avant son penalty. Puis tu as fermé ta bouche.
… tu as encensé Xhaka la patte gauche avant son penalty. Puis tu as fermé ta bouche.
… tu n’attendais pas autre chose qu’une patate sous la barre de Krychowiak.
… en revanche, tu attendais autre chose de la rencontre entre le pays de Galles et l’Irlande du Nord.
… d’ailleurs, plus globalement, tu attendais autre chose de ton samedi.
… tu es adepte des théories du complot et, après l’élimination de l’Irlande du Nord, tu penses que Will Grigg n’existe pas.
… tu as eu beaucoup d’amour pour Gareth Bale et sa fille à la fin du match et tu espères très fort qu’elle ne finira pas comme Riley Curry.
#Bale and daughter Alba celebrate #WAL first #Euro2016 quarterfinal appearance after 1-0 win over #NIR.https://t.co/SlX0Nh2rfM
— Global Times (@globaltimesnews) June 26, 2016
… tu ne comprends vraiment pas pourquoi le Parc des Princes n’accueille plus de match après ces huitièmes. Le seul billard du pays…
… tu as maudit le réalisateur de Croatie – Portugal qui, à cause d’un ralenti mal placé, a bien failli te faire louper une occasion.
… puis tu t’es rappelé qu’il n’y avait pas une seule occasion.
… au final, le seul sourire de ce match, c’était la phrase d’Omar da Fonseca quand le réalisateur s’est attardé sur les supportrices : « Y a que ça c’est un peu la qualité » .
… tu as cru regarder un match de NFL, puis tu t’es rappelé que Renato Sanches n’était pas un joueur de foot US malgré sa dégaine.
… tu as halluciné suite à l’entrée de Pjaca. Le mec pouvait dribbler tous les Portugais tout seul, tranquille.
… tu t’es rappelé du jour où tu as fait une Strinić avec tes potes. Trop fatigué pour revenir après un rush.
… puis tu t’es aussi rappelé que toi, tu joues le dimanche pour du beurre sur un terrain de merde, pas un huitième de finale d’Euro.
… tu as eu beaucoup de peine pour Vida.
… tu penses dur comme fer que la passe de Nani pour Ronaldo n’était pas volontaire.
… autant que tu penses que Ronaldo aurait dû la donner à Quaresma, mais tu oublies parce que ce n’est pas humain de dégainer le sprint qu’a dégainé CR7 en prolongation.
… tu as voulu consoler Luka Modrić. Même s’il t’aurait certainement balafré d’un extérieur du nez.
… tu as entendu les premiers coups de klaxon de l’Euro après ce match.
… tu étais super chaud pour le match de l’équipe de France.
… tu étais super froid pour le match de l’équipe de France.
… tu t’es mis à détester les Irlandais. Ouais, ils sont tout de suite moins sympas quand ils mettent 10 minutes à faire une touche et 35 à se lever après un contact.
… tu t’es rappelé que le rami était essentiellement un jeu auquel tu jouais avec tes grands-parents. Ceci explique peut-être cela.
… tu t’es dit que Blaise Matuidi était nul.
… tu t’es dit que Blaise Matuidi était fort.
… tu aurais voulu être une petite souris pour être dans le vestiaire de l’équipe de France à la pause.
… tu t’es foutu de la gueule de « ce salaud de » Sagna pour son centre « Objectif Lune » .
… tu as remercié « ton gars Bac’ » pour son centre parfait pour Antoine Griezmann.
… tu n’avais pas encore reposé tes fesses sur le canapé pour le deuxième but de Griezmann.
… tu t’es dit que tu n’aimerais pas faire la course avec Kingsley Coman.
… tu t’es senti pousser des ailes quand ta prophétie « Gignac va faire sa spéciale » s’est réalisée.
… tu t’es senti humain quand tu as vu que comme toi, le week-end, les Irlandais avaient la flemme de revenir en défense à la fin du match.
… tu as eu honte des « olé » et des « mais ils sont où les Irlandais » des supporters français.
… tu n’étais pas encore redescendu de la victoire de l’équipe de France quand Jérôme Boateng a ouvert le score contre la Slovaquie.
… en revanche, tu étais là pour mettre une vanne à ton pote supporter d’Arsenal après le penalty d’Özil et au lendemain de celui de Xhaka.
… tu envisages d’acheter un maillot floqué « DRAXLA » .
… tu es tombé amoureux de Mats Hümmels, puis tu t’es rappelé que tu étais déjà marié à Gianluigi Buffon quand il est arrivé avec sa chemise ouverte au Stade de France.
… tu as réalisé que tu aimais autant Toni Kroos que tu détestais le CROUS.
… tu t’es rappelé que l’Allemagne était championne du monde en titre.
… tu as pété au lit en te couchant le soir et tu as dit à ta conjointe/ton conjoint qu’être un porc, ça n’avait pas empêché Joachim Löw de ramasser un Mondial.
… tu étais un peu gêné de voir Eden Hazard maltraiter les Hongrois.
… tu as kiffé la parade de Jogging Gabor sur le coup franc de De Bruyne.
… tu as commencé à compter les contre-attaques plombées par Romelu Lukaku.
… tu as arrêté de compter les contre-attaques plombées par Romelu Lukaku.
… tu as cru à un but hongrois sur la frappe de mule de Lovrencsics.
… puis tu t’es rappelé qu’il avait Lovren dans son nom.
… tu as été très content pour Michy Batshuayi, un homme qui a souffert cette saison.
… puis au ralenti, tu as compris qu’il avait failli louper son plat du pied.
… tu étais heureux du but de Carrasco, juste pour sa célébration vintage « je pointe mon nom avec mes deux pouces » .
… tu abordes la saison dite « des mariages » , mais tu as compris que tu n’aurais jamais la classe en voyant les Italiens arriver sur la pelouse de Saint-Denis.
… tu as vu 45 minutes de De Rossi en forme et ça valait le détour.
… tu aimes encore plus Antonio Conte depuis que tu t’es rendu compte que c’était un peu un mec comme toi à la PlayStation.
Chill out Conte… https://t.co/NtaiPzZBjF
— LiveFootball (@livefootball) June 27, 2016
… tu as essayé de chercher Cesc Fàbregas.
… tu as arrêté de chercher Cesc Fàbregas.
… tu as suivi Italie-Espagne en streaming et tu as eu la chance de retrouver la doublette très, très sûre Beppe Bergomi/Fabio Caressa. Bon, « Andiamo a Bordeaux » , ça pète un peu moins que « Andiamo a Berlino » , mais c’est cool quand même.
… tu as vu Iniesta échanger son maillot avec Gigi Buffon. Vrais reconnaissent vrais.
… tu as vu Wayne Rooney marquer un penalty.
… puis tu n’as plus vu Wayne Rooney du tout.
… tu t’es demandé pourquoi Harry Kane frappait encore les coups francs au pays de David Beckham.
… puis tu t’es rendu compte que c’est peut-être pour ça que les Anglais étaient nuls.
… tu aimerais bien expliquer aux médias anglais ce que représente le fait de prendre un but de Kolbeinn Sigþórsson, mais tu ne sais pas comment leur dire qu’il est encore moins bon qu’Emiliano Sala.
… tu as un peu regretté le fait de ne pas pouvoir te farcir l’Angleterre en quarts de finale.
… tu t’es dit que les Russes et les Anglais auraient le temps de se battre tranquillement désormais.
… tu as prévu des vacances en Islande.
… tu as découvert qu’il y avait plus mou que toi le lundi matin au bureau : les mains de Joe Hart.
… ton pote qui est pour Dortmund, Villarreal et Derby County s’est acheté un maillot de l’Islande.
… tu as foot ce week-end et tu comptes bien faire un engagement seul au milieu du terrain, d’une passe vers l’arrière.
… tu vis assez mal à l’idée de ne plus avoir qu’un seul match par jour.
… tu as hâte que ce soit les quarts. Puis les demies. Puis la finale.
… tu es supporter de l’OM, et tu voudrais que ça dure pour l’éternité. Juste pour que la saison ne reprenne pas.
Par Swann Borsellino