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Tu sais que tu joues au football bourré quand…
Petit, tu pensais pouvoir devenir footballeur professionnel et tu avais l'hygiène de vie qui allait avec. Aujourd'hui, tu bois comme un trou, mais tu as gardé le football comme ton éternel amour. Toi, tes idoles sont George Best, Paul Gascoigne et Sidney Govou. Toi, tu joues au football bourré et tu adores ça...
– Tu as une pensée émue pour Michael Jordan. Oui, tu sais bien que le 11 juin 1997, lorsqu’il a disputé le « Flu Game » , match lors duquel MJ était prétendument victime d’une intoxication alimentaire, il avait simplement la gueule de bois. Bref, tu es une légende, toi aussi.
– Tu es comme la balle. Tu es rond.
– Plage, bitume, appartement, jardin ou plus fou encore. Tu te trouves n’importe où, sauf sur un terrain de football.
– Tu te rappelles que petit, désireux d’être footballeur professionnel, tu crachais sur ceux qui buvaient.
– Puis tu t’es rendu compte que tu n’étais pas assez bon et tu craches sur ceux qui ne boivent pas.
– Tu crois que tu es fort. Mais évidemment, tu es bidon.
– D’ailleurs, tu comprends que Paul Gascoigne est un génie.
– Tu te dis que George Best est un petit joueur. Toi, tu as tout vu, la maison au bord de la mer, le bar et la plage.
– Sur cette plage, tu as laissé des chevilles. Tout ça pour taper dans un ballon « Corner » . Ce même ballon dont la trajectoire te donne mal au cœur.
– Tu t’excuses après être rentré dans un arbre.
– Tu confonds shoots et shots.
– Tu n’as pas trouvé de meilleur moyen pour éviter d’envoyer des textos à ton ex.
– Tu joues la Ligue des champions. Oui, toi aussi, tu es sponsorisé par Heineken.
– Tu viens de te cracher dessus.
– Tu es content : on t’a dit que tu jouais mieux bourré. Enfin, on t’a aussi dit que tu faisais mieux l’amour…
– Tu arrêtes de jouer parce qu’il y a un salaud qui ne boit pas et qui ne fume pas qui met la misère à tout le monde. Enfoiré, va.
– Pour te donner du courage, tu te remémores les paroles de ce joueur de fléchettes rencontré dans un pub un peu glauque : « Je suis meilleur après quelques pintes. »
– Le lendemain, tu te demandes pourquoi les genoux de ton pantalon sont verts.
– Tu rigoles beaucoup, tout le temps.
– Tu te trompes de but.
– En général, tu ne tiens pas dix minutes, là, ça fait deux heures que tu joues.
– Tu joues blessé sans t’en rendre compte.
– Tu te découvres une confiance, une grande gueule aussi.
– Ce soir, ton vomi après un quart d’heure de jeu te remet bien dans le match et te permet de « retrouver ton second souffle » , une phrase que tu as toujours rêver de prononcer, d’ailleurs.
– Tes poteaux de but sont des bières.
– Tu viens de faucher ton pote, il a très mal, tu trouves ça très drôle.
– Le lendemain, tu as le corps de bois.
– Tu as enfilé le maillot de Sidney « Whisky-Coca » Govou. Ton idole.
– Tu découvres que Jack Daniels et Johnny Walker sont des défenseurs anglophones bien plus féroces que John Terry et Rio Ferdinand.
– C’est le premier à 51 qui gagne.
– Ce n’est pas deux buts ou 10 minutes, mais 10 buts ou 2 minutes. Surtout 2 minutes, en fait.
– Tu es nul, tu n’aimes pas trop ça, mais tu as fui le mec qui jouait de la guitare. Ce tocard.
– Tu as cru que ça allait t’aider à choper des filles.
– Tu n’avais jamais réussi un passement de jambe sobre et là, tu titubes tel le Jay-Jay Okocha parisien.
– Tu tacles à la gorge le mec qui vient de te battre au « caps » .
Par Swann Borsellino et Antoine Mestres