- France
- Ligue 1
- 35e journée
- Marseille/Bastia
Tu sais que tu joues à l’OM cette saison quand…
Tu es un footballeur, tu es très sollicité. Tu changes beaucoup de clubs, tu as du mal parfois à savoir qui tu es vraiment. Sauf quand tu es footballeur à l'Olympique de Marseille. Là, forcément, c'est plus simple.
– Tu commences une phrase sur deux par « Si l’on peut gagner tous nos matchs 1-0, je signe de suite » .
– L’autre, c’est « si on nous avait dit en juin qu’on en serait là, on ne l’aurait pas cru ».
– Tu ne donnes jamais de pourboire.
– Dès que ton conjoint a atteint l’orgasme, tu te retires immédiatement, préférant garder des forces pour la prochaine fois.
– Tu hésites à aller demander une augmentation en fin de saison à ton président. D’un côté, tu as vu qu’il avait parlé de « saison historique » . Mais tu te dis que c’est peut-être un piège : vous avez quand même perdu trois fois contre le PSG.
– Tu regardes toujours dans le rétro quand tu rentres chez toi. Séquelle de la saison dernière, on va dire.
– Tu te prépares à redescendre à toutes enjambées quand tu vois que Morel a le ballon. Séquelle de la saison dernière, on va dire.
– Tu admires ton coach, qui a trouvé le moyen de t’écarter des tentations nocturnes : il t’aligne à tous les matchs, et ce pendant 90 minutes. Autant être en forme, sinon ça va se voir.
– Tu as la haine de la défaite. C’est vrai, sinon, le lendemain, c’est réunion interminable à la Commanderie où tout le monde est censé se dire les choses les yeux dans les yeux.
– Tu sais que celui qui parle peut-être le mieux français de tout le vestiaire, c’est Modou Sougou. Mais tu préfères le garder pour toi.
– Tu flippes un peu avant d’aller à l’entraînement quand tu constates que vous n’êtes que quatre ou cinq à ne pas avoir ramassé de semelles de Barton dans les petits jeux. Le prochain qu’il va vouloir tester, il y a des chances que ce soit toi.
– Avant chaque coup d’envoi, tu sais que Mathieu Valbuena va venir te taper dans les mains, comme si vous partiez à la guerre. Enfin, si le match est télévisé…
– Tu t’agaces des gens qui parlent sans cesse du faible rendement de l’équipe au Vélodrome. Va jouer en ayant peur de te prendre une poutre ou une soudure dans la gueule, tu vas voir !
– Tu as envie de t’inscrire sur Twitter. Mais bon, à tout moment, Barton va vouloir déconner et t’envoyer une vingtaine de messages d’insultes d’affilée. Alors bon, tu préfères prendre un pseudo pour le moment.
– Tu as envie de te foutre de la gueule des fringues de certains dans le vestiaire. Mais bon, à tout moment, Barton va vouloir déconner et t’envoyer une vingtaine de flèches en feu sur ta voiture d’affilée. Alors bon, tu préfères le faire en catimini pour le moment.
– Kaboré te manque. Au moins, après chaque défaite, tu savais que ça serait systématiquement lui qui prendrait le plus dans la gueule. Là, il y a des chances que ce soit toi. Ouais, remarque, non, c’est bon, il y a Jordan aussi.
– Tu peux jouer au milieu, à droite.
– Tu ne peux pas jouer à l’arrière, à gauche.
– Tu sais que Rod Fanni t’a donné un surnom. Mais bon, comme à part lui, personne ne l’utilise, ça ne te pose pas trop de soucis.
– Tu te surprends à rire aux blagues d’Élie Baup. C’est surtout ça que tu n’aurais pas cru au mois de juin.
– Tu inondes de bbm les autres joueurs de Ligue 1 que tu as dans ton répertoire : « ALO UI BONJOUR C LA DIFFERENCE DE BUTS ???!!! »
– Il y a 20 ans, l’OM gagnait la Ligue des champions. Mais toi, ce que tu sais surtout, c’est qu’il y a 10 ans, ils finissaient sur le podium avec Chapuis, Bakayoko et Lamine Sakho devant.
– Tu es passé par Lorient.
– Tu te balades toujours avec un maillot de l’OM sur toi. Parce que tu sais que c’est la première chose que l’on va te demander dans la rue.
– Tu rêves de faire une blague quand tu croises José Anigo : « Oh José, t’as vu ce qu’on a dit sur toi ? Ça va loin quand même. » Histoire de voir sa réaction. Mais tu n’as jamais trop osé la faire.
– Tu ne le dis pas aux autres, mais il y a plus d’une vanne de Pierre Ménès qui t’ont fait rire.
– Tu n’a pas réagi quand tu as vu Audard gifler Valbuena. C’est tout con, au début, tu pensais que c’était Christophe Manouvrier, ton préparateur physique.
par Romain Canuti