Tu sais que tu es un Mercatix quand…

… tu le répètes à qui veut l’entendre : le 31 août est ton jour préféré de l’année. Loin, mais alors très loin devant Noël et ton anniversaire. Ou l’inverse.

… tu te souviens avec nostalgie du cru 2004 : Zlatan et Cannavaro à la Juve, Rooney à Manchester United, et même un petit Wiltord à Lyon qui t’avaient tenu en haleine en ce mardi béni.

… tu vas te lever tôt demain matin pour racheter une touche F5, sachant que tu as passé les dernières 24 heures à la martyriser sauvagement.

… tu as passé ton été à élaborer le mercato idéal pour ton club de cœur sur des feuilles A4.

… Suárez, Lewandowski, Busquets, Pogba… Tu veux des gros noms, des sommes à trois chiffres, des retweets, du buzz et du like. Et tant pis si tu termines avec Walid Mesloub.

… d’ailleurs, ton pote supporter de l’OM que ça faisait marrer pendant des années t’a subitement demandé « d’arrêter tes délires de gamin » .

… tu l’as ensuite surpris en train de pleurer en griffonnant des « Lamela » avec des cœurs sur un petit carnet. Le pauvre.

… tu as longtemps cru que « Monchi du Calvados » était un compliment.

… tu considères que l’arrivée des Émiratis, des Russes, des Chinois et des Américains a changé à jamais le visage du football. En bien.

… à ce titre, tu méprises les gens qui disent que « 40 millions pour Sissoko, c’est trop cher » , comme si leur famille avait économisé cet argent sur quatorze générations.

… l’argent tue le foot ? Du coup, Sunderland va gagner la LDC après avoir pris N’Dong pour 20 millions ? Bah non, mais au moins, ils t’auront vendu du rêve. Respect à eux.

… tu tentes d’expliquer le fonctionnement des TPO à ton cousin de dix ans. Qui te répond que « Pogba doit être trop riche depuis qu’il a gagné 100 millions » . Sombre tocard.

… 97 % de ton entourage s’insurge parce que tu n’as jamais regardé Game of Thrones. Clairement des gens qui n’ont jamais suivi le vrai-faux transfert d’Hakan Yakin au PSG.

… on te dit « Frank Underwood » , tu réponds « Mino Raiola » . C’est parfois gênant.

… et puis, en matière de « cliffhanger » , peut-on vraiment faire mieux que le feuilleton Balo-Nice ?

… tu as énormément de respect pour les dirigeants ultra court-termistes, qui ramènent quatorze stars dans leur équipe avant de déclarer le club en faillite quelques années plus tard. Dédicace à toi, Sergio Cragnotti.

… tu ne sais pas si tu adules ou détestes Arsène Wenger : tu méprises autant son côté pingre que tu adores sa capacité à enflammer le 31 août avec des « panic buys » complètement fous. Sacré cas de conscience.

… livret A, compte épargne… Que signifient ces termes ? Toi, tu paies dix tournées de shots à tes potes quand tu touches ton chèque, et tu manges des pâtes jusqu’au mois prochain. YOLO, ma gueule.

… les mots « pactole » , « pépite » et « sud-américain » associés dans la même phrase ont sur toi des vertus aphrodisiaques.

… évidemment, ton nouveau joueur ressemble plus à Everton Santos qu’à Neymar.

… tes proches te font des compliments sur tes progrès en italien. Tu remercies secrètement « ton nouveau prof » , Gianluca Di Marzio.

… tu considères que Figo a rendu service au football espagnol en ravivant la guerre entre les deux géants. Vaut aussi pour Berbatov et sa mythique banane mise à la Juve et à la Fio, pour terminer à Fulham. Superbe.

… tu aimes les clashs, les bras de fer, la sueur, le sang et les larmes. Surtout quand ça termine en phrases chocs, à la Fred Piquionne et son « esclave du club » , ou plus récemment Andy Delort. #Essaies#2#percer.

… tu te mets un petit fix en cliquant sur la news « Boulaya à Bastia » , même si au fond, tu attends juste que James Rodríguez monte dans un jet privé pour rejoindre Manchester United à 22h30. Et que le fax du Real Madrid tombe en panne sans raison. D’ailleurs, qui utilise encore des fax en 2016 ? Sans déconner, hein.

… tu subis la même mini-dépression le 1^er septembre que le jour post-finale de Coupe du monde. Terrible, celle-là.