- Ronalday
- 40 ans de Ronaldo
Tu sais que tu es fan de Ronaldo quand…
Si tu as aimé le foot un jour, c’est grâce à un seul homme. Il était brésilien, jouait avant-centre, portait le numéro neuf comme personne. Il souriait tout le temps et cassait régulièrement quelques reins adverses. Il était beau. Il était phénoménal. Encore aujourd’hui, il est pour toi le plus grand joueur de tous les temps. Et tu ne supportes pas l’idée qu’un joueur de seconde zone puisse usurper son nom. Bref, tu sais que tu es fan de Ronaldo quand…
… tu as connu pas mal d’oscillations de poids mais là tout semble s’être enfin stabilisé. Au quintal, malheureusement.
… tu aimes beaucoup cette tendance du dadbod.
… quand tu évoques Cristiano Ronaldo, tu dis juste Cristiano. Tu n’aimes pas le blasphème.
… tu trouves que le passement de jambes reste le plus beau geste du football.
… ou la feinte de corps, au choix.
… pour toi, un dribble réussi, c’est celui qu’on ne comprend pas à vitesse réelle.
… tu célèbres tes buts au five en agitant l’index.
… tu ne vois pas en quoi il est ridicule de porter un appareil dentaire. Toi, tu arborais fièrement le tien étant plus jeune.
… tu n’as jamais fait d’italien. Mais tu sais quand même comment on dit « Le Phénomène » dans la langue de Dante.
… tu as porté des couches jusqu’à très tard, selon tes proches.
… toi aussi, tu aimes les femmes. Toutes les femmes.
… et tu n’as rien contre les travestis. Mais alors absolument rien.
… d’ailleurs, tu n’as pas compris que Thiago Silva prenne mal la remarque de Joey Barton.
… tu n’es pas non plus du genre à juger le triolisme. Tu trouves même ça plutôt cool.
… surtout dans les vestiaires d’un stade. Coquin, va !
… bref, tu aimes tout ce qui touche à l’amour.
… tu es fan de plusieurs clubs. Et rien à foutre que certains soient « ennemis » . Non, toi, tu es au-dessus de ça.
… sa blessure face à la Lazio, en finale de Coupe d’Italie, reste comme LE moment plus triste du football.
… d’ailleurs, tu ne peux pas voir ces images sans verser ta larme.
… tu ne te refuses pas une petite excentricité capillaire de temps en temps, comme à l’été 2002, où tu as gardé pendant deux mois cette affreuse motte de cheveux sur le devant du crâne.
… tu viens à l’instant de te dire : « Sérieux, y avait Kaká en 2002 ?? »
… tu t’es déjà senti un peu patraque après avoir joué à FIFA huit heures d’affilée.
… tu as pleuré quand le Brésil alignait Fred en attaque, lors de la Coupe du monde 2014.
… ça ne te dérange pas d’aller au taf après une bonne soirée arrosée et deux heures de sommeil.
… le 12 juillet 1998, tu as découvert pour la première fois cet étrange mélange de joie et de tristesse.
… tu sais très bien ce que signifie « être un joueur de match » .
… quand tu marches dans la rue, il t’arrive de changer de direction d’un seul coup.
… tu n’as jamais considéré la Ligue des champions comme une compétition si importante que ça.
… même Zizou dit que c’est lui le plus grand.
… tu détestes Miroslav Klose.
… tu as déjà essayé le Viagra. Sauf que toi, tu ne t’en caches pas.
… tu n’as jamais trouvé que les festivals étaient un truc de ringard.
… tu es déjà allé travailler après un petit malaise. Ouais, t’es pas du genre à faire tout un pataquès pour pas grand-chose.
… à la question « tu préfères Ronaldo ou ton père ? » , tu réponds toujours : « Mon père, je ne l’ai jamais vu faire ça » :
… tu ne te connais aucun ennemi.
… tu as les genoux fragiles. Trop de sport étant petit, sûrement.
… tu as beaucoup voyagé, mais c’est chez toi que tu te sens le mieux.
… rien ne pourrait te faire rater un bon barbecue entre potes.
… ta boisson préférée ? La bière.
… tu passes tes vacances à Ibiza.
… tu ne sais pas ce qu’est une bonne hygiène de vie.
… tu souris tout le temps.
… tu aimes le foot. Tout simplement.
… et surtout, tu aimes la vie. Plus que tout.
Par Gaspard Manet