Tu sais que tu es fan de David Trezeguet quand…

… déjà, pour toi, il s’appelle David Trezegol.

… tu sais que la cellule de recrutement du PSG n’avait que des tocards en 1995.

… tu sais très bien que tu n’as pas besoin d’être musclé pour être footballeur.

… le match d’inauguration du Stade de France contre l’Espagne, en 1998, pour toi, c’est surtout la première de David en EDF.

… un vrai attaquant marque 95% de ses buts dans la surface. Point barre.

… tu as bien conscience qu’un renard n’est pas qu’un animal.

… tu supportes toujours l’Argentine après la France, en compétition internationale.

… tu as supporté l’AS Monaco.

… puis la Juve.

… tu as pleuré avec lui lors de la finale de la Coupe du monde 1998.

… et encore plus à celle de l’Euro 2000.

… tu as encore en tête ce but fou contre l’Italie. Quelle reprise, putain !

… et contrairement à beaucoup, tu n’as pas oublié que c’est lui qui fait la passe dé à Wiltord, pour l’égalisation.

… malheureusement, tu te souviens aussi de ce penalty contre l’Italie, toujours, six ans plus tard.

… tu réalises qu’il ne devait pas tout comprendre pendant les causeries à Monaco ou en équipe de France.

… d’ailleurs, on ne va pas se mentir, tu sais très bien qu’il a enfin la sensation d’être rentré au pays.

… tu as tiré beaucoup de pénos.

… mais jamais de coups francs.

… tu coches toujours le numéro 17 dans tes grilles de loto.

… le 20, aussi.

… tu considères Henry comme un gars bien.

… tu hais Domenech.

… par contre, tu as un grand respect pour Tigana. L’entraîneur, pas forcément le joueur.

… tu adores aussi ce bon vieux Mémé Jacquet.

… t’as les cheveux rasés depuis 1998.

… tu as connu pas mal de blessures.

… tu sais où placer Alicante sur une carte.

… tu n’as pas un grand respect pour le Baniyas SC.

… tu as la même tête depuis tes 18 ans.

… tu n’as pas une grande estime pour la mode des tatouages chez les footeux.

… tu préfères les footballeurs discrets.

… le grand absent de la Coupe du monde 2010, ce n’est ni Benzema ni Nasri.

… bien sûr que lui ne serait pas resté dans le bus.

… d’ailleurs, on l’aurait peut-être même gagné cette Coupe du monde.

… tu maîtrises très bien ce jeu de mots : « Mieux vaut Trezeguet que onze et triste » .

… tu aimes les reprises de volée qui frappent le sol avant d’aller en lucarne.

… tu sais que les plus belles femmes du monde sont à Buenos Aires, et qu’il faut aller mourir là-bas.

… tu aimes le sixième sens et les polars américains : les retournements de situation.

… tu sais qu’il n’y a rien de plus beau que de partir sur une défaite.

… il te semble que la misère serait moins pénible au soleil.

… tu emmerdes Goliath et tu l’emmerderas toujours.

… tu célèbres tous tes buts en courant les bras ouverts, un grand sourire éclairant ton visage. Oui, même le lundi soir à l’urban foot contre tes potes.

… tu es vraiment amoureux du ballon, mais que ça ne t’empêche pas de le frapper de toutes tes forces. La mentalité sud-américaine.

… dans ton cœur, il restera le roi. À jamais.

Lucas Mazur : « J’ai regardé la causerie de Dupraz avant ma finale »