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Tu sais que c’est la trêve hivernale quand…
Noël, le Nouvel An, le foie gras, la bûche, le père Noël, le champagne, les cadeaux, la famille, les amis... Tout ce qui fait la magie des fêtes de fin d'année se conjugue toujours pour toi avec ce que l'on nomme froidement la « trêve hivernale ». Un moment où tu es, par la force des choses, obligé de mettre de côté ce qui te fait vibrer le reste du temps. Tu sais que c’est la trêve hivernale quand...
… tu prends conscience que si tu comates sur ton canapé en plein milieu de l’aprèm, ce n’est pas à cause d’un Toulouse-Sainté, mais plutôt de cette bûche beaucoup trop bourrative.
… tu as pris un abonnement SFR Sports juste pour ce mois.
… alors qu’en même temps, tu t’obliges à regarder la NBA pour rentabiliser ton abonnement à beIN Sports.
… bon, du coup ton réveil pique un peu le matin.
… l’affiche du jeudi soir est un Montpellier-PSG, avec un Fàbregas qui tient une petite balle en cuir entre ses doigts. Oui, oui, on parle bien de Handball Lidl Starligue.
… dans ta quête de trouver un nouveau sport à regarder, tu t’es pris d’amour pour le snooker.
… d’ailleurs, quel joueur ce Ronnie O’Sullivan quand même.
… tu peux ne pas payer ton loyer jusqu’au mois de mars sans que personne ne t’expulse.
… tes entraînements de foot sont annulés pour cause de « terrain gelé » .
… les matchs du dimanche, c’est sur un parquet bordé de cages aux poteaux rouge et blanc que ça se passe.
… d’ailleurs, tu es obligé de porter des genouillères pour jouer. La seule solution que tu as trouvée pour glisser sur les genoux quand tu célèbres tes buts en futsal.
… la récupération est aussi compliquée à gérer que la préparation.
… tu as plus que jamais besoin d’un Lens-Orléans du samedi 15 heures pour faire passer cette gueule de bois. Si tu ne peux même plus compter sur le bon vieux remède Domino’s Pizza pour éponger, cela vaut-il de vivre dans ce monde ?
… ton aller Paris-Avignon en TGV coûte aussi cher qu’un huitième de finale de Ligue des champions en catégorie 1 au Parc des Princes.
… Olivier Dacourt va prendre des nouvelles de ses anciens collègues sur le créneau du Canal Football Club.
… tu avais presque oublié combien un week-end pouvait être long.
… tu as visité la maison de Karl Marx et que tu t’es gavé de lebkuchen et de stollen sur le marché de Noël. Ben quoi ? La ville de Trèves en Allemagne est tout à fait charmante à cette période.
… on est le 31 décembre 1916 à Verdun et que ça doit bien faire dix-sept minutes que personne n’a balancé d’obus.
… Pierre Ménès, Daniel Riolo et Pascal Praud ne s’arrêtent pas de parler, mais cette fois, il n’y a que leur beau-frère et leurs petits neveux pour les écouter à table. Car, oui trêve hivernale n’est pas synonyme de trêve de plaisanterie pour tout le monde.
… « Trime bigger » qu’ils disent. Trève plus grand quoi.
… tes joueurs favoris postent les mêmes choses sur Instagram que Patrice Évra le reste de l’année.
… tu préfères travailler à Noël et au Nouvel An. Déjà, parce que tu es tranquille au boulot et en plus ça serait débile de griller toutes ses RTT maintenant alors qu’il y a un Mondial qui te tend les bras cet été.
… tu maudis ces confiseurs : on ne les voit pas de l’année, qu’est-ce qu’ils ont besoin de faire une trêve ?
… d’habitude tes discussions football sont passionnées et ultra pointues. Là, tu fais comme tout le monde, tu racontes des banalités. « Le taf ça se passe ? » , « Et les gosses ? » , « Vous partez au ski cette année ? »
… Abou Diaby, Mickaël Le Bihan et Yann Jouffre ont enfin l’impression de faire le même métier que leurs collègues : tout sauf du foot.
… Rolland Courbis est injoignable.
… les Messins reprennent espoir : aucune défaite en bientôt trois semaines, ça n’arrive pour ainsi dire jamais.
… Kolbeinn Sigthórsson se pointe à la Jonelière pour l’entraînement. Ben ouais morray, qu’y a sonne-per !
… tu attends le mercato avec impatience. Oui, celui qui a vu débarquer Sergueï Semak et Everton à Paris, et Koji Nakata à l’OM.
… tu te remets doucement de ta soirée du Nouvel An devant un bon vieux Brighton-Bournemouth. Et non, ce n’est pas de la D2.
… et tu penses à ces supporters anglais qui se refont la cerise en buvant une pinte par 2°.
… tu te mates les rediffusions des meilleurs matchs de l’année.
… tu n’as plus ouvert l’application Match en Direct depuis une semaine. Ça te manque.
… un « pointu » n’est plus une surface du pied avec laquelle tu peux frapper une balle, mais tout simplement la forme de ton bide après trois repas de fête.
… tu te sens obligé de trouver d’autres débats pour t’énerver : « Mais non, la vraie bûche de Noël c’est une pâtissière, pas une glacée. »
… tes soirées foot-bière-pizza se transforment en DVD-tisane-quinoa.
… tu as poncé Netflix.
… avant d’aller voir Star Wars VIII, tu t’es fait un marathon en te remattant les sept premiers épisodes, et même Rogue One en prime.
… tu retrouves du crédit auprès de ton amoureux(se) en organisant plein de sorties.
… alors que c’est juste pour le(a) préparer à passer la Saint-Valentin devant Real Madrid-Paris Saint-Germain.
… tu n’as pas allumé ton poste de télévision de tout le week-end.
… tu te mates le clip des Magic System, juste pour voir un peu de football. Quel acteur Franck Ribéry quand même.
… tu regardes Zone Interdite le dimanche soir.
… tu es devenu incollable sur les championnats turcs et israéliens.
… ta consommation d’alcool se rapproche de celle d’Ezequiel Lavezzi en veille de match.
… tu as remporté quatre fois en une semaine la division 1 à FIFA.
… le football te manque tellement que tu es même prêt à regarder un match du FC Metz.
… tu rigoles doucement devant le décompte de Nikos sur TF1. Toi, ça fait depuis le 21 décembre que tu y es. Plus que 604 749 secondes avant la reprise. 604 748… 604 747…
Par Mathieu Rollinger et Steven Oliveira