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Tu sais que c’est la fin de la phase de poules de l’Europa League quand…
Ce soir, on connaîtra tous les clubs qualifiés pour les seizièmes de finale de l’Europa League. C’est la fin de la phase de poules, celle qui nous emmène dans des contrées lointaines et nous fait vivre des rencontres improbables. Bref, tu sais que c’est la fin de la phase de poules de l’Europa League quand…
– Tu n’entendras plus parler de Djibril Cissé jusqu’à la saison prochaine. Petite larme.
– Ni de Charles Kaboré. Ni de Julien Faubert. Mais ça, tu t’en fous.
– Tu n’auras plus besoin de vérifier l’orthographe de Pandurii Târgu Jiu, Shakhter Karagandy et Sheriff Tiraspol.
– D’ailleurs, tu vas enfin réussir à prononcer correctement le nom de toutes les équipes encore en lice…
– Enfin presque, parce que le Dnipro Dnipropetrovsk a décroché son billet pour le tour suivant.
– Tu vas oublier qu’il y a un groupe J.
– Et un groupe K.
– Et un groupe L.
– Et un groupe M. Ah non merde, y a pas de groupe M. Mais il aurait pu y en avoir un.
– Tu te dis que c’est un peu con, parce que ça collait bien avec les soirées Erasmus du jeudi. Oui, il y avait toujours un Roumain et un Belge pour se taper dessus.
– Tu es content, car tu ne te feras plus avoir au moment de valider ton Parions Sport. Sérieusement, c’est quoi ces idées de matchs à 19h00 puis à 21h00 ?
– Tu vas entendre parler de l’indice UEFA de la France. Et les nouvelles ne sont pas bonnes.
– Au fond, ton seul bonheur à venir, c’est de voir le chauve de l’UEFA un peu plus longtemps car le tirage des seizièmes de finale dure des plombes.
– D’ailleurs, tu es déçu, car les clubs éliminés avaient les dirigeants les plus drôles. #têtesdemafieux
– Tu te résous à regarder l’épisode 32 de Julie Lescaut. Quand Mouss Diouf y était encore.
– Tu as forcément un pote qui va te demander : « Alors, ça donne quoi cette année les clubs français en Coupe de l’UEFA ? »
– Tu n’auras plus tes soirées qui durent jusqu’à minuit où tu vois les 254 buts de la soirée.
– Tu vas devoir attendre six mois pour découvrir des nouvelles pépites brésiliennes inconnues qui jouent dans des clubs ukrainiens.
– D’ailleurs, dans ces pépites brésiliennes, il y en a peut-être un qui sera convoqué avec la Seleção pour le Mondial brésilien. Et toi, tu pourras dire : « Je le connais ! Il avait marqué contre l’APOEL Nicosie en phase de poules de l’Europa League. »
– Tu te rends compte avec affolement qu’avec ces conneries, tu n’as quasiment raté aucun des 96 résumés de la première phase.
– Et pourtant, tu ne te souviens pratiquement d’aucun match.
– Ton réservoir de matchs dit « sûrs » pour tes paris est épuisé.
– Tu sais que tu ne te coltineras plus un Bordeaux-Tel Aviv à 19h sur beIN. Que l’on essaye de te vendre comme « un match décisif pour les Girondins » .
– C’est la dernière fois que tous les canaux beIN Max sont utilisés en même temps.
– Tu peux de nouveau faire le mec incollable sur le foot. Oui, forcément, c’est plus simple de connaître l’effectif du Real Madrid que celui du Legia Varsovie.
– Il n’y a plus une seule équipe belge en course.
– Le saut à ski fait enfin son retour en prime time sur Eurosport.
– Tes potes lyonnais te disent que de toute façon « il vaut mieux préserver l’effectif pour le championnat » .
– Enfin, tu as à nouveau ton jeudi soir de libre. Ah non, en fait, tu sortais quand même le jeudi.
– Tu ne verras plus de gars sapés en Lafuma.
– Tu sais très bien que toute cette phase de poules n’a servi à rien, puisque, de toute façon, c’est une équipe reversée de la C1 qui va aller en finale. Et probablement la gagner.
– Tu arrêtes de regarder le classement du championnat roumain ou slovène, pour pouvoir faire le fier et dire : « Ouais, là, mon équipe affronte le 5e du championnat roumain. »
Par Martin Grimberghs, Raphael Gaftarnik, Swann Borsellino et Eric Maggiori