- Barrage L1/L2
- Lorient-Troyes (0-0)
Troyes prend l’ascenseur !
Dans un match assez pauvre en dehors d'un gros premier quart d'heure, les Lorientais n'ont pas montré qu'ils avaient les qualités pour se maintenir. Si Troyes se contente du service minimum, c'est un nouvel ascenseur pour le maestro Benjamin Nivet. Le Totti de l'Aube aura sa dernière saison en Ligue 1 !
FC Lorient 0-0 Troyes
Que faire à 0-0 quand on a gagné le match aller d’un barrage pour la montée d’un seul but ? À Troyes, Jean-Louis Garcia a choisi son option : défendre et prier pour que les adversaires soient toujours aussi maladroits. En sortant le meilleur atout offensif de son équipe, Niane, pour le génie chauve Nivet, l’entraîneur de Troyes n’avait plus grand-chose à jouer d’autre que la défense regroupée. Comme un entraînement grandeur nature pour la Ligue 1, l’ESTAC a joué le 0-0 à l’extérieur pour valider sa place dans l’élite.
Lorient tente et fatigue
Pourtant, Lorient avait envie de jouer ce soir. Comme pour une remontée fantastique, comme si Troyes avait pris trois ou quatre buts d’avance lors du match aller, les tentatives s’abattent à un rythme costaud sur le but de Samassa. Il ne faut que quarante secondes à Moukandjo pour tomber dans la surface, sans obtenir le penalty. Peu après, l’attaquant touche le montant sur une tête premier poteau (4e). Le trio offensif du FC Lorient est au diapason et fait paniquer Troyes. Seule la précision manque au rendez-vous, dans le jeu et sur coup de pied arrêté. Un coup franc à dix-huit mètres ? Dans les airs (16e). Un service en retrait au point de penalty ? Dans les airs (21e).
Concerné à chaque fois, Moukandjo rentre aux vestiaires sans un tir cadré, comme pour l’ensemble des acteurs de la soirée. Car si le premier quart d’heure est bon, le barrage qui s’annonçait si vivant au coup d’envoi retombe dans un match gênant, où Lorient joue à dix dans la moitié adverse sans créer le danger et où Troyes est heureux de tenir son 0-0 en espérant un exploit improbable de Niane.
Le barrage solide
Au retour des vestiaires, Darbion montre la voie à Troyes avec un tir d’une position de centre. Le cadre est enfin trouvé, Lecomte est là pour éviter la catastrophe. Lorient est moins fringant et perd plus vite le ballon, jusqu’à l’entrée de Jimmy Cabot à la place de Lautoa. L’heure n’est plus aux calculs et à la réflexion. Troyes recule logiquement pour assurer le coup. Pour autant, le jeu ne répond toujours pas, quelques sifflets sont de sortie. Et les frappes ? Toujours pas cadrées. Même si Lorient a encore le ballon dans les pieds, le but se dérobe (Mvuemba d’une lourde sans puissance, Mesloub 65e, Cabot 70e).
Troyes gagne son pari. Lorient n’a plus que ses idoles pour y croire. Aliadière entre. Le cadre ne vient toujours pas. Samassa vit une soirée tranquille et les supporters bretons n’y croient plus tout à fait. Ils laissent filer les frappes hors cadres sans vibrer, comme les balles assassines dans le dos de la défense. Grandsir, trop fatigué, ne peut piquer son ballon au-dessus de Lecomte. Le match s’approche de la rupture. Lorient donne tout, tandis que jusqu’au bout, Troyes défend. Obiang intervient devant Aliardière à la dernière seconde. Le barrage a donc tenu bon. L’ESTAC est prêt pour la saison prochaine.
Par Côme Tessier