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  • Marseille/Dortmund (3-0)

Trois fois rien pour l’OM

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Trois fois rien pour l’OM

Trois buts, trois points, trois fois rien. Auteurs d'une deuxième victoire en autant de match de C1, les Marseillais ne se sont même pas vraiment rassurés. Peu importe, seule la victoire est belle.

OM/Borussia Dortmund: 3-0

Buts: Ayew (20e et 69e sp) et Rémy (62e) pour Marseille

Docteur Didier et Mister Deschamps. L’OM version 2011-2012 est un grand malade. Un improbable schizophrène capable du ridicule comme du plus sérieux, à défaut de briller véritablement. Galvanisés par la douce musique de la Champion’s League, les joueurs de Didier Deschamps ont troqué, pour la deuxième fois de la saison, shorts et claquettes pour queues de pies et Westons. Plus fringants, plus agressifs et surtout, bien plus sérieux défensivement, les Phocéens ont enchaîné un second succès en autant de parties, après un match sérieux mais sans éclat, où ils ont su profiter des errements défensifs allemands. Les sceptiques diront que ce Dortmund-là n’était pas l’équipe impressionnante qui avait fait trembler le football allemand la saison passée, mais pour une équipe qui rame contre Valenciennes ou Evian, seule la victoire est belle. Elle est d’autant plus belle qu’elle marque, dans la continuité du match nul concédé au Stade du Hainaut, le retour d’un des grands acteurs de la conquête du titre en 2010 : Steve Mandanda.

Paradoxale, la formation marseillaise l’est jusqu’à la feuille de match. En difficulté dans le secteur défensif, Didier Deschamps aligne un onze délibérément défensif. La doublette Kaboré-Diarra est associée au milieu de terrain, laissant Lucho bien seul au sein de l’entrejeu marseillais. Devant, c’est du classique: André Ayew, Loïc Rémy et Mathieu Valbuena ont pour mission de dynamiter un bloc allemand réputé solide. Réputé seulement, puisque dès les premières minutes de jeu, chaque accélération des électrons libres de l’OM sème la zizanie au sein de l’arrière-garde jaune. Sur son premier débordement, Morel sollicite Lucho qui, bien emmerdé par un faux rebond, ne peut pas claquer son classique « je suis bien placé dans la surface et je marque » . Une action qui a la mérite de réveiller des Allemands jusque-là un brin apathiques. Comme souvent depuis le départ regretté de Sahin, c’est Mario Götze qui est chargé des affaires offensives du Borussia. Le type n’a que 19 ans, mais fait ça très bien. Un crochet par si, une feinte de frappe par là, bref, un boulot monstre qui, en temps normal, aurait certainement porté ses fruits.

Le show Mandanda

En temps normal seulement. En face, le portier s’appelle Steve Mandanda et dire qu’il est en forme relève du doux euphémisme. Impérial devant le jeune allemand, il permet à ses coéquipiers de rester dans le match malgré une légère domination allemande. Une emprise stérile qui, comme souvent, est punie. Vingtième minute, action typique de rugby où Lucho, en position d’ailier droit, décale Rémy dans l’axe qui va trouver Ayew sur l’aile gauche. Le Ghanéen ne réfléchit pas et envoie une mine dans le petit filet opposé. Le Vélodrome explose pour la première fois depuis un bail. Le descendant d’Abedi Pelé exulte. Côté allemand, le pauvre Götze semble bien seul. Alors qu’il s’évertue à déstabiliser la défense phocéenne, le combat semble déséquilibré tant chaque offensive marseillaise semble faire souffrir une défense allemande incroyablement faible. En tête au score sans faire forte impression, les Marseillais ont la chance de tomber sur une équipe aussi malade qu’eux. Et encore, ça, ce n’est que la première mi-temps…

Visiblement secoués à la pose, les Allemands rentrent parfaitement dans cette seconde période. Acculés dans leur surface, les joueurs de Didier Deschamps s’en remettent à Steve Mandanda, son talent et sa baraka. Tantôt à la parade, tantôt sauvé par son poteau, le portier international dégoûte le Borussia à lui seul. Sûr lors de ses sorties aériennes et impérial sur sa ligne, le capitaine de l’OM confirme son retour au plus haut niveau. Pour la première fois de la saison, la défense marseillaise dégage un sentiment d’imperméabilité. C’est tout le contraire qui se produit pour le Borussia qui, en dépit d’une domination sans appel, va finir par donner le match aux phocéens. Sur une longue ouverture de Kaboré, Rémy profite du laxisme de la charnière Hummels-Subotic pour s’en aller tromper Weldenfeller. Sept minutes plus tard, grâce à une nouvelle bévue, de Plszczek cette fois-ci, Valbuena offre un centre millimétré à Rémy qui est vulgairement fauché par Kehl dans la surface. Ayew transforme la sentence et donne à l’OM, un avantage qui ne reflète pas réellement le déroulement de la partie. Mais en ce moment, à Marseille on se fiche de ce genre. Ce soir, ce qui importe, c’est que l’OM sera premier d’un classement cette saison. Et pas en partant de la fin. Saloperie de schizophrénie.

Par Swann Borselinno

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