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Trois Espagnoles non convoquées en sélection à cause de leur témoignage dans le documentaire sur l’affaire Rubiales
Double peine.
Le feuilleton de l’affaire Luis Rubiales se poursuit en Espagne et continue de perturber la vie de la sélection féminine. Pour rappel, le jour de la finale de la Coupe du monde 2023 remportée par la Roja, celui qui était alors président de la Fédération espagnole de football avait embrassé Jennifer Hermoso de force lors de la remise des médailles. De quoi susciter une vague d’indignation et contraint sa démission. Suspendu trois ans de toute activité liée au football par la FIFA, Luis Rubiales sera jugé pour agression sexuelle au début de l’année 2025.
Un an et demi plus tard, nouveau rebondissement. Ce mardi, les trois internationales Jennifer Hermoso, Irene Paredes et Misa Rodriguez n’ont pas été retenues par la sélectionneuse Montserrat Tomé pour les deux matchs amicaux à venir contre la Corée du Sud et la France. En Espagne, la décision interpelle. D’une part, parce qu’elle ne s’explique pas vraiment sportivement. D’autre part, car les trois absentes ont pour point commun d’avoir témoigné dans le documentaire Netflix consacré à l’Affaire Luis Rubiales, intitulé Ça suffit, la colère des footballeuses espagnoles.
🎙️Montse Tomé sobre si no le ha gustado algo que han hecho las jugadoras ausentes fuera del campo, pregunta de @andreaSeguraS:
🗣️"Llevamos arrastrando durante 2 años una situación excepcional, y cuando hemos empezado hemos tenido muy claro cómo queríamos ser como equipo"… pic.twitter.com/7cT0QLANbl
— Era Fútbol Femenino (@Erafutbolfem) November 19, 2024
Des témoignages « pas appréciés »
« Nous sommes dans une situation exceptionnelle depuis deux ans, et quand nous avons commencé, nous étions très clairs sur ce que nous voulions être en tant qu’équipe, s’est justifiée Montserrat Tomé en conférence de presse. Je ne veux pas dire que ces joueuses n’ont pas été à la hauteur, mais je suis claire sur ce que je veux que l’équipe soit et sur ce que j’aime voir, cet esprit d’équipe, ce savoir faire », a-t-elle poursuivi avant de reconnaître que les témoignages des trois joueuses n’ont pas été appréciés. Les deux Ballon d’or Alexia Putellas et Aitana Bonmati, qui témoignent également dans le documentaire Netflix, sont en revanche bien présentes.
Parce que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.
AC