Vous avez passé votre lundi 31 août, le dernier jour du mercato, à la pêche. Vous avez fait de belles prises ?
Non. C’est rarement bon, la pêche. On est souvent déçu. Mais enfin, on passe un bon moment. Je le sais, je pêche depuis toujours.
Au Cap Ferret, vous pêchez plutôt côté bassin, ou côté océan ?
Côté océan. Mais ce n’est pas moi qui ai attiré la baleine à bosse qui a été repérée ce jour-là au large d’Arcachon ! Non, moi je pêche plutôt le bar.
Vous utilisez quelle technique ?
Putain, mais c’est ça qui vous intéresse ? Je pêche au leurre de surface.
Qu’est-ce qui vous plaît, dans la pêche ?
Je suis pêcheur et chasseur. J’aime les paysages, la nature, la mer. L’avantage de la pêche, par rapport à la chasse, c’est que l’on peut choisir. On peut relâcher le poisson autant de fois que l’on veut, sans le tuer. On peut en garder juste un, si on le trouve beau et qu’on a envie de le manger entre amis. À la chasse, tu peux pas changer d’avis et te barrer, c’est trop tard.
Et sinon, niveau prises, le mercato bordelais vous satisfait ?
Oui. On a remplacé les départs, comme on l’avait annoncé. Mariano parti, on a pris Gajić, un jeune Serbe champion du monde des moins de 20 ans. Et en défense centrale, on a pris Pablo, un défenseur central rapide, costaud, et pas maladroit à la relance.
Vous l’avez découvert comment, ce Pablo, qui vient de Ponte Preta ?
Grâce à notre cellule de détection. Il faut bien qu’elle travaille un peu, quand même. Ils l’ont vu jouer une quinzaine de fois. Ce que je demande à ma cellule, c’est qu’elle soit prête à me répondre à l’improviste sur les onze postes, en cas de besoin.
Charles Camporro, l’ancien directeur sportif des Girondins, vous a aidé pour faciliter le transfert ?
Oui, il nous aide toujours pour établir les contacts, parce qu’il vit au Brésil. Il s’occupe des réservations de billets, de l’hôtel, etc. Il nous file un coup de main, quoi.
Qu’est-ce qu’il manque à Diego Rolán pour être vendu aussi cher qu’Anthony Martial ?
Être à la mode. J’ai l’impression qu’il y a un marché avec des sommes élevées pour certains clubs, et un marché inférieur pour des clubs comme le nôtre. Pour l’instant, à qualité égale, un joueur de chez nous vaut moins cher que le joueur d’un « grand club » .
Il manque quoi à Bordeaux, pour être « à la mode » ?
Il faut participer plus régulièrement à la Ligue des champions, c’est tout.
Sagnol a vraiment menacé de démissionner, si Rolán était vendu ?
Non.
Il n’a pas posé d’ultimatum ?
Sagnol est un entraîneur extrêmement respectueux. Il sait que lorsqu’on prend une décision, ce n’est pas pour l’embêter, c’est parce que c’est nécessaire à l’équilibre du club. Et comme il est concerné par la vie du club, il est toujours d’accord avec nous. Même si, comme tous les entraîneurs, il serait content d’avoir de meilleurs joueurs.
Si Rolán était parti, vous l’auriez remplacé tout de suite, ou vous auriez attendu cet hiver ?
S’il était parti dans les dernières 48 heures du mercato, on aurait attendu janvier. On n’avait pas de pistes intéressantes, ou réalisables tout de suite.
À partir de quel montant l’auriez-vous laissé partir ?
Plus que ce qui nous a été proposé.
On vous a proposé quoi, dix millions ?
Dans ces eaux-là, oui. Cela ne nous intéressait pas. Les offres venaient d’Angleterre et de Turquie.
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