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  • Italie / Danemark (3-1)

Très forte cette Italie

Par Alexandre Pauwels
Très forte cette Italie

Pour son premier gros test des éliminatoires face au Danemark, l’Italie a montré qu’elle avait des épaules. Deux buts en étant dominée, un autre en infériorité numérique, et une victoire somme toute tranquille (3-1).

Italie-Danemark : 3-1 (2-1)
Buts : Montolivo (33e), De Rossi (37e), Balotelli (54e) pour l’Italie, Kvist (45e+1) pour le Danemark

La Squadra Azzurra a montré plusieurs visages, mardi soir face au Danemark. Empruntée, dominée en première période, elle organise un petit hold­-up en l’espace de cinq minutes. Mais une fois diminués par l’expulsion débile d’Osvaldo (et c’est forcément un euphémisme), les Azzurri s’appliquent cette fois-ci dans tous les secteurs. Dans la difficulté, ils savent faire le boulot, les Italiens. Tout le contraire des Danois. Pas pour rien que les premiers sont seuls en tête de leur groupe B, et les seconds… avant-derniers.

L’Italie, précise quand il faut

L’Italie veut dès le départ prendre le jeu à son compte. C’est bien joli, de jouer haut, mais gare à ne pas se faire prendre en contre. De fait, au bout de quelques minutes, la Squadra récolte un premier avertissement : Eriksen navigue entre les deux lignes italiennes, sert dans le tempo Jacobsen, qui adresse un centre sur Bentdner au point de pénalty. L’attaquant de la Juve est tellement esseulé qu’il peut la contrôler, mais il décide d’ajuster une tête deux bons mètres à côté du poteau de De Sanctis (3e). En vrai, si l’Italie a la possession du ballon, c’est vraiment brouillon. Le milieu transalpin perd beaucoup de ballons, le pressing danois est efficace, et du coup, les erreurs défensives de la Nazionale se multiplient. En témoigne une passe en retrait dégueulasse de Chiellini pour son gardien (7e), ou une frappe d’Eriksen, laissé étrangement seul aux abords de la surface (12e). Si l’Italie fait illusion le temps de deux occasions (une frappe de Marchisio détournée sur sa ligne par Kjær, une tête non cadrée d’Osvaldo), force est de constater que le Danemark est plus tranchant en attaque. Un bon arrêt de De Sanctis (31e) et quelques centimètres sur une tête (32e) empêchent ainsi Krohn-Delhi et Agger d’ouvrir le score.

Mais l’Italie a ce petit plus qui fait la différence : le réalisme. Attaque placée, Balotelli détourne astucieusement pour Montolivo, qui peut ainsi s’illustrer aux 20 mètres dans son registre favori, la frappe lointaine. Andersen ne peut que regarder le ballon caresser les filets (33e, 1-0). Jamais bon d’encaisser un but dans un temps fort, les Danois prennent un gros coup sur la tête. La Squadra en profite, et quelques minutes plus tard, Pirlo s’offre une balade sur côté droit, casse un rein, et met De Rossi sur orbite. De la tête, le Romain offre un bel avantage aux Azzurri (2-0, 37e). L’Italie fait le break, il s’agit pour elle de gérer. Un truc difficile à faire, lorsqu’un latéral déserte constamment son poste. Balzaretti préfère monter aux avant-postes, Jacobsen s’en contente. L’ailier droit danois, toujours dans les bons coups, profite d’une nouvelle errance défensive pour ajuster Kvist, qui tente, et réussit, sa reprise à l’entrée de la surface (2-1, 45e+1). Voilà qui change tout.

Osvaldo et Balotelli font le show

Alors qu’on a hâte de voir si l’Italie va savoir gérer son avantage, Osvaldo veut nous gâcher le spectacle au bout de 15 secondes. L’attaquant de la Roma, réputé pour ses coups de sang un brin débiles, va se faire expulser pour un geste d’humeur sur son vis-à-vis, venu le serrer d’un peu trop près au marquage. M. Skmomina n’a pas hésité, il vient de changer le cours du match. Enfin, ça, c’est sans compter sur un autre monsieur, nommé Andrea Pirlo. Le maître à jouer est beau à regarder, les Danois voulaient sans doute une seconde démo : laissé seul dans l’entrejeu, le regista balance donc une ouverture parfaite sur Balotelli, qui effleure à peine le ballon pour tromper Andersen (54e, 3-1).

Super Mario fait son match, il est un peu la figure de proue (avec maître Andrea) d’une Italie pas si gênée que ça par son infériorité numérique. En vrai, la Squadra se régale. Elle se régale tellement que San Siro se met à pousser des « Olé » à chaque toucher de balle. Les Danois, dans tout ça, sont à la rue. Imprécis, maladroits, à l’image d’un Bendtner une nouvelle fois transparent. Si on en doutait en première période, on a eu la preuve en seconde. L’Italie mérite sa victoire (3-1). Une victoire qui lui vaut d’être seule en tête de son groupe B des éliminatoires du Mondial (avec 10 points sur 12 possibles), avec déjà 4 points d’avance sur son premier poursuivant. Ce ne sera pas ce Danemark-là qui contrariera sa supériorité. Peut-être la République tchèque, qu’elle affrontera en juin prochain.

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Par Alexandre Pauwels

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