- Supercoupe d'Espagne
- Barcelone-Séville (3-0)
Tranquille comme le Barça
Jamais inquiétés, ou presque, les Blaugrana ont confirmé leur large supériorité face au FC Séville. Le succès, encore plus large qu’à l’aller (3-0), permet ainsi au Barça de se proclamer super-champion d’Espagne, et à Arda Turan de se signaler.
FC Barcelone 3-0 Séville FC
Buts : Arda Turan (10e, 46e) et Messi (55e) pour le Barça
En larmes un soir de défaite chilienne, Lionel Messi entame ce nouvel exercice avec le sourire d’un enfant médaillé. Avec le brassard de capitaine, aussi. En l’absence d’Andrés Iniesta, l’Argentin connaît enfin sa première récupération de trophée sous la liquette blaugrana. Car comme la cascade de forfaits et le résultat de la manche aller le supposaient, le FC Barcelone n’a pas peiné à remporter sa première breloque dorée de la saison. Une douzième Supercoupe d’Espagne qui porte le sceau de la Pulga, évidemment buteur et passeur, mais également celui d’Arda Turan. Porté disparu depuis son arrivée sur les bords de la Méditerranée, le Turc retrouve de sa splendeur passée et ravit enfin le Camp Nou. Une renaissance qu’explique en grande partie son repositionnement. Utilisé à un poste de relayeur la saison passée, il profite de l’absence olympique de Neymar pour se revendiquer en tant qu’ailier. Dans les faits, le Stambouliote convertit un caviar de l’Argentin (10e), puis gratifie les aficionados du nouveau super-champion d’Espagne d’un lob tout en toucher (46e). Somptueux.
Les adieux réussis de Claudio Bravo
À défaut « d’inventer des joueurs » comme il s’en amusait en avant-match, Jorge Sampaoli dégaine un schéma inédit pour son onze sevillista. D’abord entreprenant, le collectif sévillan – avec pas moins de sept changements par rapport à la manche du Sánchez-Pizjuán –, grippe la mécanique azulgrana. Durant cinq tours de cadran, tout du moins, le néo-Palangana Ben Yedder chauffe les gants de Claudio Bravo avant de titiller sa barre. Deux opportunités qui restent orphelines jusqu’au penalty concédé par un Samuel Umtiti à la mimine baladeuse. Sans jus et sans idée, le capitaine Iborra confirme la soirée sans des siens et offre à Claudio Bravo une jolie parade d’adieux. En instance de départ vers Manchester City, le Chilien se détend de tout son long et permet au champion de Liga de conserver son avance. En soi, un juste retour des choses, tant pour le portier si régulier durant ses deux exercices blaugrana, que pour un collectif déjà rodé malgré le roulement d’effectif orchestré par Luis Enrique.
Une génération 93 taille patron
L’Asturien, justement, est un entraîneur comblé. Après avoir aligné six nouvelles têtes par rapport au onze victorieux à Séville, il assiste à un récital de ses poulains. Au premier rang des satisfactions figurent les trois recrues de la génération 93. Samuel Umtiti, solide au duel et soyeux à la relance, Lucas Digne, désireux d’épauler Turan et au centre sur le 26e pion de Lionel Messi face à Séville (56e), et André Gomes, dont la technique léchée illumine déjà les pupilles des spectateurs du Camp Nou, rendent une première prestation convaincante. Ces performances rassurent le conseil d’administration de Josep Bartomeu autant que son compte en banque, vidé de quelque 90 millions d’euros pour ces acquisitions. Une félicitée qui est pourtant assombrie à dix minutes du terme lorsque Javier Mascherano, touché musculairement, quitte le pré. Mais l’essentiel est ailleurs pour un Barça guéri de ses maux défensifs de pré-saison et prêt à affronter une nouvelle campagne de Liga.
Par Robin Delorme