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Traitons Alphonse Areola avec amour !

Par Mathieu Faure
Traitons Alphonse Areola avec amour !

Contre Lille, le portier parisien a failli coûter deux points à son équipe. En se ratant complètement en fin de match, Alphonse Areola a donné des munitions à ceux qui l’attendent dans le clocher de l’église pour lui mettre une bastos dans le buffet. Pourtant, il faut donner de l’amour au Titi parisien. Surtout maintenant.

Le football est une saloperie qui ne laisse rien passer. Il y a six mois, quand Alphonse Areola est revenu de Villarreal, tout le monde militait pour sa titularisation dans les buts parisiens. Formé au club, français, jeune, amoureux du PSG, le portier de vingt-trois ans avait tout pour lui. Et puis Kevin Trapp, malgré son corps à jouer dans Baywatch et sa compagne qui défile pour Victoria Secrets, avait son stock de bourdes pour migrer tranquillement sur le banc, entre Presnel Kimpembe et le plexiglas. Alors, le message du peuple a été entendu, Areola, dont le rêve ultime est d’être numéro 1 au PSG, a débuté dans les cages parisiennes. Au début, c’était même prometteur. On se prenait à rêver d’un gardien, maison tout en haut de l’affiche. Ça avait un sens. En fait, l’histoire était belle jusqu’à sa blessure, courant octobre. La suite… un long chemin de croix qui a mené le gardien à Guingamp, Montpellier et Ludogorets avec un sentiment très gênant pour un dernier rempart. Alphonse était victime du syndrome « tir cadré = but » . Emmerdant quand tous les regards de la capitale se focalisent sur vous. Fin décembre, Kevin Trapp est donc revenu dans les bois. Alphonse s’était fait toper à la régulière. Sur le terrain. Alors, quand l’Allemand s’est blessé contre Monaco, l’histoire aurait pu être belle. Alphonse, le sauveur, le Titi, qui reprend son bien dans le match le plus médiatisé de la saison. Mais un corner concédé et un but encaissé sur le seul tir cadré qu’il a subi plus tard, revoilà les vieux démons qui se baladent devant son visage. Face à Lille, il a fait encore plus fort, contrôle raté, crochet raté, relance ratée et but entre les jambes. Sans le miracle du but hors jeu de Lucas Moura dans le temps additionnel, Alphonse Areola aurait vu sa tête mise à prix.

L’aider à se relever

Coûter autant de points dans une saison, c’est unique dans l’histoire du Edel Apoula Challenge. Landreau a eu ses faiblesses (syndrome mains molles), Sirigu aussi (symptômes du mec jamais décisif), quand Trapp s’est essayé un peu à tout. Au vrai, gardien de but au PSG, c’est un sacerdoce. Même Bernard Lama, dit « le chat » , s’est fait avoir sur un crochet raté. Face à Christophe Dugarry qui plus est. Et Lama s’est relevé. En fait, Alphonse Areola paye pour apprendre à une époque où, justement, on n’a pas le temps d’apprendre. Le gardien de but champion du monde U20 en 2013 débarque la saison où le PSG est en reconstruction, face à une concurrence féroce, à un poste ultra exposé. A-t-il les épaules pour ce costume ? Actuellement, non. Mais la carrière du garçon se dessinera dans sa capacité à se relever. Car l’être humain se relève de tout. Et les joueurs de football encore plus. Bientôt papa d’un deuxième enfant, Alphonse Areola traverse la première grosse turbulence de sa jeune vie professionnelle. Jusqu’ici, son plan de carrière était parfait : Paris, Lens, Bastia, Villarreal, Paris. Une lente progression qui devait s’accompagner d’une prise de pouvoir progressive dans son club de cœur. Mais c’est oublier que rien n’est simple au PSG. Surtout sous QSI, dans une ère où tout le monde a sifflé tout le monde, y compris Zlatan Ibrahimović. Le garçon doit se convaincre que rien n’est définitif au PSG. Pour ce faire, Areola peut regarder autour de lui : Serge Aurier, Blaise Matuidi, Edinson Cavani, Thiago Silva, Ángel Di María, Lucas, Hatem Ben Arfa… Tous ont, à un moment donné, été condamnés à la potence et/ou à l’exil. Tous se sont relevés. Par des buts, des passes, parfois juste un match ou une entrée prometteuse. Il y a un an, Edinson Cavani débutait la double confrontation contre Chelsea sur le banc. Trop nul. Aujourd’hui, la capitale ne jure que par lui. Oui, ce matin, Alphonse Areola est fébrile. Oui, Kevin Trapp peut dormir sur ses deux oreilles. Oui, le gardien de but formé au PSG aimante une partie de la colère de certains suiveurs. Mais Alphonse Areola ne doit pas oublier une chose, sans doute la plus importante, il demeure un enfant du PSG. Et à Paris, on ne laisse pas Bébé dans un coin.

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Targhalline : « Je n’avais pas d’autre choix que de réfléchir plus vite »
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Par Mathieu Faure

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