- Coupe de France
- Nice/Lille (0-2)
Tout sauf un Hazard
Lille l'a emporté logiquement à Nice en demi-finale de Coupe de France (2-0). Eden Hazard a débloqué une rencontre qui sentait la purge. Gervinho a terminé le boulot après la pause.
36ème minute de jeu, le match démarre enfin. Eden Hazard remplace Florent Balmont, claqué sur une accélération. Rudi Garcia décide de jouer l’attaque avec quatre joueurs offensifs. Le Belge combine quelques instants plus tard avec Ludovic Obraniak. Un une-deux d’école qui scotche la défense niçoise déjà pas très rapide. La frappe du Diable Rouge laisse pantois un Lionel Letizi qui piquait un roupillon depuis le début de la rencontre. Le portier de Nice ne sera pas plus réveillé après la pause. Obraniak, toujours lui, envoie une merveille de passe en profondeur à Gervinho. Le plus grand front de la Ligue 1 s’avance dans la surface, crochète papy Letizi et marque dans le but vide. 2-0 : terminé bonsoir.
Les spectateurs bouillants du Stade du Ray ont pourtant tout fait pour partir jouer une finale à Paris. Un avant-match bien mené, des sifflets à chaque touche de balle du LOSC. Tous les ingrédients semblaient réunis pour un match d’hommes qu’apprécient tant les coéquipiers de Julien Sablé. Mais Nice a loupé sa première mi-temps. Anthony Mounier y a mis du sien en tentant quelques bons débordements. Mais ni Mouloungi et sa technique approximative, ni David Bellion et ses nombreux ballons perdus ne se sont mis au niveau de leur coéquipier.
La maladresse de Mouloungui
La soirée de Nice prend même la tournure d’un mauvais film à la suite d’une tête de Mouloungui à l’heure de jeu. L’attaquant gabonais trouve la transversale après avoir pris le dessus sur un Adil Rami décidément toujours plus à l’aise avec l’équipe de France qu’avec son club. Le numéro 9 des Aiglons remet le couvert quelques minutes plus tard. Le meilleur buteur du club azuréen envoie un extérieur du pied à côté de la cage de Landreau. Mouloungui persiste et signe à quelques instants du coup de sifflet final. Mais son duel avec Mathieu Debuchy dans la surface ne provoque pas de coup de sifflet de Fredy Fautrel. L’OGCN vient de laisser passer sa chance. Le club retourne au quotidien de la Ligue 1 sans passer par la case Stade de France. Les Lillois iront chercher un trophée qu’ils n’ont plus levé depuis 1955. Les Dogues sont toujours en course pour un doublé coupe-championnat qui marquerait l’apogée d’une génération dorée.
Par Romain Poujaud
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