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Tout petit, ce Monaco de Titi

Par Florian Manceau
4 minutes
Tout petit, ce Monaco de Titi

Humilié chez lui par Strasbourg (5-1) et avant-dernier de Ligue 1, Monaco continue de creuser. Et Thierry Henry, qui s'en est pris à l'arbitrage pour justifier en partie cette grosse défaite, commence à perdre patience.

D’emblée, la scène peut paraître surréaliste. Elle raconte l’histoire d’un entraîneur qui vient d’observer son équipe subir une défaite 5-1 devant son public, et qui consacre une grande partie de sa conférence de presse à accabler l’arbitrage vidéo pour un penalty non sifflé en milieu de deuxième période. Cet entraîneur, c’est Thierry Henry. Cette équipe, c’est Monaco.

Et les mots de la conférence de presse, ce sont les suivants (court extrait) : « J’ai un scoop pour vous ! Il y a une faute sur Rony Lopes dans la surface alors qu’il y a 2-1. Le quatrième arbitre me dit : « Je suis vraiment désolé, M. Henry, la VAR ne fonctionne pas. » Il y a 10 000 fois penalty sur Rony Lopes. Alors j’aimerais bien savoir pourquoi la VAR ne fonctionnait pas pour Monaco, et s’est remise à fonctionner juste après. Bizarre. C’est un peu trop. » Puis Radamel Falcao, de son côté, d’embrayer en zone mixte : « C’est une grosse blague ! »

Comment laisser du temps quand il n’y en a pas ?

Passons sur le côté théâtral de la chose. Passons aussi sur la théorie du complot inconsciemment ou tacitement sous-entendue. Passons également sur les insultes balancées en fin de première période au bord de la touche (excédé par Kenny Lala qui aurait selon lui cherché à gagner du temps, Henry a lancé un poli « C’est la 43e minute, la put*** de ta grand-mère » au latéral alsacien). Passons enfin sur cette panne de VAR, que TH semble pointer du doigt comme le principal coupable du large revers des siens. Cherchons plutôt à comprendre pourquoi le tout nouveau coach, qui vient à peine de se vêtir du costume de numéro un, est déjà à bout après seulement trois mois passés sur le banc de l’ASM.

Vidéo

L’explication est d’une simplicité assez claire : s’il laissait espérer des choses positives pour la suite lors des confrontations marseillaise et niçoise, le niveau de jeu des hommes de Titi reste finalement largement insuffisant pour conserver une quelconque sérénité dans cette lutte pour le maintien. Le mercato hivernal devait faire office de coup de pied dans la fourmilière, remotiver les jeunes et rebooster les cadres tout en bouleversant l’ossature du onze et en apportant de la confiance au vestiaire ? Peine perdue… Du moins pour l’instant.

Des recrues pas encore bien installées

Parce qu’un groupe ne se remobilise pas toujours d’un claquement de doigt (même si le Manchester United d’Ole Gunnar Solskjær montre que c’est possible), et parce que les recrues, aussi expérimentées soient-elles, ont parfois besoin d’un contexte propice pour porter un effectif en plein doute, les arrivants ont eux aussi failli samedi contre Strasbourg. À commencer par Naldo, expulsé dès les premières minutes de la rencontre pour une faute en tant que dernier défenseur. L’erreur du Brésilien n’a ensuite pas pu être compensée par Cesc Fàbregas, fébrile à dix contre onze et dont la perte d’un ballon a conduit à un but adverse. Fodé Ballo-Touré ? Pas meilleur que ses partenaires, et bien moins performant que Falcao (sûrement le seul membre du Rocher à pouvoir être fier de sa prestation).

Au lieu de pousser les anciens vers un monde meilleur (ce qui nécessite quand même un peu de temps), les renforts voient au contraire leurs actuels coéquipiers les attirer vers leur enfer dans lequel ils sont terrés depuis le début de l’exercice. Un cauchemar ininterrompu malgré trois pauvres succès en championnat (deux seulement depuis la mi-août) et des parcours pas encore terminés en coupes nationales (qualifications en demi-finales de Coupe de la Ligue et en seizièmes de Coupe de France) qui place la Principauté en avant-dernière position au classement de Ligue 1, un point seulement devant la lanterne rouge et trois derrière le premier non-relégable. Alors oui, Henry, qui ne trouve ni les solutions tactiques ni les mots pour engendrer un nouveau souffle, a de quoi être en colère. Contre lui-même (se dit-il qu’il a accepté un défi trop dense pour sa première expérience d’entraîneur principal ?) et contre ses joueurs. Mais l’espoir reste permis. Car à toucher le fond, Monaco ne peut peut-être plus creuser.

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Monaco renverse Strasbourg
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