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Tousart au radar
Très bon depuis son intégration dans le groupe professionnel lyonnais et titulaire indiscutable la saison dernière dans le onze de l'OL, Lucas Tousart peine un peu en ce début de saison. De quoi voir ce qu'il a réellement dans le ventre face à la difficulté.
La signature est posée, le flocage déposé, les images photographiées, la vidéo lancée, le tweet communiqué, l’accord officialisé. Près de trois ans après son premier match de Ligue 1 avec l’Olympique lyonnais, Lucas Tousart a prolongé un contrat qui le lie désormais à son équipe jusqu’en 2023 (contre 2022 auparavant). Une entente qui n’a pas mis longtemps à voir le jour.
L’OL est très heureux d’annoncer la prolongation du contrat de @lucas_tousart29 jusqu’en 2023 ! ?? #Tousart2023 pic.twitter.com/MHgUz7pJRW
— Olympique lyonnais (@OL) 4 octobre 2018
« C’est un des joueurs les plus expérimentés de l’équipe. C’est un cadre, a réagi Bruno Génésio sur le site internet du club, visiblement heureux de cette bonne nouvelle. Il a fait preuve de beaucoup de volonté et d’abnégation pour ne pas lâcher et arriver à ce niveau. Il a fait beaucoup de progrès dans tous les secteurs de son jeu. » Car effectivement, le petit est devenu grand en l’espace de quelques mois.
Attendu… et pas déçu
Quand Maxime Gonalons quitte l’OL pour la Roma en 2017 après huit saisons de bons et loyaux services, Tousart n’a que 23 rencontres de championnat dans les pattes. Pourtant, il représente le successeur désigné du milieu de terrain défensif aux yeux de tous ses dirigeants et fait l’unanimité auprès de tous les autres (ou presque). Ludovic Batelli, qui lui dépose le brassard de l’équipe de France U19 sur le biceps et remporte l’Euro 2016 avec son capitaine, parle par exemple d’un « joueur très mature » , qui « joue avec sa tête » et qui dispose d’une « lecture de jeu très intéressante » . Bref, une « clé de voûte » qui saura reprendre le flambeau de l’international isolé aujourd’hui à Séville.
Et le bonhomme ne déçoit pas. Dans l’entrejeu de Lyon, l’ancien de Valenciennes règne comme s’il y était né et devient rapidement indispensable à Génésio. Avec ses 37 titularisations au compteur dans l’élite pour la seule saison 2017-2018, le gamin à la vingtaine de bougies soufflées fait en plus un camarade modèle, apprécié de chacun de ses coéquipiers. Logique pour Batelli, qui a toujours vu en son ex-poulain un « véritable compétiteur » , un « énorme travailleur » et « un mec doté d’une mentalité fantastique » .
Petite chute pour mieux se relever
Tousart n’avait donc pas encore eu le temps d’habituer son entourage et ses fans aux petits coups de mou. Le genre de léger passage à vide qu’il connaît actuellement. Celui qui a logiquement repris l’actuel exercice avec le statut d’un incontournable l’a perdu (sûrement de manière éphémère) au gré de quelques performances décevantes (notamment contre Nice et contre Caen). Conséquence ou coïncidence : peut-être un peu fatigué, le grand Lucas redevenu petit n’était pas du onze de départ lors des glorieuses victoires à Manchester City et contre Marseille. « Lucas est un garçon très intelligent, a immédiatement rassuré face à la presse Génésio, qui avait préféré aligner Pape Diop avec plus (City) ou moins (OM) de succès. Il va être concerné lors des prochains matchs. Nous n’avons aucun problème. »
Loi des séries oblige, le milieu s’est coltiné deux cartons jaunes en l’espace de sept minutes lors de son retour à Dijon. Une expulsion largement évitable (les Gones menaient déjà 3-0) et symbolique de la méforme (toute relative) du joueur. Mais une expulsion qui ne l’empêchera pas de combattre le Paris Saint-Germain ce dimanche soir (il n’a été sanctionné que d’un match de suspension). Histoire de montrer qu’il en a dans le bide et que toute carrière est gangrenée par des temps faibles. Dans la peau d’un titulaire ou d’un remplaçant ?
Par Florian Cadu
Propos de LB recueillis par FC