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Tous à l’abri au SDF ?

Par Swann Borsellino, au Stade de France
Tous à l’abri au SDF ?

L’équipe de France de football n’était pas la seule à être une peu stressée pour son entrée en matière. Près de sept mois après les attentats du 13 novembre, le stade de France enfilait son plus beau costume pour accueillir le match d’inauguration de l’Euro 2016. Et force est de constater que tout s’est plutôt bien passé…

Le traumatisme trottait dans toutes les têtes. Même les plus alcoolisées. Du haut de ses cinquante balais et avec son ventre qui tourne visiblement plus rond que sa tête, un homme houblonné s’approche des gendarmes et leur balance une pinte d’amour à la gueule : « Je sais que je suis bourré. Je sais que vous savez que je suis bourré, mais vraiment, merci d’assurer notre sécurité. » Ici pour les Bleus et visiblement pas contre un petit jaune, le quinqua est, comme 80 000 autres personnes ce vendredi, en alerte rouge malgré lui. Logiquement marqués par les attentats du 13 novembre 2015, les détenteurs du sésame pour le match d’ouverture de cet Euro 2016 s’interrogent alors que l’après-midi se termine. Sont-ils en sécurité ? Et s’ils le sont, à quel point cela va-t-il compliquer les quelques heures qui restent à tuer avant le début de la rencontre ? Aux abords du stade, les premiers à râler sont dans un siège beaucoup moins confortable que ceux qui les attendent dans l’enceinte dionysienne. Premiers déçus mais également premiers à avoir commis une erreur, les automobilistes sont coincés dans les bouchons. Ce vendredi soir comme tous les autres soirs de match à Saint-Denis, en France, en Europe ou dans le monde entier, venir en voiture est une idée à la con. Une galère d’autant plus frustrante qu’à quelques mètres de là, les deux roues accèdent tranquillement à un large parking qui leur est réservé. Mais comme Euro rime avec écolo, ce sont bien les transports en commun qui ont la préférence des supporters qui affluent ça et là via les sorties des stations voisines. Là, première surprise : quasiment aucun bordel malgré la fermeture de nombreuses allées qui forme un entonnoir dans lequel s’engouffrent Français et Roumains. Bienvenue dans la première zone de contrôle.

Le spectre de la finale de Coupe de France

Ici, la police assure le comité d’accueil, ouvre les sacs, fouille les poches, soulève chapeaux et casquettes et confisque les boissons. Ce premier barrage passé, le moment est venu de découvrir qu’arbitres et joueurs de foot ne sont pas les seuls à ne pas avoir le même maillot, mais à partager la même passion. En effet, si policiers et gendarmes ont tendance à être courtois et reconnaissables, les employés de sécurité de l’UEFA ne blaguent pas beaucoup et usent rarement de plus de trois mots pour former une phrase. Une rigueur tactique qui a un mérite : les alentours de l’enceinte ont des airs de Japon. Pleins, les bars et sandwicheries qui jouxtent le stade accueillent des gens qui font sagement la queue, les allées sont agréablement pleines et l’entrée finale vers le stade se fait via une double entrée principale qui filtre à un rythme franchement acceptable. Cet ultime barrage passé, la présence policière reste visible mais pas anxiogène, et les différentes entrées accessibles. Une fois assis, l’hélicoptère dans le ciel fait plus penser à Sylvain Augier qu’autre chose, et les supporters des deux camps – un coup de chapeau aux Roumains – font plus de bruit que ce qui s’entend à la télé. Au fond, ici, seule la qualité de la cérémonie d’ouverture rappelle qu’il y a trois semaines, une finale de Coupe de France donnait aux Français les plus inquiets à l’idée de l’organisation de l’Euro une raison de se ronger les ongles. Pour rappel, cette rencontre considérée comme un test pré-Euro avait été un fiasco fait de queues interminables, de sièges brûlés et de « forces de l’ordre débordées par la pression des supporters » selon les termes du préfet de Seine-Saint-Denis, Philippe Galli. Le supplice Guetta passé, la Marseillaise entonnée et la lucarne de 10-Mitri Payet digérée, vient l’heure de l’ultime test : celui de la sortie du stade. Là encore, le tout se fait plutôt sans encombre. Au bout du compte, les victimes sont encore les mêmes : les automobilistes. Mais si eux méritent à peu près ce qui leur arrive, le quinquagénaire bedonnant, lui, salue les flics et soulève un réel problème d’organisation : « Bon, faut vraiment que je trouve un endroit où pisser, moi » .

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