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Toulouse : vivement la suite !
Privés de montée par le FC Nantes au terme d'un barrage étriqué jusqu'au bout, le TFC a malgré tout réalisé une belle saison. Reléguée dans une situation dramatique, l'équipe s'est parfaitement redressée dans le sillage d'une jeunesse virevoltante qui a su ramener la ferveur sur les bords de la Garonne. On en redemande.
« J’ai dit aux joueurs avant le match que la saison était déjà réussie. » La petite phrase signée Patrice Garande dans la foulée de la déception à Nantes est loin d’être anodine. Car malgré l’échec dans sa quête de montée, Toulouse a de quoi être fier et relativement confiant pour la suite, tant le club revient de loin. 20 minutes. C’est le temps qu’il aura fallu au FC Nantes pour faire basculer ce barrage dès l’aller lors d’une entame au cours de laquelle les Toulousains n’y étaient tout simplement pas. Et pourtant, les Violets y ont cru jusqu’au bout et sont passés tout près d’un improbable retournement de situation ce dimanche à la Beaujoire face à des Canaris pétrifiés après l’ouverture du score de Vakoun Bayo. Vivement l’an prochain pour les vaincus du jour.
La saison de la remise à l’endroit
C’est contre Auxerre, le 26 septembre dernier, que la saison des Toulousains s’est véritablement lancée. Privés de victoire depuis… le 19 octobre 2019, les hommes de Patrice Garande mettent fin à cette terrible série et recommencent à sourire. Un retournement de veste pour les losers ultimes du football français qui prend racine dans le changement de direction à l’intersaison, suivi d’un mercato réussi. Dupé, Machado, Dejaegere, Healey, Bayo… Les bonnes pioches sont nombreuses ; le lifting, total. « L’intersaison a été très compliqué à gérer. La saison qu’on a faite derrière… Pour moi, c’est réussi, a insisté Patrice Garande en conférence de presse ce dimanche. On a retrouvé une équipe, les supporters, un dynamisme qui avait été perdu. »
Dans le sillage d’Amine Adli, révélation de la saison, Toulouse retrouve vite les sommets du championnat et régale : 71 buts inscrits, meilleure attaque de Ligue 2, un jeu résolument porté vers l’avant et du talent à tous les postes. Troisièmes sur le gong, la faute notamment à une avalanche de cas de Covid-19 dans le money time, les Toulousains auraient validé leur remontée dès la première saison il n’y a encore pas si longtemps, avant l’instauration des barrages. Une vraie rareté pour une équipe reléguée dans l’antichambre de l’élite. Mais que les amoureux du club de la Ville Rose se rassurent : les signes sont largement positifs pour l’avenir, et nombreux sont ceux qui ont déjà hâte que la saison prochaine ne démarre.
Le ciel est violet
Et si Toulouse peut croire à sa bonne étoile pour l’an prochain, il le doit en grande partie à sa jeunesse dorée, qui a profité de la descente en Ligue 2 pour éclater au grand jour. C’est une réalité, Manu Koné s’est déjà engagé avec le Borussia M’Gladbach et Amine Adli a de grandes chances de partir voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Mais connaissez-vous Janis Antiste, Bafodé Diakité, Nathan N’Goumou, Moussa Diarra, Anthony Rouault et Sam Sanna ? Autant de Pitchouns comme autant de promesses dans un club où la formation a toujours tenu un rôle central dans les plus belles périodes de l’équipe sur l’île du Ramier.
Je vous le confirme, c’est le GRAND SOIR @ToulouseFC #TFCFCN pic.twitter.com/A6sTfDwK6z
— Théo Faugère (@faugere_theo) May 27, 2021
Une jeunesse poussée par des supporters de plus en plus présents et bruyants au fil des victoires et des prestations réussies cette saison. Il n’y qu’à voir la ferveur aux abords du Stadium jeudi soir, avant le barrage aller. Des images que l’on avait plus vues depuis belle lurette sur les bords de la Garonne. « Les joueurs sont très touchés. Ce sont les seuls moments où ils prennent conscience qu’ils ont beaucoup de monde derrière eux. Au fur et à mesure de la saison, on a senti une énergie très positive autour de l’équipe », disait d’ailleurs Patrice Garande entre les deux rencontres. Tout ce petit monde a désormais rendez-vous dès le mois d’août. Et quelque chose nous dit que cette fois-ci, il pourrait bien y avoir de grands sourires à la fin.
Par Tom Binet