- Coupe de France
- Finale
- Nantes-Toulouse (1-5)
Toulouse gifle Nantes et remporte la Coupe de France 66 ans après
Il n'aura fallu qu'une demi-heure à Toulouse pour sceller le destin d'une finale à laquelle le FC Nantes n'a jamais semblé invité. Les hommes de Philippe Montanier s'offrent ainsi une nouvelle Coupe de France, 66 ans après la dernière, en s'imposant largement au Stade de France (1-5).
FC Nantes 1-5 Toulouse
Buts : Blas (74e) pour les Canaris // Costa (4e et 10e), Dallinga (23e et 31e) et Aboukhlal (79e) pour les Violets
Si l’avant-match avait clairement fait pencher la balance en faveur des Nantais, ceux-ci apprendront à leurs dépens qu’une finale de Coupe de France ne se joue pas qu’en tribunes. Et les espoirs des Bretons ont très vite été douchés, dans une partie ressemblant d’avantage à une opposition entre professionnels et U19 qu’entre une équipe de Toulouse douzième de Ligue 1 et des Canaris seizièmes. Le Téfécé s’offre ainsi sa deuxième Coupe de France (si on prend en compte la date de 1937 sur le logo) au terme d’une promenade de santé (1-5).
Un FC Nantes touché coulé
Il n’aura fallu que quatre minutes et un bon coup de pied arrêté de Branco van den Boomen pour lancer la machine violette. Sur un corner du Néerlandais, le jeune Logan Costa saute plus haut qu’une défense nantaise restée aux vestiaires et ouvre déjà le score (0-1, 4e). Le défenseur central toulousain s’offre même un doublé sur un nouveau coup de pied arrêté, en reprenant de la tête un centre de Stijn Spierings. Alban Lafont, laissé encore bien seul, ne peut qu’effleurer le ballon (0-2, 10e). Pendant que les supporters toulousains se mettent à chanter « On va gagner la Coupe de France », les Nantais viennent tenter leur chance pour la première fois (13e et 18e), sans succès. Avant de sombrer définitivement. Sur un long ballon de Gabriel Suazo, Thijs Dallinga file en contre et réussit à prendre le ballon avant Jean-Charles Castelletto et, d’un petit piqué, vient lober Lafont, sorti à l’abordage (0-3, 23e). L’autre Batave signe lui aussi un doublé en moins de dix minutes en reprenant une frappe de Farès Chaïbi repoussée par Lafont dans ses pieds (0-4, 31e). Excédée, la Brigade Loire envoie ses premiers fumigènes en direction de la pelouse. Là aussi sans réussir à cadrer. Chaïbi, lui, trouve encore la cage du pauvre gardien nantais après s’être amusé avec Fabien Centonze sur le côté gauche et avoir tenté sa chance en deux fois. Cette fois-ci, le portier repousse d’une claquette in extremis (36e) avant que l’Algérien ne retente d’un tir lointain, comme Costa juste avant (40e, 43e).
La leçon de football toulousaine sur 90 minutes
Au retour des vestiaires, Antoine Kombouaré envoie des nouvelles têtes au casse-pipe, avec les entrées d’Andy Delort, Ignatius Ganago et Samy Moutoussamy. En tribunes nantaises aussi, changement d’ambiance : les « FC Kita on n’en veut pas » descendent, tandis que des banderoles préparées habilement défilent : « L’heure de la retraite a sonné pour les Kita », « Le FC Nantes est à vendre ». Et si le FCN semble enfin être entré dans sa finale, ce n’est pas la frappe totalement manquée de Moussa Sissoko sur un corner de Blas qui viendra rassurer le peuple jaune (57e). Même la bonne frappe lointaine de Ganago est contrée par le dos de Logan Costa, décidément en lévitation (66e). Les Toulousains concèdent tout de même un pénalty anecdotique et puissamment transformé par Ludovic Blas sous la barre (1-4, 74e). Mais sur un ultime coup franc, Van den Boomen va encore faire des miracles. La défense nantaise ne parvient pas à s’en dépatouiller, et Zakaria Aboukhlal parvient à finir le travail d’une lourde frappe à l’entrée de la surface (1-5, 79e). Encouragé par son numéro 6 tout juste buteur, le public toulousain exulte définitivement : « On est les champions, on est les champions ! » Comme s’il avait pu en douter.
FC Nantes (4-1-4-1) : Lafont – Centonze, Castelletto, Pallois (Delort, 46e), Victor (Merlin, 66e) – Girotto – Sissoko, Blas, Mollet (Moutoussamy, 46e), Simon (Ganago, 46e) – Mohamed. Entraîneur : Antoine Kombouaré.
Toulouse (4-2-3-1) : Haug – Desler, Costa (Rouault, 82e), Nicolaisen, Suazo – Spierings (Diarra, 82e), van den Boomen – Dejaegere (Sierro, 69e), Aboukhlal, Chaïbi (Ratao, 76e) – Dallinga (Onaiwu, 69e). Entraîneur : Philippe Montanier.
Par Anna Carreau, au Stade de France