- Ligue1/Ligue 2
- Barrage retour
- Toulouse Ajaccio (1-0)
Toulouse finit le boulot et sauve sa peau
Sans briller, le Téfécé a assuré dimanche soir son maintien en Ligue 1 grâce à une deuxième victoire face à l'AC Ajaccio (1-0).
Toulouse FC 1-0 AC Ajaccio
But : Durmaz (89e) pour le Téfécé.
Souvenez-vous Sainté-Hajduk, Metz-Barça, Real-Anderlecht ou encore Deportivo-AC Milan. Souvenez-vous en bien, et oubliez tout : ce barrage retour, c’est le jeu, avait été vendu avec du suspense, le vieux refrain qui veut que « tout est possible dans le football » et l’idée, relayée par Mickaël Debève en personne, que tout pouvait encore se passer. Y a-t-on cru ? Très peu, il faut être clair, d’autant que le menu présenté conduisait à tout sauf à l’émergence d’un improbable script inversé : un AC Ajaccio privé de nombreux cadres (Coutadeur, Gimbert, Leca), avec un entraîneur, Olivier Pantaloni, toujours enfermé en tribune, et dont le groupe de supporters principal, l’Orsi Ribelli, avait décidé de ne pas se rendre au Stadium. Difficile de croire à quelque chose dans ces conditions. Puis, il y a eu un match et on a vu le troisième de Ligue 2 marcher sur des œufs et surtout tenter de bousculer les choses via de maigres occasions lointaines (Keita, Laci). Résultat ? Rien à signaler, si ce n’est qu’on retrouvera le Téfécé sur la grille de départ d’une seizième saison de Ligue 1 consécutive en août prochain grâce à un maigre succès arraché en fin de match (1-0). Pour le reste, Issa Diop a tout résumé après la rencontre : « C’était une saison de merde. »
Imbula en piñata, Durmaz s’allume un pétard
À oublier aussi pour sa conclusion, donc : car dimanche soir, soit quatre jours après avoir réglé sa survie en trois coups de cuiller à pot dans une Mosson fermée à huis clos (0-3), Toulouse est resté planqué une bonne partie de la soirée et s’est surtout contenté d’éteindre les derniers feux de la bande d’un Pantaloni qui avait effectué six changements dans son onze. Avec Toivonen plutôt que Durmaz et Kelvin Amian préféré à Steeve Yago, les hommes de Debève n’ont alors sorti le bout de leur nez que par bribes : une volée foireuse de Toivonen (2e) pour ouvrir le bal, une frappe lointaine de Moubandje bien sortie par Mandanda (18e) et un coup franc malin de Gradel retombé dans le petit filet du portier corse avant la pause (45e). Sinon ? Rien, à l’exception d’un Sanogo aux fraises sous une pluie battante et d’un Giannelli Imbula transformé en piñata pour sa dernière nuit chez les Violets.
Ainsi, que faire ? « Se relâcher un peu » , souffle-t-on dans les rangs toulousains à la pause. C’est ce qu’on a progressivement vu, Debève redonnant un peu de vie à son équipe en lançant Durmaz et Blin, entré pour relayer un Imbula sorti de scène sous les sifflets de la foule. Au rayon des occasions, ça a donné un chouette double arrêt de Mandanda devant Gradel et Durmaz à l’heure de jeu, une balle de 1-0 croquée par Jullien sur une belle ouverture de son pote suédois, une autre cartouche de Sangaré en solitaire, mais aussi une barre touchée par l’ACA sur une sortie ratée de Lafont devant Joris Sainati (73e). En fin de match, Blin lâche une dernière miette dans les gants du portier ajaccien et laisse finalement Durmaz arroser les dernières minutes de foot français de la saison d’un petit pétard du gauche (1-0, 89e). Voilà le baiser cherché par la LFP obtenu : la forteresse du dix-huitième de Ligue 1 a été sauvée.
Toulouse (4-4-2) : Lafont – Amian, Diop, Jullien, Moubandje – Somalia (Jean, 86e), Sangaré, Imbula (Blin, 65e), Toivonen (Durmaz, 56e) – Gradel, Sanogo. Entraîneur : Mickaël Debève.
Ajaccio (4-2-3-1) : Mandanda – Sainati, Avinel, Hergault, Cabit – Boé-Kane, Keita – Maazou (Pierre, 79e), Laci (Cavalli, 61e), Vialla (Tramoni, 54e) – Nouri. Entraîneur : Olivier Pantaloni.
Par Maxime Brigand