- France
- Ligue 1
- 9e journée
- Saint-Étienne/Toulouse (0-1)
Toulouse à la hauteur de Saint-Étienne
Auteur d'une très bonne première mi-temps, le TFC a décroché la victoire sur la pelouse d'un Saint-Étienne en déficit de réussite. Une belle opération au classement, contrairement aux Verts qui voient le podium s'éloigner.
W. Ben Yedder (20′) pour Toulouse FC.
La balayette est parfaite. Planqué derrière la grande carcasse d’Aguilar, Papi Lemoine déploie sa jambe, touche celle du Toulousain et le voit s’effondrer comme un éléphanteau drogué sur la pelouse du Chaudron. Heureux de voir son méfait seulement sanctionné d’un jaune, le Stéphanois vient de matérialiser la frustration qui habite son équipe en ce début d’après-midi. Ni excellents, ni spécialement mauvais, les Verts ont fait jeu égal avec le TFC sans en retirer le moindre point. Malgré la fatigue liée à l’Europa League, les hommes de Galtier n’ont pas flanché dans l’engagement, acculant par moment leurs adversaires. Sauf que ce dimanche, la réussite n’était clairement pas dans les pieds de l’ASSE, mais bien dans ceux des attaquants toulousains, Pešić et Ben Yedder en tête. Et Lemoine ne peut pas balayer tout le monde.
À toi, à moi
Le match n’a pourtant rien d’une partie de cours d’école. Dès les premières minutes, les deux équipes affichent clairement leurs intentions de jouer. Et bien. Auteur d’une bonne entame, Saint-Étienne va pourtant vite se confronter au talent de la ligne offensive du TFC. Vivaces au milieu des patauds Sall, Pogba et Clerc, les gâchettes toulousaines ne mettent que peu de temps à profiter des espaces laissés par les Verts dans leur dos. Et si Doumbia est le premier à dégainer à côté du poteau droit (12e), Ben Yedder termine une dizaine de minutes plus tard les séquences rapides des Violets. À la remise, en appui, puis à la réception d’une bonne ouverture de Pešić, l’attaquant esquive Bayal Sall avec l’aide d’un contre favorable et devance Ruffier pour trouver les filets. Limpide, l’action contraste avec le labeur des attaquants stéphanois. Déjà auteur d’un raté monumental juste avant le but, Corgnet va cette fois-ci jouer de malchance en trouvant la transversale (32e). Sur les cages de Boucher, les actions se multiplient, mais la réussite fait toujours défaut. Un leitmotiv que les Toulousains vont se charger de ne pas contrarier.
Toulouse tient la baraque
Tranchants dans leurs offensives, les hommes de Casanova profitent de leur avantage au score pour faire ce qu’ils maîtrisent le mieux : contre-attaquer. Le podium en ligne de mire, Saint-Étienne ne peut se contenter d’une première défaite à la maison et pousse toujours dans le vent, laissant les espaces se creuser. Et si le TFC est tout proche de faire le break par Pešić à une demi-heure du terme, ce sont bien les cafouillages offensifs qui font mal à Sainté. Une dizaine de corners, quelques frappes déviées, des rushs bien contenus : rien ne va au bout pour une équipe qui s’énerve. Les semelles se multiplient et remplacent peu à peu les espoirs d’égalisation. Jusqu’au bout, le Chaudron va donc bouillonner sans que l’explosion attendue n’arrive. Hachés, les derniers instants de la rencontre calment même les ardeurs des plus optimistes. Côté TFC, l’opération est réussie. À hauteur de son adversaire du dimanche, le club a confirmé que ses armes offensives allaient cette saison lui rapporter des points. Saint-Étienne peut au contraire s’en inquiéter.
Par Raphael Gaftarnik