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- Manchester United/Tottenham (1-2)
Tottenham stoppe United
Dernière affiche de cette Premier League version 2014, Manchester United-Tottenham a réservé son lot de spectacle. Dominateurs, les Red Devils se sont fait piéger en contre par des Spurs invincibles en championnat depuis l'arrivée de Tim Sherwood. United est désormais loin, très loin...
Man. Utd – Tottenham (1–2) D. Welbeck (66′) pour Manchester United , E. Adebayor (34′), C. Eriksen (65′) pour Tottenham. En cette après-midi de décuve, certains se devaient de bosser. À un horaire qui laisse le temps de digérer les petits-fours bas de gamme et le mousseux, Manchester United et Tottenham s’affrontaient avec pour objectif de ne pas laisser partir le wagon de tête. Côté Red Devils, une bonne surprise avec la titularisation de Wayne Rooney, incertain avant la rencontre. Pour les Spurs, Tim Sherwood, invaincu en Premier League depuis sa prise de fonction, avait fait confiance au duo Soldado-Adebayor sur le front de l’attaque. Avec pour ambition de contrarier la remontée mancunienne au classement et même de dépasser son adversaire du jour.
Manchester puni
Le début de la rencontre orchestrée par Howard Webb ne laisse guère de place au doute : United veut faire souffrir Tottenham sans round d’observation. Installés très hauts sur le terrain, Rooney et les siens ne laissent pas une once de possession aux Spurs. Étouffés, les Londoniens se dégagent avec peine à coups de longs ballons inexploitables pour le grand Togolais. Et les Red Devils poussent. Dans les dix premières minutes, Lloris est mis à contribution, sur une frappe de Smalling à l’intérieur des 18 mètres, puis sur une sortie dans les pieds de Welbeck. Sur son aile, Valencia, de retour de suspension, se balade et offre quelques centres bien sentis. Vigilante, la défense de Tottenham plie, mais ne rompt pas. Si la physionomie du match ne change pas d’un iota dans la première demi-heure, Lennon fait parler sa vitesse de pointe et offre à United un aperçu du jeu de contre-attaque mis en place par Sherwood (15e). Sans conséquence grâce à la bonne intervention de De Gea, mais annonciateur du déroulé de ce premier acte. Car Tottenham digère peu à peu son repas de la veille et retrouve sa précision. Face à ce Manchester stérile, Adebayor punit alors cette inefficacité criante en l’absence de Van Persie. Sur le côté droit, Eriksen fixe avant de déposer le cuir sur la tête de la grande gigue. Grâce à sa détente culminant à 3m70, Ade prend le meilleur sur Smalling, latéral droit de petit calibre, pour croiser (1-0, 33e). Quatre minutes plus tard, Lennon lâche une nouvelle fois son vis-à-vis et trouve l’Espagnol au point de penalty. En choisissant le genou au lieu de la chaussure, Soldado dévisse et manque l’occasion de faire le break. Un moindre mal pour des Spurs dominés mais réalistes.
Tottenham repousse United
Le second acte reprend sur les mêmes bases. Manchester, déjà un peu lâché au classement, se doit de revenir, d’autant que plus tôt dans l’après-midi, les favoris se sont presque tous imposés. Toujours maîtres du ballon, les Red Devils se montrent tout autant improductifs à l’approche des cages adverses. Pour redonner un peu de créativité à sa ligne d’attaque, David Moyes sort Smalling et Carrick pour Kagawa et Chicharito. Un choix lourd de conséquences puisqu’à la 66e, Tottenham amorce une nouvelle contre-attaque. Adebayor trouve Lennon qui perce plein axe avant d’adresser un petit centre en retrait. Contré, ce dernier traîne dans la surface avant qu’Erisken, plus prompt qu’un Valencia visiblement déstabilisé dans son nouveau rôle de latéral droit, ne plonge tête en avant pour tromper le portier espagnol (66e). Tottenham pense avoir fait le break, mais sur le coup d’envoi, la défense londonienne perd pour la première fois du match sa concentration et laisse s’échapper Welbeck qui, d’un habile piqué, trompe Hugo Lloris (67e). Ce but, inscrit alors que United se dirigeait une minute auparavant vers l’abattoir, a le don de réveiller un Old Trafford meurtri. Januzaj tente sa chance aux 20 mètres, Chicharito se fend d’une Madjer, Rooney allume, Vidić s’envole, mais la défense londonienne et Lloris tiennent bon. Malgré une possession gargantuesque, United se casse les dents et voit même Lennon se lancer dans un dernier rush. Mais le tableau d’affichage ne bougera plus.
Par Raphael Gaftarnik