07/09/2022 à 21:00
Ligue des champions
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OUI : pour son début de saison canon
Quatre victoires, un nul arraché au fin fond du temps additionnel contre Chelsea, un seul – petit – accroc contre West Ham et une place sur le podium de Premier League. C’est peu dire que l’entame de la bande d’Antonio Conte est réussie en Premier League. Habitué aux premières places en Premier League, Tottenham a appris à être craint par toutes les équipes du Royaume. Y compris Manchester City et Pep Guardiola, son prochain adversaire dans trois jours, qui en parlait comme de la
« deuxième meilleure équipe d’Europe » avant de les défier en 2019. Une peur à exporter sur la scène continentale ?
« Je vois de l’équilibre dans notre groupe, prédisait Antonio Conte au soir du tirage au sort.
Notre objectif est bien sûr de nous qualifier, cela doit être clair. Nous avons gagné le droit de jouer cette compétition et nous devons jouer un beau football pour aller loin. »
OUI : pour les grands noms qu’il attire sur son banc
Arrivé en novembre dernier, Antonio Conte n’a pas bougé cet été. Après avoir ramené les
Spurs en Ligue des champions, le technicien italien poursuit donc l’aventure dans le nord de Londres. À l’instar de Mauricio Pochettino ou José Mourinho ces dernières saisons, voilà une nouvelle preuve de la capacité du club à attirer des noms de premier plan sur son banc.
« Quand (Daniel) Levy est revenu, il m’a convaincu en me montrant qu’il me voulait à tout prix, rejouait Conte à la
Gazzetta dello Sport après sa nomination.
J’ai perçu une vision dans ce projet. Je parle de l’ambition et du désir d’exceller que les propriétaires ont déjà mis en place. » Et vous remettez en doute le statut du club après ça ?
NON : pour son mercato discret
Haaland à Manchester City, Darwin Núñez à Liverpool, Raheem Sterling, Wesley Fofana ou Kalidou Koulibaly à Chelsea, Gabriel Jesus à Arsenal… Les plus grands clubs d’Angleterre n’ont pas chômé lors du mercato. Un domaine dans lequel Tottenham n’est pas en reste, avec environ 170 millions d’euros de dépenses pour s’attirer les services de Richarlison, Yves Bissouma, Ivan Perišić (libre), Pape Matar Sarr (acheté à Metz en 2021) ou encore Clément Lenglet (en prêt), alors que Cristian Romero a définitivement posé ses valises au sein du club. Mais pas encore de quoi satisfaire pleinement Antonio Conte.
« Nous avons fait ce que nous pouvions. Je dois être honnête avec vous parce qu’il y a encore un écart avec les meilleures équipes, reconnaissait-il récemment en conférence de presse.
Pour être un prétendant au titre, nous avons encore besoin de trois ou quatre mercatos pour continuer d’améliorer l’équipe. » Un cador en devenir, donc.
NON : parce que Harry Kane est un leader (trop) esseulé
Cinq buts en six journées, meilleur buteur de l’histoire du club en Premier League, troisième meilleur buteur de l’histoire du championnat anglais… Ajoutez à cela une influence de tous les instants dans le jeu de son équipe : Harry Kane est parmi ce qui se fait de mieux à son poste depuis plusieurs années.
« Cela fait plusieurs années que nous n’étions plus qualifiés pour la Ligue des champions, et cela nous a manqué, aux joueurs et au club, frémissait-il ces dernières semaines devant les médias, à l’approche du rendez-vous.
Cela fait partie de la carrière de tout joueur de passer par des phases où il ne peut pas jouer au plus haut niveau comme il le voudrait et c’est ce que nous avons vécu ces dernières années. » Oui, mais voilà, autour de lui, l’effectif ne semble pas taillé pour lutter à long terme avec les meilleurs. Pas vraiment un hasard d’ailleurs si le capitaine des
Three Lions a régulièrement fait part de ses envies de départ lors des dernières intersaisons, avec l’idée de garnir un palmarès désespérément vierge.
NON : parce qu’il n’a rien gagné depuis quatorze ans
C’est bien là le principal problème de Tottenham, qui n’a plus dépoussiéré l’armoire à trophées depuis 2008. Au moment de donner la victoire aux siens en prolongation face à Chelsea en ce soir de finale de League Cup, Jonathan Woodgate était certainement loin d’imaginer que cette coupe serait la dernière à rallier le nord de Londres avant d’interminables années. Au point de faire des
Spurs un objet de raillerie récurrent à ce sujet. Une disette que même José Mourinho, pourtant vainqueur d’au moins un titre dans chacun des clubs où il est passé, n’est pas parvenu à endiguer. Un bien triste constat quand on prétend au qualificatif de cador, aussi bien national qu’européen.
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