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Tottenham, dans la tradition

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Tottenham, dans la tradition

Comme chaque année, les Spurs débarquent avec une équipe gaulée pour jouer les premiers rôles. Comme chaque année, ils vont se gaufrer et saccager leur saison dès le premier trimestre. A moins que cette fois...

A bien y regarder, c’est peut-être bien là que ça se passe. L’Angleterre a ceci de fascinant qu’elle est rock’n’roll, souvent à contre-pied. Et au fond, mieux que les machines de guerre du Big Four, mieux que les nouveaux riches de City ou que la gestion de bons pères de famille d’Everton et Aston Villa, c’est peut-être bien Tottenham qui incarne le plus cette fantasmagorie anglaise : un stade à l’ancienne magnifique, des supporters indéfectibles, une puissance de feu réelle, et surtout une identité forte. Entre ancrage dans la tradition (présence régulière en finales de coupes) et grand n’importe quoi, le tout dans un joyeux bazar, bien loin du pathos entretenu depuis des années à Newcastle. Rock’n’roll, quoi ! A l’aube d’une nouvelle saison, on le sait, on en est sûr, les Spurs vont encore ambiancer la Premier League comme personne. Reste à savoir dans quel rôle.

La valse des attaquants

Parti cet été à Sunderland, l’attaquant Darren Bent connaît la maison sur le bout des doigts : « C’est un club très déstabilisant. Il y a beaucoup de politique à Tottenham. C’est comme cela que ce club est fait. Ils vendent leurs attaquants avant de les racheter plus tard, et ils sont toujours intéressés par tous les buteurs du monde » . Le pire, c’est que Bent n’exagère même pas. Et vas-y qu’on vend Jermaine Defoe puis Robbie Keane avant de les racheter quelques mois plus tard, évidemment beaucoup plus cher que le fruit de la vente, cela va sans dire. Un peu las d’être pris pour une poire dans cette valse incessante, l’ami Darren a préféré aller poser sa griffe chez les Black Cats. La vérité oblige quand même à préciser que Tottenham n’a pas opéré ce marché absurde l’hiver dernier pour le simple plaisir d’entretenir sa légende. C’est en fait Harry Redknapp, venu aux affaires en cours de route, après le limogeage de Juande Ramos, qui a réclamé le retour des deux flingueurs dégagés par l’Espagnol la saison précédente. Et, au vrai, avec Redknapp aux manettes, Tottenham pourrait bel et bien être enfin au rendez-vous de ses promesses.

Le flair de Redknapp

L’ancien mentor de Portsmouth a vite pris ses marques dans le nord de Londres en faisant d’une lanterne rouge un solide huitième de Premier League, doublé d’un vaillant finaliste de League Cup (seulement battu aux tirs au but par Manchester). La magie Redknapp. Businessman dans l’âme et parieur invétéré, Harry a vite mis de côté cet été la piste d’un Vieira sans âge ou celle d’un Marouane Chamakh surcoté par son dernier exercice, et s’est plutôt appliqué à acheter malin. Ici le défenseur français de 23 ans, Sébastien Bassong, récupéré pour une poignée de cerises à Newcastle, relégué en Championship. Là le géant international anglais Peter Crouch, bien connu de Redknapp pour avoir évolué sous ses ordres à Pompey. Un choix judicieux. Grand échalas très technique, Crouch peut ressusciter avec le Keane le duo formé par l’Irlandais avec Berbatov il y a deux saisons (le tandem facturait alors une quarantaine de pions par saison), alors qu’une doublette Crouch-Defoe ressemble à quelque chose de l’attaque de l’équipe d’Angleterre, mine de rien. Ajoutez à cela le classieux Pavlyuchenko en back-up, Aaron Lennon et David Bentley pour ambiancer les côtés, et, au choix, Jermaine Jenas ou Luka Modric pour assurer la distribution, et chacun l’aura compris : on verra des buts cette saison à White Hart Lane.

Alors, évidemment, comme d’habitude, l’aube de cette nouvelle saison est emplie des plus hautes ambitions. « Ça va être difficile de s’installer dans le Big Four mais si une équipe a le potentiel pour le faire, c’est certainement la nôtre » , avance même Crouch, sans se marrer. C’était un peu avant que son compère Defoe ne passe quelques heures en garde à vue pour une histoire de suspension de permis. A Tottenham, on n’est jamais bien loin du tragi-comique. Tradition oblige…

Walid Acherchour, dans la cour d’écran

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