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Top 9 : Arméniens de France
La diaspora arménienne en France comporte 600 000 personnes, dont Édouard Balladur, Sylvie Vartan ou François Berléand. Le foot, lui non plus, ne donne pas sa part au chien. Un top à lire avec System of a Down en fond sonore.
Alain Boghossian
La dernière fois qu’Alain Boghossian a fait la une de l’actu, c’était pour « une connerie » , de son propre aveu : avoir accepté, en 2011, l’invitation du peu fréquentable président tchétchène Ramzan Kadyrov de se rendre à Grozny pour participer à un match de gala qui s’est terminé par une indécente distribution de montres hors de prix. Une mascarade qui a terni l’image de « Boghoss’ » , qui avait jusque-là eu quasi tout bon : une belle carrière de footballeur de l’ombre marquée par le titre de champion du monde 98, un diplôme d’entraîneur brillamment obtenu en qualité de major de promo et un poste d’adjoint de Laurent Blanc chez les Bleus. Dans l’impasse depuis 2012, il tue le temps comme consultant.
Éric Assadourian
En 1996, Éric Assadourian a déjà 30 ans quand il accepte enfin de revêtir le maillot de la sélection nationale arménienne. L’ailier gauche de poche, passé notamment par Toulouse, Lille et Lyon, évolue alors à Guingamp et il va mettre un point d’honneur à défendre comme il peut les couleurs du pays de ses origines. Promu capitaine et leader de l’équipe, il est l’un des artisans du bon parcours de qualification des siens, même si l’Arménie échoue dans sa quête un peu folle de participer au Mondial en France. Il a été nommé cet été directeur du centre de formation du Stade brestois.
Gilles Hampartzoumian
Les employés de la boutique de l’AS Cannes dans les années 90 ne lui disent pas merci : Hampartzoumian leur donnait beaucoup de travail lorsqu’il s’agissait de faire floquer un maillot à son nom. Heureusement, il ne devait pas y avoir beaucoup de fans à avoir le natif de Marseille pour idole, lui qui a mené une carrière assez discrète de latéral tout en rondeur. Quand So Foot l’a interrogé il y a quelques années, il déclarait pourtant : « En qualité intrinsèque, j’étais aussi fort que Thuram. » Le fameux sens de l’exagération marseillais, certainement.
Michel Der Zakarian
Le « Der Zak’ » , tout le monde sait ce qu’il fait aujourd’hui : du plutôt très bon boulot en tant qu’entraîneur de Nantes, malgré des moyens limités. Les plus jeunes ne savent peut-être pas qu’avant cette carrière de coach à l’allure patibulaire, il fut un sacré bon joueur de foot. Défenseur rugueux, né à Erevan, il n’a connu que deux clubs pros en 17 ans de carrière : Nantes puis Montpellier, ainsi qu’un peu d’équipe nationale en compagnie d’Éric Assadourian. Pas forcément un excellent souvenir d’ailleurs. Quand la fédé arménienne a tenté de le convaincre de prendre la sélection en main, en 2013, il a balayé assez sèchement la proposition.
Pascal Bedrossian
Sa dernière licence de foot, Pascal Bedrossian l’a signée en 2008 pour disputer une ultime saison chez les amateurs sous les couleurs de l’UGA Ardziv, club arménien du 12e arrondissement de Marseille. Preuve que cet attaquant aux statistiques faméliques, qui a quand même connu quelques bonnes périodes du côté de Cannes et de Lorient, n’a pas oublié d’où il vient. Aux dernières nouvelles, il entraîne des jeunes d’une académie de soccer aux États-Unis, baptisée Chicago Magic PSG. Oui, PSG comme le Paris Saint-Germain.
Frédéric Tatarian
Encore un natif de Marseille, et c’est tout sauf anormal : c’est là que débarquait la majorité des Arméniens fuyant le génocide de 1915. Frédéric Tatarian a été formé à l’OM, où il n’a eu que peu l’occasion d’évoluer avec l’équipe première. Ça ne l’a pas empêché de mener une carrière très honnête, entre D1 et D2, achevée à Cannes – oui, Cannes et la communauté arménienne, c’est aussi une longue histoire – en 2005. Très discret depuis…
Youri Djorkaeff
Si Youri Djorkaeff a des racines arméniennes, ce n’est pas par son père Jean, descendant d’une peuplade mongole du Sud de la Russie, mais par sa mère Marie, qui l’avait accompagné en 1999, lorsque l’équipe de France dans laquelle évoluait le « Snake » s’était rendue à Erevan disputer un match éliminatoire de l’Euro. Consultant pour TF1 lors de la dernière Coupe du monde, il a fait l’actu récemment, étant soupçonné d’avoir ouvert un compte non déclaré en Suisse. Oups.
Bernard Pardo
Comme Djorkaeff, c’est par sa mère que Bernard Pardo a des origines arméniennes. Il a même été adjoint de Bernard Casoni lorsque ce dernier a été furtivement nommé sélectionneur de l’Arménie entre 2004 et 2005. L’ancien récupérateur un peu fou du Stade brestois, de Toulon et de l’OM, entre autres, tient aujourd’hui avec son frère le bar de la Poste à Gardanne, pas loin de Marseille, où il a grandi.
René Donoyan
Il est le papa des footballeurs d’origine arménienne ayant fait carrière en France, pays d’adoption. Né à La Ciotat en 1940, René Donoyan va mener une sacrée belle carrière au poste de gardien de but, avec près de 300 matchs pro entre 1957 (débuts à Saint-Étienne, où il participe à l’obtention du titre de champion de France en 1964) et 1976 (fin à Nantes, deuxième titre de champion en 1973).
Par Régis Delanoë