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Top 8 : Les Portugais de Bordeaux
Ils sont seulement huit Portugais à avoir porté le maillot bordelais. Enfin, sept et demi pour être honnête. Avant le huitième de finale retour opposant les Girondins au Benfica, un hommage devait leur être rendu.
1 – Pauleta (2000-2003)
N’en déplaise aux Parisiens, Pedro Miguel Carreiro Resendes n’a jamais autant planté que lors de ses trois saisons passées en Gironde. De son triplé à Nantes lors de sa première apparition en marine et blanc à son doublé face à Lille pour sa dernière à Chaban, l’Aigle des Açores aura enquillé 91 pions en 130 apparitions. Un total qui place l’ancien #22 sur le podium des goleadors bordelais, juste derrière Giresse et Lacombe. David Bellion, le meilleur buteur bordelais de l’effectif actuel avec 27 réalisations, n’est même pas dans le groupe qui affrontera le Benfica ce soir.
Une merveille de lob de volée lors d’une victoire 4-2 face à Guingamp en janvier 2003 :
2 – Bruno Basto (2000-2004)
Le deuxième Portugais le plus important de l’histoire des Girondins débarque au Haillan en juin 2000 en provenance de Benfica. Fort de 157 rencontres disputées avec Bordeaux, Miguel Leite Bruno Basto fait avant tout l’admiration des supporters girondins par sa vaillance et sa sympathie en dehors des terrains. Et peu importe si l’art du placement défensif, des tacles propres, des dribbles chaloupés et des débordements supersoniques ne faisaient pas vraiment partie de ses domaines de compétence.
Ses deux passes décisives pour Pablo Francia et Sylvain Franco face à Guingamp en janvier 2004 :
3 – Fernando Chalana (1984-1987)
Le premier Lusitanien à signer aux Girondins. Au sortir d’un Euro 84 de folie lors duquel il emmène le Portugal en demi-finale en finissant meilleur passeur à égalité avec Tigana, tous les grands d’Europe s’arrachent Fernando Albino de Sousa Chalana. Annoncé à l’AS Rome ou à Barcelone, ce sont finalement les Girondins de Claude Bez qui parviennent à l’arracher au Benfica pour 18 millions de francs. Cette saison-là, seul Naples dépense plus en recrutant Maradona. France Football s’enflamme et désigne le milieu de terrain bordelais, composé de Girard, Tigana, Giresse et Chalana comme « le meilleur milieu de terrain du monde » . Trop beau pour être vrai. Très vite, le moustachu gaucher fréquente plus assidument l’infirmerie que les pelouses. En championnat, il ne joue que dix rencontres la première saison, deux la deuxième et aucune la troisième, les jumeaux Vujovic et Rohr occupant les trois places extra-communautaires alors autorisées. Mais son coup de folie, celui qui le fait entrer directement dans l’histoire du football, le Portugais le réalise au Meteor Stadion de Dniepropetrovsk, en quart de finale de Coupe d’Europe des clubs champions 1985. Son tir au but, qui permet aux Girondins de filer en demi-finale, le gaucher le frappe du droit. Bienvenue dans la légende.
Son fameux tir au but à Dniepropetrovsk :
4 – Marco Caneira (2002-2004)
C’est au sortir d’un prêt au Benfica que Marco António Simões Caneira rejoint les Girondins en 2002, à nouveau sous forme de prêt de la part de l’Inter. Joueur multitâches, pouvant évoluer à tous les postes de la défense, l’ancien apprenti du Sporting est définitivement acheté par les Girondins en 2003. Intraitable aux côtés de Kodjo Afanou lors de sa première saison girondine, son entente avec le jeune Marc Planus est plus compliquée lors de la seconde, Bordeaux terminant à la douzième place sous la houlette de Michel Pavon. Dans la foulée, le Lusitanien est prêté à Valence, un transfert sec ayant eu pour conséquence fâcheuse de devoir verser une partie du montant de la transaction à l’Inter. À 34 ans, Caneira évolue chez les Hongrois du Videoton depuis 2011.
5 – Corentin Martins (1999-2000)
Celui qui a mis un râteau à Carlos Queiroz lorsque ce dernier l’a convié à intégrer la Selecção alors qu’il évoluait à Auxerre possède déjà 14 sélections avec les Bleus lorsqu’il signe avec les Girondins. Recrutés au lendemain du titre de 1999 pour remplacer Ali Benarbia, Coco et Stéphane Ziani se tirent la bourre pour une place de titulaire dans le onze d’Élie Baup. Condamné à évoluer sur un flanc dans l’immuable 4-4-2 du coach à casquette, le Brestois retourne à Strasbourg au bout d’une saison sans avoir inscrit un but ni réussi la moindre passe décisive en championnat. À croire qu’à Bordeaux, Corentin Martins da Silva, on l’aime pas.
6 – Toni (1994-1995)
Pour remplacer Rolland Courbis et permettre aux Girondins de passer un cap, Alain Afflelou décide de frapper un grand coup en attirant au Haillan António José Conceição Oliveira, dit Toni, fraîchement sacré champion du Portugal avec le Benfica. L’idée a du charme, mais le moustachu peine à la tête d’une équipe qui doit composer avec Celso Valdeïr comme fer de lance. Le technicien portugais est finalement prié de faire ses valises après un carton 6-3 encaissé à Monaco en mars 1995. Pour laisser sa place à Éric Guérit. Oui, Éric Guérit.
7 – Paulo Costa (prêté par Porto en 2003-2004)
Une banane, une vraie. Appartenant à la fois à l’Inter et à la Reggina, comme Marco Caneira, le joueur est inclus dans le deal du transfert définitif de Caneira aux Girondins alors qu’il appartient désormais à 50% au FC Porto qui ne sait trop qu’en faire. Un micmac incompréhensible dans lequel seul le niveau du joueur met tout le monde d’accord : le gars est nul. Titularisé à cinq reprises, toutes compétitions confondues, l’ailier connaît son heure de gloire en offrant une passe décisive à Deivid qui inscrit le but de la qualification à Strasbourg, en 1/16 de finale de la Coupe de la Ligue. La tristesse.
8 – Beto (janvier à juin 2006)
Venu renforcer l’arrière-garde girondine à l’hiver 2006, l’ancien capitaine du Sporting ne sera aligné que six fois par Ricardo. Le stoppeur avait pourtant commencé fort, inscrivant un doublé lors de sa première apparition avec le maillot au scapulaire. Face à l’Entente Sannois Saint-Gratien, certes, mais quand même.
Par Mathias Edwards