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Top 8 : Escrocs brésiliens

Par Mathieu Faure
5 minutes
Top 8 : Escrocs brésiliens

Contre le Pérou, le Brésil a débuté sa Copa América avec Diego Tardelli en pointe de l'attaque. Dans la vie civile, Tardelli joue en Chine, à Shandong Luneng. Comment le pays de Romário, Ronaldo, Pelé, Adriano ou Bebeto peut-il débuter une compétition internationale avec un numéro 9 qui joue en Chine ? Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que le Brésil s'outille avec des joueurs évoluant dans des championnats dits « mineurs » à l'heure d'un grand tournoi. C'est même une spécialité locale.


Ronaldão – Coupe du monde 1994

Ce monsieur est champion du monde de football. Parfaitement. C’était en 1994 aux USA, et le défenseur central formé à São Paulo était la doublure de Marcio Santos. C’est depuis le banc de touche que le défenseur va être champion du monde. Ce qui est un exploit, puisque le garçon évoluait alors au Japon, au club de Shimizu S-Pulse. C’est d’ailleurs le premier joueur du club de la ville de Shizuoka à participer à un Mondial. Au Japon, Ronaldão n’est pas en territoire si étranger que ça puisqu’il est entraîné par Émerson Leão, puis Rivelino. À l’époque, la J-League se développait tout doucement avec des vieux briscards en quête de nouveaux défis depuis la professionnalisation du championnat japonais en 1993 : Zico, Dragan Stojković, Ramón Díaz.


César Sampaio – Coupe du monde 1998

Le premier buteur du Brésil au Mondial 98, c’est lui. Un milieu de terrain trapu de 30 piges relativement méconnu en France. En 1998, César Sampaio joue au Japon depuis 1995. À Yokohama Flügels plus exactement. L’ancien de Santos et de Palmeiras a débarqué en Asie en même temps que son pote Zinho, milieu offensif. Au Japon, Sampaio fait ses matchs, mais quitte son club en 1998. Logique, Flügels met la clé sous la porte, et Sampaio retourne donc au pays après s’être enfilé six titularisations en sept matchs du Mondial 98. Comme quoi, on peut jouer au Japon et être titulaire indiscutable dans une équipe finaliste de la Coupe du monde avec Cafu, Roberto Carlos, Rivaldo et Ronaldo.


Júlio César – Coupe du monde 2014

En 2010, Júlio César fait le triplé avec l’Inter Milan et braque le titre honorifique de meilleur gardien de la saison. Le gaucher est alors une valeur sûre à son poste, ce qui est plutôt rare chez un Brésilien. Puis l’ancien de Flamengo prend de l’âge et commence à faire des choix de carrière douteux. Ça commence par la Premier League à 33 ans avec 18 mois glauques à Queens Park Rangers et une relégation au milieu. Conscient qu’une place en D2 n’est pas la meilleure vitrine quand on a une Coupe du monde 2014 à gagner à la maison, l’ancien crack de l’Inter décide de s’exiler au Canada, en Major League Soccer, pour se refaire une santé avant le grand saut estival. Júlio César débarque au Mondial avec un semestre au FC Toronto dans les pattes. Le gardien titulaire de l’équipe supposée gagner la Coupe du monde est donc le gardien de Toronto. C’est lui qui en prendra sept en demi-finales contre l’Allemagne.


Afonso Alves – Copa América 2007

Brésil, Suède, Pays-Bas, Angleterre, Qatar, la carrière d’Afonso Alves est un subtil condensé de l’émission J’irai dormir chez vous d’Antoine de Maximy. Quand il débarque pour la Copa América 2007, l’avant-centre qui ressemble, plus ou moins, à Ailton, sort d’une saison de cochon avec Heerenveen – l’équipe qui joue avec des cœurs sur son maillot – avec 34 buts en 31 matchs. Même s’il est uniquement là pour jouer les utilités derrière le trio offensif Robinho-Júlio Baptista-Vágner Love, le garçon aura la chance d’accrocher la Copa América 2007 à son CV avec une victoire en finale contre l’Argentine 3-0 pour celui qui vient de terminer à la 5e place de l’Eredivisie. Cette Copa América, c’est son Graal, puisque Alves ira se perdre à Middlesbrough six mois plus tard avant de terminer en roue libre au Qatar. Naturellement, il ne reviendra plus jamais en Seleção.


Dudu Cearense – Copa América 2004

Les Rennais se souviennent-ils qu’ils ont eu sous leurs yeux un vainqueur de Copa América ? Même si le milieu de terrain brésilien a moins marqué le stade de la route de Lorient que les poumons de Salma Hayek, il a bien joué en Bretagne entre 2004 et 2005, alors qu’il venait d’être fraîchement sacré au Pérou avec son pays. Avant de porter la liquette rennaise, Dudu jouait au Japon. C’est là qu’il a gagné sa place pour la Copa América après des bons débuts à Vitória – le club de David Luiz – et un titre de meilleur buteur du championnat du monde U20 en 2003. Au Japon, Dudu évolue au Kashiwa Reysol, bon dernier du championnat en 2004. Autant dire que son expérience nippone tourne court puisqu’il préfère s’engager avec Rennes à son retour de Copa. Depuis, le joueur visite : Grèce, Russie, Israël, Brésil.


Dunga – Copa América 1997

L’actuel sélectionneur du Brésil a été un joueur de football hors norme. Champion du monde 1994 et capitaine lors de la finale 98, Dunga a fait les beaux jours de Stuttgart, mais surtout de la Fiorentina. Ça, c’était quand le relayeur s’envoyait en Europe. En 1995, Dunga en a ras le cul du Vieux Continent et s’exile au Japon, au Jubilo Iwata. C’est là qu’il va évoluer quand Zagallo décide d’en faire son capitaine en 1998. Sampaio-Dunga, la paire de relayeurs du Brésil 98 joue au pays du soleil levant. Normal. Au Japon, Dunga ne perd pas de temps puisqu’il régale son attaquant italien Salvatore Schillaci de bons ballons. C’est le temps des découvertes. En attendant, lorsqu’il remporte la Copa América 1997 (sa seconde après 1989), Dunga a 34 ans et joue au Japon.


La folie de la Copa América 1995

Jorginho, Ronaldão, César Sampaio, Dunga, Zinho, Leonardo. Sur 23 Brésiliens convoqués pour cette Copa América 1995, six évoluent au Japon. Six. Le Brésil est quand même champion du monde en titre, et son championnat national est si peu relevé que Zagallo fait appel à ses expatriés. Une pincée exotique qui aurait pu marcher si le Brésil ne s’était pas fait assassiner en finale par l’Uruguay, aux tirs au but. Une finale où quatre « Japonais » sont d’ailleurs titulaires. En face, Enzo Francescoli est aux anges.


Gilmar Rinaldi – Umbro Cup 1995

En 1995, l’Angleterre organise un tournoi amical sponsorisé par Umbro. Dans ce petit rassemblement, l’Angleterre, le Brésil, le Japon et la Suède sont là pour préparer l’été et notamment la Copa América. Mario Zagallo procède à des tests, notamment le jeune milieu de terrain Rivaldo, ainsi qu’un gardien qui évolue au Japon, à Osaka. Son nom, Gilmar Rinaldi, qui vient de faire une saison pleine avec le Cerezo. Dommage pour lui, il ne sera pas du voyage pour la Copa América, mais pourra se consoler avec cette Umbro Cup que le Brésil remporte facilement : trois matchs, trois victoires.

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Par Mathieu Faure

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