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Top 7 : PSG vs la perfide Albion
Au printemps 1994, le PSG affrontait Arsenal en demi-finales de la Coupe des coupes. S’ensuivront des joutes avec Liverpool, Manchester City, mais surtout Chelsea, à qui Unai Emery a sûrement fixé rendez-vous en quarts de finale de la C1.
1. Arsenal, 1993-94
Pour son retour en Coupe des coupes, le PSG débute en douceur contre les Chypriotes de l’APOEL et les Roumains de Craiova. Un an après le coup de tête magique d’Antoine Kombouaré, les Rouge et Bleu se payent à nouveau le Real Madrid dans un quart de Coupe d’Europe. Souverain en championnat, Paris peut se consacrer pleinement à son objectif européen. La dernière marche avant la finale ? Le « Boring Arsenal » de George Graham et ses défenseurs rugueux Dixon, Adams, Keown… Le match aller au Parc des Princes est une histoire de coups de tête, David Ginola répondant à celui de Ian Wright (1-1). Au retour, à Highbury, Paris ne concrétise pas ses occasions (1-0, but de Kevin Campbell). Reste le regret de ne pas avoir vu George Weah, laissé sur le banc toute la rencontre par Artur Jorge. Même privés de Ian Wright, suspendu, les Gunners soulèveront le trophée face à Parme (1-0). Les Parisiens se consoleront avec le titre de champion de France.
2. Liverpool, 1996-97
« Welcome to the legendary fans. » Le virage Auteuil accueille les supporters des Reds comme il se doit. Victorieux de Vaduz, Galatasaray et l’AEK Athènes, Paris dispute une cinquième demi-finale de Coupe d’Europe consécutive ! Avant le retour tant redouté à Anfield, la victoire au Parc apparaît impérative. C’est le cas, et avec la manière. Le PSG s’impose 3-0 grâce à des réalisations de Leonardo, Benoît Cauet et la révélation de la saison, Jérôme Leroy. Une nouvelle soirée mémorable au Parc des Princes. Au retour, le but de Robbie Fowler sonne la révolte de Liverpool dès le début du match. Les hommes de Ricardo sont bousculés, mais s’en tirent à l’arrache avec une défaite 2-0, suffisante pour se hisser en finale. Tenant du titre, le PSG ne réalisera pas l’exploit inédit de gagner deux fois d’affilée la Coupe des coupes, le titre revenant d’une courte tête au Barça de Ronaldo (1-0).
3. Chelsea, 2004-2005
Zéro victoire en cinq matchs de Ligue 1, la méthode Vahid qui ne passe plus, Fiorèse qui se barre comme un voleur à Marseille. Le timing est parfait pour recevoir le Chelsea de José Mourinho. Paris prend une claque 0-3, Didier Drogba, auteur d’un doublé, lance un « Allez l’OM » aux supporters parisiens en guise de célébration. Le PSG est en crise, les supporters réclament le départ du président Francis Graille quatre jours plus tard contre Monaco. Au menu, des banderoles : « Notre patience a des limites, votre ignorance aussi. » Mais Paris se redresse en battant deux fois l’OM. Idem en C1 avec un succès contre Porto. Au retour, à Stamford Bridge, le PSG tient le 0-0. Reste plus qu’à disposer du CSKA Moscou pour se qualifier en huitièmes. C’était sans compter sur Sergueï Semak.
4. Manchester City, 2008-2009
Deux saisons à jouer le maintien, c’est deux saisons de trop dans la capitale. L’union sacrée décrétée, Paris sauve sa tête à Sochaux lors de la dernière journée au printemps 2008. Vainqueur de la Coupe de la Ligue, le PSG se fraye un chemin vers la Coupe UEFA et sa non-regrettée phase de poules à cinq équipes. Ça commence par une défaite sans saveur à Schalke (3-1), puis un match nul frustrant au Parc contre Santander (2-2). En bref, la sortie se rapproche. Face à une équipe bis de Manchester City, les joueurs de Paul Le Guen obtiennent ensuite un nul à l’extérieur qui maintient les espoirs de qualification avant la réception de Twente. Le reste n’est que frissons…
5. Chelsea, 2013-2014
Acte I, la déception. Il s’en est fallu de quelques minutes. Un centre dévié d’Azpilicueta, Maxwell trop court au deuxième poteau et Demba Ba qui reprend à l’arrachée devant Sirigu. On joue la 87e minute à Stamford Bridge lorsque Chelsea arrache sa qualification dans le money time du match retour (2-0) du quart de finale de la Ligue des champions. Le but rageur de Javier Pastore au bout du bout du match aller n’aura donc servi à rien (3-1). Paris est éliminé, pendant que son ancien coach Carlo Ancelotti est lancé vers le sacre à la tête du Real Madrid.
6. Chelsea, 2014-2015
Acte II, l’exploit. La victoire au Parc face au Barça (3-2) n’aura pas suffi. Les Parisiens terminent deuxièmes de leur poule. Sous la menace d’un gros morceau en huitièmes, donc. Le tirage offre les Blues aux Parisiens, avec de la revanche dans l’air. Mais cette fois-ci, le match nul (1-1) concédé à l’aller n’augure rien de bon avant d’aller à Londres. Et ce n’est pas l’expulsion prématurée d’Ibrahimović (31e) qui arrange les affaires parisiennes. Cavani loupe l’immanquable, Cahill ouvre le score, Lolo White peut se préparer à rendre les clefs de la maison à la fin de la saison. Mais David Luiz a l’inspiration de rentabiliser les 50 millions investis, avant la réédition de Casque d’or signée Thiago Silva en prolongation. Paris tient son exploit, à dix contre onze pendant près de 90 minutes ! L’aventure s’arrête finalement en quarts face au Barça sans le moindre suspense.
7. Chelsea & Manchester City, 2015-16
Acte III, plus dure sera la chute. Chelsea au tirage, c’est devenu une habitude. Le scénario se répète, et, comme la saison précédente, le PSG ayant terminé derrière le Real lors de la phase de poules doit se coltiner le match retour à l’extérieur. Mais cette fois, il y a une différence de taille : Paris est favori face à des Blues à la ramasse en Premier League et tout juste auscultés par Guus Hiddink. Sans totalement convaincre, le PSG bat deux fois le champion d’Angleterre (2-1, 1-2). Après l’affaire Aurier, c’est déjà pas mal. Place ensuite à Manchester City. La fenêtre de tir vers le dernier carré s’ouvre un peu plus, mais devant les blessures, Laurent Blanc se perd dans des ébauches tactiques – un 3-5-2 inédit mis en place au retour – et un management improbable – Aurier titulaire à l’aller, Van der Wiel de retour de nulle part dans le XI au retour. Fin de l’aventure en quarts de finale pour la quatrième saison consécutive. Arsène Wenger avait son terminus en huitièmes, le PSG a le sien à la station suivante.
Par Florian Lefèvre