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Top 7 : Les ripoux du football espagnol

Par Pablo Garcia-Fons, à Madrid.
Top 7 : Les ripoux du football espagnol

Sandro Rosell qui démissionne à cause du Neymargate, José María del Nido, président du FC Séville, derrière les barreaux, l'actualité du football espagnol n'est pas faite que de Clásicos endiablés et de football toque. Bienvenue dans le monde des parrains, de l'argent sale, des magouilles immobilières et des gros cigares avec ce top 7 (comme les péchés capitaux) des ripoux du football espagnol…

1) Jesús Gil y Gil, LE génie du mal

Un peu de Rastapopoulos, une once d’Al Capone, une pincée de Berlusconi. Faites revenir le tout dans un bouillon de Bernard Madoff et vous obtiendrez la recette secrète d’un bon Jesús Gil (y Gil). Malgré son patronyme christique, l’ancien nabab de l’Atlético Madrid est sans aucun doute le plus fantasque et fantastique salopard que le football espagnol – et mondial – ait connu. Vendeur de voiture, promoteur immobilier, maire de Marbella, homme de télévision, président de club de foot, le CV du lascar est long comme le bras. Son casier judiciaire l’est encore davantage : détournements d’argent public, escroqueries, prises illégales d’intérêt, utilisation de faux, outrages et provocations en tout genre, etc. En 1969, Jesús fut même inculpé pour homicide involontaire lorsque le toit d’un restaurant dont il était propriétaire s’effondra sur sa clientèle, tuant 56 personnes. Cette ordure indécrottable et populaire, passé trois fois par la case prison et une bonne centaine devant les tribunaux a aussi écrit une des plus belles pages de l’histoire des Colchoneros en remportant le doublé coupe-championnat en 1996. Malgré ses 1001 frasques, ce bon vieux Jesús (grand consommateur d’entraîneurs devant l’éternel) a quand même réussi à léguer les actions du club à son fils le jour où son gros cœur, épuisé par une vie d’excès, a décidé de le lâcher.

Vidéo

2) Augusto César Lendoiro, le gangster de l’Ouest

Si La Corogne, petite ville la plus pluvieuse et venteuse d’Espagne, a pu pendant une décennie concurrencer les cadors espagnols et européens, c’est qu’elle avait à sa tête Augusto César Lendoiro, self-made man d’autant plus brillant businessman que jamais embarrassé par la loi. Noctambule, le vieux filou travaille la nuit et ne parle affaire qu’attablé à son restaurant qui borde le front de mer, un cigare au coin des lèvres. Celui qui aime se présenter comme le mentor de Jorge Mendes, intouchable dans son fief juché au bord de l’Atlantique, dirige toujours le club d’une main de fer même si les temps sont plus durs aujourd’hui. De plus en plus contesté par les supporters, le vieux lion est en effet peu à peu rattrapé par la justice pour les magouilles et les excès commis à l’époque du Super Depor. Après la grandeur, la lente décadence.

Agusto est aussi un grand amateur de grimaces.

3) Francisco Pernia et « Mister Ali » , les fossoyeurs de Santader

Les supporters du Racing Santander ont rêvé d’un destin digne de Manchester City ou du PSG le jour de l’annonce du rachat de leur club de cœur par un supposé richissime homme d’affaire indien répondant au doux nom d’Ahsan Ali Syed. Le hic, c’est que cette affaire apparemment dorée a été montée de toute pièce par les propriétaires du club, la famille Montalvo, et son président, le voyou Francisco Pernia. Pendant que l’homme de paille – qui n’avait rien d’un milliardaire – visite les installations du club façon Jack Kachkar, les vrais tenanciers pillent tranquillement la boutique en sous-main. La descente aux enfers semble sans fin – le club est relégué deux fois en deux ans et ne peut même plus payer l’éclairage de sa pelouse – jusqu’à ce jour de janvier 2014 où les joueurs, par solidarité avec leurs supporters, décident de ne pas disputer leur quart de finale de Coupe du Roi contre la Real Sociedad (l’opportunité sportive de leur carrière) pour demander le départ de leurs dirigeants véreux. Aujourd’hui, le club a été repris en main par d’anciens joueurs et des associations de supporters et tente de relever la tête. Happy end.

Pour connaître en détail celle folle et belle histoire, courez au kiosque le plus proche vous procurer le SO FOOT n°114.

4)José María del Nido, l’avocat du diable

« Rendez-vous directement à la case prison. Ne franchissez pas la case « Départ ». Ne touchez pas 20 000 francs. » Le 5 décembre 2013, après de longues années de procédures judiciaires pendant lesquelles José María del Nido continuait d’assurer la présidence du FC Séville, la sentence est tombée : sept ans de prison ferme. Bam ! En tant qu’avocat (sa profession initiale) de Jesús Gil et de son successeur à la mairie de Marbella Julián Muñoz, celui qui aimait se présenter comme le chef de file de « l’autre Liga » , opposée au Real et au Barça notamment sur la question des droits TV, a fini par tremper jusqu’au cou dans toutes les sombres affaires de corruption et de détournement d’argent public qui ont entouré la fameuse cité balnéaire de la Costa del Sol. José Maria devra faire un double pour se sortir de là.

5) Enrique Ortíz, le grand manitou d’Hercules Alicante

Un passage éclair en Liga en 2010, le transfert fou de David Trezeguet, une victoire de prestige 2-0 contre le Barça, puis finalement une relégation, la vente de tous les bons joueurs et des soupçons de matchs truqués, le parcours de Hercules Alicante est à l’image de celui de son omnipotent propriétaire Enrique Ortíz : rapide dans la montée, fulgurant dans la descente. Arrivé en chevalier blanc en 2004, une époque où le club, criblé de dettes, menaçait de disparaître, ce puissant promoteur immobilier – un des hommes les plus riches d’Espagne au plus fort de la bulle immobilière – a pendant quelques années fait joujou avec le foot. Plus au moins impliqué dans toutes les affaires de corruption qui ont secoué l’Espagne et plus particulièrement la région de Valence, Ortiz a de ce fait moins de temps à accorder à son hobby. Dernièrement, il a été photographié affublé d’un maillot de bain et d’un masque de plongée lors d’une soirée pour millionnaires en Andorre.

6) Manuel Ruiz de Lopera, mégalo, moche et méchant

Avec sa tête de Dracula, son sourire carnassier et sa tendance à se mettre dans des colères noires, Manuel Ruiz de Lopera fout les jetons. L’ancien propriétaire et président du club populaire de Séville, en plus d’avoir été condamné à de nombreuses reprises pour des faits de corruption et de détournement d’argent (prérequis presque indispensable pour entrer dans ce top), se distingue par une mégalomanie digne des plus grands dictateurs. Ainsi, en 1997, un an avant de débourser 32 millions d’euros pour Denílson (un record pour l’époque), il décide unilatéralement de rebaptiser de son nom le stade et le centre d’entraînement du Bétis. Depuis le départ de Ruiz de Lopera, la direction du club est placée sous tutelle judiciaire pour tenter de redresser des comptes aux déficits abyssaux. Actuellement bon dernier de Liga, le Bétis file en plus tout droit vers la deuxième division. Merci Manuel.

7) Carlos de la Vega, Football Connexion
Avec un nom pareil, l’ancien joueur du Rayo Vallecano était plutôt destiné à jouer les justiciers masqués. Pourtant, Carlos est passé du côté obscur ce jour de févier 2009 où les stups sont venus frapper chez lui. Comme Zorro, notre modeste défenseur avait un repaire secret, mais le gredin s’en servait pour entreposer 600 kilogrammes de cocaïne en provenance d’Amérique du Sud en attendant sa distribution dans la capitale espagnole… Le réseau finalement démantelé par la police recrutait dans le milieu du foot, puisque deux anciens joueurs d’Hercules Alicante furent également compromis, ainsi que l’agent véreux Zoran Matijevic.

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