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Top 7 : Les Allemands de Bordeaux

Par Mathias Edwards
3 minutes
Top 7 : Les Allemands de Bordeaux

Tous internationaux, ils sont sept Allemands à avoir traversé le Rhin pour faire goûter à leur moustache les joies du climat océanique girondin. Pour le meilleur et pour le pire. Coup d'œil dans le rétro alors que Bordeaux reçoit Francfort ce soir en Ligue Europa.

1 – Dieter Müller, bordelais de 1982 à 1985

Le Bordeaux d’Aimé Jacquet est en place depuis deux saisons lorsque le technicien à lunettes se rend à l’évidence : son système manque d’une tour de contrôle à la pointe de son attaque pour tourner à plein. Une lacune rédhibitoire pour satisfaire l’appétit de titres de Claude Bez. À l’été 1982, c’est donc sur deux chaises inconfortables que l’entraîneur et son directeur sportif, Didier Couécou, font face à l’imposant bureau derrière lequel trône le Claude sur son fauteuil king size. Mais les deux hommes n’ont pas le temps d’énumérer leur short list. L’entretien tourne court. Juste le temps pour Bez de taper du point sur son bureau en marbre : « Le meilleur. Nous voulons le meilleur ! » Et le meilleur, c’est Dieter Müller, champion d’Allemagne avec Cologne et présent au Mondial 78 avec la RFA. L’affaire se conclut rapidement et 60 buts en 116 matchs avec les Girondins plus tard, le Panzer quitte la Gironde avec deux titres de champion de France et une mythique demi-finale de Coupe d’Europe des club champions face à la Juve dans le short.

En 1984, il assure le titre de champion de France aux Girondins en marquant contre Rennes :

En 1985, il ouvre le score face à la Juventus :

2 – Gernot Rohr, bordelais de 1977 à 1989

Douze années à terroriser les ailiers de D1 avec le maillot des Girondins sur les épaules n’y feront rien : Gernot Rohr ne se sera jamais débarrassé de ce fichu accent de Mannheim. Le latéral gauche régulièrement chargé des basses œuvres, qui compte à son tableau de chasse Michel Platini et Alain Giresse, entre autres victimes, est de tous les succès de l’ère Bez. Champion de France en 1984, 1985 et 1987 et vainqueur de la Coupe de France en 1986 et 1987 avec les Girondins, il revient entraîner l’équipe à trois reprises une fois sa carrière de joueur terminée. L’homme derrière l’équipe qui a mis 3-0 au Milan AC en 1996, c’est lui.

Son arrivée au poste d’entraîneur en février 1996 :

3 – Klaus Allofs, bordelais en 1989-1990

Échangé à l’Olympique de Marseille contre Alain Roche et Jean Tigana, rien que ça, l’homme de Düsseldorf débarque chez des Girondins en pleine crise, alors que les ennuis judiciaires de Claude Bez commencent. Dans ce climat délétère, il forme une attaque toute en moustaches avec Piet den Boer, le barbare batave. À eux deux, ils inscrivent 38 buts mais voient Bordeaux échouer à la seconde place en D1, 2 points derrière le rival marseillais.

4 – Uwe Reinders, bordelais en 1985-1986

Les Allemands qui plantent 23 buts en 51 matchs laissent forcément un bon souvenir. Surtout s’ils ont une grosse moustache blonde.

Uwe Reinders régale lors du jubilé de Marius Trésor, en juillet 1985 :

5 – Caspar Memering, bordelais de 1982 à 1984

Champion d’Europe 1980 avec la RFA, champion d’Allemagne 1979 et 1982, vainqueur de la Coupe d’Allemagne 1976 et de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe 1977 avec Hambourg, Caspar Memering ressemble à ce que les jeunes à crête d’aujourd’hui appellent un gars sûr lorsqu’il débarque à Bordeaux. Faux. L’ailier ne s’impose pas en Gironde, où il ne dispute que 39 rencontres en deux saisons.

6 – Rainer Ernst, bordelais en 1991-1992

Si les Girondins n’ont passé qu’une saison en D2 suite à leur rétrogradation administrative, c’est à des types comme Rainer Ernst qu’ils le doivent. De Mulhouse à Épinal, en passant par Alès et Annecy, l’Est-Allemand a trimballé son maillot Shop Salon dans tout ce que l’Hexagone compte comme sous-préfectures. Avec pour spécialité les penaltys. Sur ses sept buts inscrits pour Bordeaux, six le sont depuis les 11 mètres. Dont trois face à Saint-Seurin-sur-l’Isle pour valider la remontée.

7 – Manfred Kaltz, bordelais en 1989

Le 22 juillet 1989, les 17 235 du stade Saint-Symphorien de Metz ne le savent pas, mais ils seront les seuls à avoir le privilège de voir jouer Manfred Kaltz en live avec Bordeaux. En fin de course, le joueur qui a tout gagné en 18 saisons à Hambourg se rend vite compte que les Girondins sont trop costauds pour lui et file à Mulhouse avant la fin de l’été. Presque chez lui.

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