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Top 7 : Actions contre le RB Leipzig
Depuis son arrivée dans le gratin du football allemand, le RB Leipzig ne fait pas franchement l'unanimité. L'équipe se retrouve régulièrement attaquée de façon plus ou moins drôle par les supporters adverses. Florilège.
La protestation façon FC Barcelone
Le 20 août dernier, l’Est de l’Allemagne est en émoi. Lors du premier tour de Pokal, l’institution Dynamo Dresde est opposée au grand méchant RB Leipzig. En tribunes, des dizaines de banderoles insultant le RB sont déployées. Jusqu’ici, rien de bien nouveau. Le public en serait presque déçu. Finalement, certains ultras du Dynamo, plutôt connus pour leur côté bourrin, se décident à balancer une tête de taureau ensanglantée près des cages. L’image fait le tour du monde. Et Luís Figo se sent d’un coup un peu moins seul.
Beim Spiel #Leipzig – #Dresden warfen Unbekannte einen abgeschlagenen Bullenkopf ins Stadion https://t.co/RCV5nDieBx pic.twitter.com/za2GDT8WBw
— Berliner Zeitung (@berlinerzeitung) August 21, 2016
La protestation Do It Yourself
Quitte à faire une action anti-RB, autant faire dans l’original et dans le fait-maison. Après tout, cette méthode rapporte toujours des like sur Instagram. À Heidenheim, en 2015, les supporters ont carrément imprimé leurs propres faux billets de 100 dollars avec la mention « Red Bull de merde » dessus. Et avec Dietrich Mateschitz, le boss de la marque, comme icône. Les billets ont ensuite été lancés sur le bus du RBL avant le match. Make it rain.
Twitter: Sich über BILD tagelang besinnungslos erregen, aber solche Widerlichkeiten bleiben unbeachtet. #FCHRBL pic.twitter.com/FACW9d1v1Y
— Miles Monroe (@milesmonroe) September 19, 2015
La protestation qui sent bon le point Godwin
Red Bull étant une entreprise autrichienne, il fallait bien que quelqu’un finisse par faire le rapprochement avec un certain homme d’État moustachu. Et c’est aux supporters d’Aue que revient ce « mérite » . En février 2015, ils déploient une banderole où l’on peut lire ces mots : « Un Autrichien vous appelle, et vous le suivez. Tous les enfants savent comment ça se finit. Vous auriez fait de bons nazis ! »
La protestation qui permet au passage de faire de la pub
Fin septembre 2016, la direction du 1. FC Cologne annonce que l’équipe ne jouera pas avec le même maillot qu’à l’accoutumée face au RB Leipzig, en signe de protestation. Pendant quelques jours, la presse allemande évoque un maillot tout blanc, privé de son sponsor habituel, Rewe (chaîne de supermarché créée à Cologne). Finalement le club décide d’arborer une autre marque sur son maillot. Une marque de boisson énergétique. La blague ultime ? Pas vraiment, car la marque en question appartient en fait au groupe Rewe. Dénoncer la publicité en en faisant ? C’est quand même un peu con.
La protestation qui n’en est pas vraiment une
Un peu déçu de ne plus être le club le plus détesté d’Allemagne, Hoffenheim a profité de son premier match à domicile de la saison 2016/2017 pour faire dans l’autodérision. Au programme, de nombreuses banderoles qui « égratignent » le RBL, mais surtout le club d’Hoffenheim lui-même. Le best-of : « Aujourd’hui, c’est le Plastico / Bisous aux quatre personnes qui regardent ce match sur Sky / L’argent dirige le monde / Tout le monde ne peut pas être une équipe commerciale, RBL de merde ! »
« El Plástico », « El dinero manda », « No todos pueden ser un club plástico » Hoffenheim en contra del @DieRotenBullen pic.twitter.com/CFV9v59bNe
— Fede Praml (@Tuitbol) August 29, 2016
La protestation « Tiens, si on s’en prenait à Ralf Rangnick »
En l’espace de dix ans, l’ancien technicien de Hanovre et de Schalke 04 est devenu l’un des personnages les plus controversés du football allemand. Premièrement parce qu’il a coaché Hoffenheim quand personne ne voulait mettre un pied là-bas, mais surtout parce qu’il soutient la politique du RB depuis longtemps. Directeur sportif, puis entraîneur, puis de nouveau directeur sportif des Roten Bullen, Rangnick est l’un des hommes forts de Leipzig. Du coup, il est pris pour cible dans quasiment tous les stades où l’équipe met les pieds. À Berlin, on lui a par exemple souhaité un nouveau « burn out » , tandis qu’à Duisburg, on l’a accusé d’être en réalité « le fils d’une canette » .
La protestation qui dégénère
Février 2017. Alors que les actions contre le RB Leipzig sont de moins en moins nombreuses, les supporters du BvB profitent d’un match à domicile pour raviver les tensions. Si certains fans accueillent le parcage adverse à coups de pavés et de bouteilles, d’autres déploient des banderoles excessivement violentes. On pouvait notamment y lire des appels au suicide de Ralf Rangnick. Le bloc des supporters du RB Leipzig, dans lequel se trouvaient notamment des enfants, a lui été la cible de jets d’objets en tous genres. Finalement, la police arrêtera vingt-huit personnes en marge de la rencontre. Ces événements, qui ont profondément choqué outre-Rhin, ont forcé la DFB à intervenir. Cette dernière a infligé 130 000 euros d’amende au BvB et ordonné la suspension de la Südtribune pour un match. Une décision que le club n’a même pas contestée.
Ekelhaft. Einfach nur ekelhaft. #bvbrbl pic.twitter.com/fAc60AsyBf
— Jannis (@jannis59r) February 5, 2017
Par Sophie Serbini