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Top 6 : Victoires de Braga en Europe
Les supporters et dirigeants de l’Udinese ont sans doute ressenti du soulagement en tombant sur Braga lors du tirage au sort du dernier tour préliminaire de la C1. Pourtant, les Portugais sont habitués à battre plus gros qu’eux depuis quelques années...
3-0 contre le Standard de Liège (Coupe de l’UEFA 2008-2009)
A priori, le Standard de Liège n’est pas un grand d’Europe. Au mieux, un colosse belge. Mais en février 2009, lorsque Liégeois et Minhotos s’affrontent en 16es de finale de la Coupe de l’UEFA, les hommes de László Bölöni sont clairement favoris. Et pour cause, dans les rangs du Standard, on compte des joueurs comme Axel Witsel, Steven Defour, Marouane Fellaini ou encore Onyewu – paradoxalement, trois d’entre eux évoluent aujourd’hui au… Portugal. Une bande de jeunes insolents qui, en août 2008, étaient à deux doigts de sortir le mythique Liverpool de Gerrard, Carragher et Xabi Alonso de la Ligue des champions. Pourtant, en face, les inconnus portugais étaient visiblement meilleurs. Il n’y a pas encore de Lima ou de Hugo Viana dans le onze de départ. Non, il y a mieux : Jorge Jesus. L’actuel entraîneur de Benfica a alors bâti en quelques mois une équipe audacieuse offensivement, avec un milieu très créatif, soutenu par une défense solide, marque de fabrique du Sporting Braga. La sentence est lourde pour le Standard qui est humilié (3-0) à l’aller dans l’Estadio Axa. Bölöni et ses troupes ne voient rien venir et subissent la loi du « mini-FC Porto » . Rentería et Luis Aguiar, auteurs de deux des trois pions, sont des anciens de la maison portista. Tout s’explique…
3-0 vs Celtic Glasgow (C1 2010-2011 : 3e tour préliminaire)
Une catastrophe pour les uns, un miracle pour les autres. Les Écossais s’étaient vus trop beaux après avoir tiré une petite équipe d’un championnat que les Britanniques ont longtemps méprisé. Neil Lennon a eu tort de sous-estimer le petit puceau Domingos Paciência, qui disputait son premier match de C1 comme entraîneur. Tout semblait pourtant indiquer qu’il fallait se méfier de ce sorcier : pour sa première saison à Braga, il manque de peu le titre portugais, échouant juste derrière Benfica et devant l’hégémonique FC Porto. Apparemment, il en fallait un peu plus pour gagner le respect du Celtic Glasgow. Donc Braga s’exécute, donc Braga domine et défend comme un grand, donc Braga éclate le trèfle 3-0, avec un dernier but de rêve. Le même tarif que le Standard de Liège, un an et demi auparavant. La seule différence, c’est que seul un ancien de Porto (Alan) a marqué…
1-0 et 4-3 vs FC Séville (C1 2010-2011 : barrages)
Matheus, héros contre le Celtic, remet ça à domicile, face au FC Séville. Les Espagnols, malgré un début de saison lamentable, s’en sortent plutôt bien à côté des Écossais, en s’inclinant dans le Minho par le plus petit des scores. Pas de quoi paniquer pour les Andalous, le retour sera une formalité ; et, comme prévu, Séville marque trois buts devant son plubic. Oui, mais les quatre buts du Sporting Braga n’étaient pas au programme. Ce diable de Matheus se permet d’ouvrir la marque, avant de servir idéalement Lima pour le 2-0. Palop découvre avant tout le monde ce Brésilien qui terminera co-meilleur buteur du championnat portugais deux saisons plus tard. Lima, c’est un renard, un vrai. Habile de la tête, des deux pieds, des genoux et même de la main, il peut marquer dans n’importe quelle position. Il le prouve dans les cinq dernières minutes de la partie, alors que les Sévillans sont revenus au score. Il s’offre un triplé, en effaçant le portier espagnol tout d’abord, puis en trouvant la lucarne opposée sur un centre qu’il est venu intercepter au premier poteau. Le dernier but de Kanouté n’y change rien, Séville est out, et Braga disputera la C1 pour la première fois de son histoire.
2-0 vs Arsenal (C1 2010-2011 : phase de poules)
Arsène Wenger ne l’avait pas vu venir. En même temps, pas grand monde n’aurait pu prévoir une telle rencontre dans la mesure où Arsenal avait trucidé les pauvres petits néophytes à Londres (6-0), lors d’une rencontre où tous les Gunners avaient marqué un but, même les supporters… Du coup, l’entraîneur français se déplace les mains dans les poches au Portugal et laisse Van Persie et Nasri sur le banc, histoire de les préserver. Ça, c’est ce que l’ami Arsène pense jusqu’à la fin de la première mi-temps. Le tableau d’affichage est toujours vierge, mais Arsenal se fait balader dans tous les sens par des Minhotos en quête de revanche. À l’heure de jeu, Wenger ne supporte plus de voir son équipe passer pour le cancre et fait entrer RVP et Nasri, donc. C’est bien beau sur le papier, mais ça ne sert à rien. Pire, l’Arsenal portugais profite des velléités offensives des Anglais pour les crucifier en contre. Il va sans dire que Matheus y va de son petit doublé. Cette victoire glorieuse des Portugais aura coûté la première place du groupe aux Gunners. C’est con.
1-0 vs Liverpool (C3 2010-2011 : 8e de finale aller)
Au Portugal, le seul club qui a pour habitude de bien digérer les confrontations avec les équipes anglaises s’appelle Benfica. Enfin, ça, c’était avant que Braga ne s’installe durablement sur la scène européenne. Après avoir échoué de peu à la troisième place de sa poule en C1 derrière le Shakhtar et Arsenal, la bande à Domingos se fixe un nouvel objectif : les quarts de finale de la C3. Après le Lech Poznań en apéritif, Braga doit passer outre Liverpool, en méforme en Premier League, mais toujours redoutable en Europe. Comme à leur habitude, les Portugais reçoivent leurs invités de la meilleure des manières : en dominant et en gagnant. Cette fois-ci, pas de Matheus ou de Lima, non, seulement un pénalty d’Alan suite à un tacle assassin de Kyrgiakos sur Mossoró à l’entrée de la surface. Silvio aurait pu embellir la victoire si sa reprise de volée des 40 mètres n’était pas venue s’écraser sur la barre de Reina, mais bon, tant pis. 1-0, c’est suffisant pour passer et pour se faire une réputation de caïds. Maintenant, tout le monde sait à quoi s’en tenir en affrontant les Minhotos.
1-0 vs Benfica (C3 2010-2011 : demi-finale retour)
Surtout Benfica. Les Lisboètes ont remporté le championnat du Portugal en 2009-2010 avec cinq petits points d’avance sur Braga. Un an plus tard, la chance a tourné. Sur les deux rencontres, les hommes de Jorge Jesus ont dû frapper autant de fois sur les poteaux que Braga ne s’est procuré d’occasions. À l’Estádio da Luz, lors du match aller, Benfica ne s’est imposé que 2-1. Insuffisant face au réalisme glacial de Braga, qui, en défendant pendant 90% du temps, réussit à s’imposer 1-0 à domicile grâce à une tête de Custódio sur corner. Bonjour Dublin, bonjour Porto. La folle épopée des guerriers du Minho s’arrête en finale, à cause d’un certain Radamel Falcao…
Par William Pereira