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Top 50 : Maillots de mauvais goût (de 50 à 41)
Dans un monde parfait, les uniformes des ouvriers routiers et les rugbymen du Stade français auraient le monopole des couleurs fluo et des motifs farfelus. Et pourtant... Voici 50 maillots de foot à l'origine de quelques conjonctivites.
#50 - Suisse 2016
Suisse, domicile, Euro 2016
Une dominante rouge, avec deux teintes semblables, des manches blanches et un col rond… Au niveau visuel, le maillot domicile de la Suisse dessiné par Puma pour l’Euro 2016 est tout ce qu’il y a de plus banal. Seulement, une fois sur le dos des joueurs de la Nati, les tricots s’avèrent beaucoup trop fragiles. Lors du match de poule face à la France, au moins cinq maillots sont déchirés ! Auteur d’un superbe retourné lors du huitième de finale perdu contre la Pologne aux tirs au but, Xherdan Shaqiri aura aussi marqué cet Euro par sa réplique après l’affaire des maillots : « J’espère que Puma ne fait pas des préservatifs. »
#49 - Séville 2007
Séville FC, third, 2007-2008
« Je vois Séville en rose » , aurait chanté Édith Piaf si elle avait eu l’occasion d’observer Seydou Keita, Dani Alves et consorts se pavaner pour la première fois dans cette tenue berlingot sortie de nulle part, sur le billard du Camp Nou. On a beau être le Séville FC, double vainqueur de la Ligue Europa, personne n’est immunisé face au ridicule du rose bonbon. Lors de cette partie de début de saison en Catalogne, les Blanquirrojos ont pris un doublé de Messi en guise de punition et sont repartis bredouilles. Ça n’était pas cher payé.
#48 - Bastia 2013
SC Bastia, third, 2013-2014
Dixième journée de la saison 2013-2014. À l’occasion d’un déplacement au Parc des Princes, les Bastiais dévoilent un maillot camouflage. La bande à Cahuzac ne passe pas inaperçu en sortant une tenue qui se fondrait en revanche très bien dans le décor du maquis corse pour une partie de chasse. Sauf que face au PSG, c’est le commando mené par Frédéric Hantz qui va se faire canarder. Défaite 4-0 avec un but mémorable de Zlatan marqué du talon et un festival de Cavani. Ce qui n’empêchera pas le Sporting de repartir en opération spéciale avec son troisième maillot. Le camouflage sera même reconduit la saison suivante.
#47 - Shimizu S-Pulse 90s
Shimizu S-Pulse, domicile et extérieur, 1992-2004
Fondé dans la ville portuaire de Shimizu, face au mont Fuji, le Shimizu S-Pulse a été l’une des dix équipes fondatrices de la J-League en 1992. Si le club – qui a accueilli Freddie Ljungberg il y a quelques années – court toujours aujourd’hui après un sacre en championnat du Japon, il a acquis une renommée pour ses maillots reconnaissables entre 1000. Pendant treize saisons, une carte du monde était représentée sur la poitrine des maillots jaune, orange et blanc de S-Pa. Pour le meilleur, comme pour le pire, selon les saisons. Reste que ça pourrait être un uniforme utile au bac de géographie.
#46 - Partizan 1989
FK Partizan, domicile, 1989-1990
Grâce à sa victoire 6-1 contre le Velež Mostar en finale de la Coupe de Yougoslavie 1989, le Partizan dispute la Coupe des coupes la saison suivante. En C2, le géant serbe se montre déroutant (victoire 2–1, défaite 5-4 contre le Celtic ; défaite 4-3, victoire 3-1 contre Groningue). À l’image de son maillot domicile, finalement, sur lequel les traditionnelles bandes noires et blanches ont laissé place à des formes géométriques, pour un effet des plus dépareillés. Une chance que la marque suisse Vocado ne fabrique plus de maillots.
#45 - OM 2012
Olympique de Marseille, third, 2011-2012
L’OM et les maillots thirds, c’est une expérience qui pourrait presque remplir à elle seule une salle d’exposition d’art contemporain. Et quoi de plus symbolique que la liquette qui a mené Brandão et toute la clique de Deschamps en quarts de Ligue des champions ? Avec cet improbable code-barre orangé, c’est l’Inter de Ranieri, Sneijder, Milito et Forlán qui est passé à la caisse. Un braquage qui porte la signature des South Winners de San Siro.
#44 - Australie 90s
Australie, domicile, 1991-93
Quand elle entame sa tournée en Océanie à l’été 1991, l’équipe d’Angleterre sort de ses valises sa très classieuse tunique blanche arborée un an plus tôt lors du mondial italien. Sauf qu’en face, son hôte australien l’accueille avec un maillot aux traits sauvages, dans une palette de vert et de jaune. À l’époque, le maillot est à l’image des résultats de l’équipe d’Australie : pas terrible. Seul fait d’armes notable de ce maillot : une quatrième place de la Coupe du monde moins de 20 ans 1993, avec un certain Kevin Muscat pour cuisiner des salades de chevilles.
#43 - Celtic 1991
Celtic FC, extérieur, 1991-1992
Les équipementiers qui reproduisent des maillots quasiment identiques pour plusieurs de leurs équipes partenaires, c’est un vrai et vieux fléau. Alors imaginez lorsque le template en question est une horreur. Ça donne plusieurs victimes pour le prix d’une, en l’occurrence ici le Celtic et Oldham Athletic : deux clubs qui n’ont en apparence pas beaucoup de points communs, mais que que le mauvais goût a rapproché. La même année, Galatasaray a eu droit à la version rouge et doré. Comme ça, pas de jaloux.
Twinned by Design: Celtic and Oldham used a similar pattern and colour combo for their away shirts in 91-92Did any other team wear this? pic.twitter.com/ThgZ5DJSR4
— Classic Football Shirts (@classicshirts) December 27, 2017
#42 - Chelsea 1995
Chelsea, extérieur, 1995-1996
Oui, Ruud Gullit a déjà eu l’air con. Quand on lui a fait enfiler la tenue la plus absurde de l’histoire du Chelsea Football Club, par exemple. Une époque où les Blues – s’il est permis de les appeler ainsi dans ces circonstances – terminaient onzièmes de Premier League. Et ne méritaient vraisemblablement pas mieux.
#41 - USA 1994
USA, extérieur, Coupe du monde 1994
Pour comprendre pourquoi ce maillot denim étoilé est resté culte, il suffit de narrer le moment précis où les joueurs de la sélection américaine, avant leur World Cup – non moins mythique – à domicile, ont découvert le maillot avec lequel ils allaient hisser leur pays en huitièmes lors de l’été 1994 : « Ce fut le plus long silence jamais entendu de la part de notre équipe » (Eric Wynalda) ; « Je mentirais si je disais que les gens ne cherchaient pas la caméra cachée » (Alexi Lalas). Et pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance d’être présents, restera le regret de ne pas avoir vécu le fou rire général qui a suivi.
Par Jérémie Baron et Florian Lefèvre
Sources photo :
Icon Sport
thecelticwiki.com
paumwal.free.fr/spulse/
partizan.rs