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Top 50 : Les meilleurs surnoms du foot (40 à 31)

Par Antoine Beaudet et Adrien Candau

Poétique, comique ou tragique, le surnom est le b.a.-ba de l'« iconisation » du joueur de foot. Revue d'effectif lyrique - mais non exhaustive - des plus beaux blases qui ont participé à mythifier l'histoire du jeu.

#40 - Jean Tigana - Le Don Quichotte du Mali

Jean Tigana – Le Don Quichotte du Mali

Né d’un père malien et d’une mère française, Jeannot a marqué la Ligue 1 et l’équipe de France par son endurance sans limite et sa technique balle au pied. Le vice-Ballon d’or 1984 a aussi un caractère bien trempé qui lui a valu ce doux surnom, lorsqu’il était à Bordeaux : le Don Quichotte du Mali, car il était toujours en guerre contre quelqu’un. Membre du « Carré magique » avec Platini, Giresse et Fernandez, il joue évidemment un grand rôle dans le titre de champion d’Europe des Bleus en 1984. Pour le coup, il y sera le Sancho Panza de Platini, un fabuleux écuyer.

#39 - Mario Kempes - El Matador

Mario Kempes – El Matador

Il y a eu des Matador avant comme après lui. Mais il ne serait pas galvaudé de qualifier Mario Alberto Kempes de plus emblématique de tous. Ange exterminateur du Mundial 1978, le goleador de Valence assassine d’un doublé les Pays-Bas en finale, devenant avec six réalisations le meilleur canonnier du tournoi. Son blase, lui, est une belle trouvaille journalistique, comme le raconte le principal intéressé. « L’idée vient de José María Muñoz, un journaliste argentin que j’écoutais à la radio. Quand je suis passé professionnel et que j’ai marqué mes premiers buts avec Rosario Central, il m’a dit : « Tu marques beaucoup de buts à domicile, mais pas tellement à l’extérieur. La prochaine fois que je dois commenter un match et que tu plantes, je te donnerai un surnom. » Peu après, j’ai marqué un triplé contre Banfield, et il a tenu parole… »

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#38 - Sepp Maier - Le Chat d’Anzing

Sepp Maier – Le Chat d’Anzing

Une légère déformation géographique. Le mythique gardien du Bayern Munich ne grandit pas à Anzing, mais plutôt à Haar, une ville située à 15 kilomètres de cette petite commune de Haute-Bavière. Suprêmement agile, le Chat s’est fait les griffes en pratiquant la gymnastique dans sa jeunesse. Deux fois champion de district dans la discipline de Nadia Comăneci, il y aura acquis une bonne partie de la mobilité et de la souplesse qui feront par la suite sa légende.

#37 - Josef Masopust - Le Chevalier

Josef Masopust – Le Chevalier

Si le fair-play devait avoir un visage, ce serait sûrement celui de Josef. Le Tchèque, en plus d’être un milieu de terrain d’exception, était un modèle d’éthique sportive. Et ce n’est pas le grand Pelé qui vous dira le contraire. Lors de la Coupe du monde 1962, la Tchécoslovaquie et le Brésil s’affrontent en poule. Un match marqué par la blessure du Rey à la 25e. Cependant, il ne peut pas sortir et doit finir la rencontre. Masopust refuse alors catégoriquement de défendre sur la star brésilienne, un geste qui restera dans l’histoire et que Pelé saluera chaleureusement : « C’est une chose que je n’oublierai jamais. » À la fin de l’année, Le Chevalier va même recevoir son unique Ballon d’or. Comme quoi le respect, le fair-play et tout ces trucs-là, ça peut payer.

#36 - Juan Sebastián Verón - La Brujita

Juan Sebastián Verón – La Brujita

Légende vivante d’Estudiantes de Plata, Juan Ramón Verón se voit vite attribué le surnom de Bruja (La Sorcière) par ses pairs. La faute, notamment, à un pif surdimensionné et un physique relativement disgracieux. Devenu footballeur professionnel à 19 ans dans le club où son papa a cartonné, Juan Sebastián Verón devient fort logiquement La Brujita (la petite sorcière). Les maléfices du fiston seront même encore plus grandioses que ceux du paternel : à la Sampdoria, à Parme et surtout à la Lazio – avec qui il finit champion d’Italie en 2000 -, les passes du fils Verón ont laissé un souvenir tout ce qu’il y a de plus magique aux tifosi.

#35 - Laurent Blanc - Le Président

Laurent Blanc – Le Président

L’iconique surnom de Lolo White lui vient de ses années marseillaises. Capitaine de l’équipe, Blanc avait un impact majeur sur le terrain, mais aussi en dehors. Notamment quand il s’agissait de négocier les primes. Président dans l’Hexagone, Blanc adoptera manifestement un régime plus monarchique en Italie, lors de ses deux années pleines à l’Inter. C’est du moins ce qu’avance Marco Materazzi, qui a fait ses débuts en bleu et noir, à la suite du départ du défenseur français pour Manchester United : « J’ai remplacé le Roi, Laurent Blanc. Laurent Blanc est celui qui m’a accueilli avec le plus d’honneur et de respect. En partant, il a fait une déclaration qui m’a beaucoup touché. Il a dit : « Donnez sa chance à Materazzi parce que c’est son heure. » Tu te rends compte quand c’est Laurent Blanc qui dit ça ? »

#34 - Roberto Bettega - Penna Bianca

Roberto Bettega : Penna Bianca

Fabrizio Ravanelli est bien connu des francophones pour ses qualités d’acteur et sa chevelure de renard argenté, qui lui ont valu le sobriquet de Penna Bianca (Plume blanche, en VF). Ce que l’on sait moins de notre côté des Alpes, c’est qu’il partage son fort joli surnom avec une autre légende de la Juventus : Roberto Bettega. Troisième meilleur buteur de l’histoire des Bianconeri (178 pions), l’avant-centre a remporté sept Scudetti et une C3 avec les Piémontais. Son seul grand regret avec la Vieille Dame aura été de perdre la finale de la Ligue des champions 1983, face à Hambourg. Un manque justement comblé par… Ravanelli, buteur lors de la dernière finale de C1 remportée par la Vieille Dame face à l’Ajax, en 1996.

#33 - Jimmy Johnstone - Lord of the Wing

Jimmy Johnstone – Lord of the Wing

Il est le plus grand joueur que le Celtic ait connu. Né à Uddingston en Écosse, Jimmy est repéré dès ses 13 ans par le Celtic, mais surtout par Manchester United. Il refuse pourtant l’offre mancunienne. Celui qui était soudeur à ses débuts en pro va très vite devenir le joueur star d’un Celtic qui devient petit à petit un grand d’Europe. En 1967, le lutin écossais et son équipe remportent la Coupe d’Europe des clubs champions, au terme d’une des épopées les plus mythiques de l’histoire de la compétition. En finale, Jimmy et ses lads dominent notamment l’Inter et le santo catenaccio de Helenio Herrera, séchés 2 pions à un. Le numéro 7 aura rendu fous les Nerazzurri, à coups de dribbles courts et d’accélération démentes depuis son aile droite. Royaume-Uni oblige, le seigneur de Glasgow se voit attribué un blase en référence à l’œuvre cultissime de J.R.R. Tolkien. Sur son aile, c’est lui le roi, ou plutôt le Lord. Le Lord of the Wing.

#32 - Ole Gunnar Solskjær - Baby Face Killer

Ole Gunnar Solskjær – Baby Face Killer

Quand vous avez un problème, la meilleure des solutions, c’est encore de faire appel à un professionnel. 26 mai 1999. Finale de la Ligue des champions, Manchester United-Bayern Munich. Les Bavarois mènent un à zéro, à la 81e minute de jeu. Ole Gunnar Solskjær fait ce qu’il a souvent fait, depuis son arrivée en Angleterre trois ans plus tôt : remplacer Andy Cole en fin de match. Le Norvégien connaît la chanson. « Je viens de Kristiansund, et je jouais pour Manchester United. Il m’arrivait de m’asseoir sur le banc à côté de David Beckham ou de Ryan Giggs. (…) Alors, qui j’étais pour faire la gueule, sachant qu’en plus la décision de ne pas me titulariser venait du plus grand manager du monde ? » Sa fonction ? Grapiller les miettes qui lui restent, pour transformer l’ensemble en festin. À la 91e minute, Teddy Sheringham égalise. 120 secondes plus tard, Solskjær plante de près, en première intention. L’éternel visage d’enfant du Norvégien se pare de son plus beau sourire. Le Bayern restera la plus belle victime d’un tableau de chasse où figurent 125 autres pions avec les Red Devils. Souvent marqués en sortie de banc, et à bout portant.

#31 - Ronaldo - Il Fenomeno

Ronaldo – Il Fenomeno

15 octobre 1997. Inter-Piacenza, en Coppa. L’Italie fait définitivement connaissance avec celui qui a révolutionné le poste d’avant-centre, le marketing footballistique et la starification individuelle dans le sport roi. Ce soir-là, Ronaldo – transféré quelques mois plus tôt à l’Inter – plante trois buts, le dernier après un rush surréaliste de 30 mètres. Pour la presse et les supporters, il sera désormais Il Fenomeno. Le 6 mai 1998, le Brésilien sacralise son surnom d’une performance majuscule et d’un but extraterrestre face à la Lazio, en finale de C3. La suite est une sombre histoire de blessures, suivie d’une extraordinaire renaissance.

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Par Antoine Beaudet et Adrien Candau

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