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Top 50 : 90 secondes de bonheur (de 30 à 21)
Deux buts coup sur coup, deux actions folles l'une à la suite de l'autre, un penalty raté suivi d'un but... En football, il n'est pas rare de monter dans le grand huit des émotions, et de passer d'un état d'ivresse à un autre. Retour sur 50 moments dingues, pendant lesquels un match a basculé dans la folie en 90 secondes. Comme lors d'un doublé de Kylian Mbappé en finale de Coupe du monde, par exemple.
#30 - PSG - Borussia Dortmund, 2020
En 2020, le monde découvrait un géant nommé Erling Haaland. À peine transféré du RB Salzbourg, où il terrassait déjà quelques-uns de ses adversaires, en Ligue des champions notamment, le Norvégien débarquait au Borussia Dortmund pour passer à l’étape suivante. Chose entamée le 18 février de cette même année, en quarts de finale face au PSG. Premier buteur de la partie, Haaland voit Neymar relancer la machine parisienne dix minutes plus tard (75e), avant de refaire parler la poudre. Le ballon à peine remis en jeu, le « Cyborg » s’en va en effet défier la défense adverse, et trouver la faille d’un missile à l’entrée de la surface (77e), trente secondes après avoir été rejoint au tableau d’affichage. Le bruit du filet en est témoin. AB
#29 - France - Suisse, 2021
Le 28 juin 2021 restera, et de loin, la journée la plus folle de l’Euro disputé cette année-là. Quelques heures après un Espagne-Croatie ébouriffant (5-3 AP), c’est au tour de la France et de la Suisse d’offrir au Vieux Continent un scénario riche en rebondissements. Moribonds et logiquement menés à la pause, les Bleus voient leur avenir s’assombrir quand l’arbitre, alerté par la VAR, accorde un penalty à la Nati. Hugo Lloris accorde cependant un sursis à ses coéquipiers en repoussant la tentative de Ricardo Rodríguez (55e). La réaction des champions du monde est quasi instantanée : Karim Benzema claque deux buts coup sur coup (57e, 59e), faisant passer les supporters français de l’inquiétude la plus profonde à l’extase totale. Paul Pogba creuse même l’écart d’une frappe magnifique à un quart d’heure de la fin (74e). La suite ? Mieux vaut ne pas en parler… RB
#28 - Olympique lyonnais - Manchester City, 2020
Alors que l’OL vient de terminer hors des places européennes pour la première fois depuis 23 ans, Lyon doit remporter la C1 pour espérer arracher un billet pour la Coupe d’Europe. Après avoir sorti la Juve, les Gones se coltinent Manchester City en quarts de finale du fameux Final 8. Si Maxwel Cornet confirme son statut de bête noire des Citizens en ouvrant le score, Kevin De Bruyne égalise en seconde période. Moussa Dembélé redonne ensuite l’avantage aux Rhodaniens et tout le monde se met à y croire… Jusqu’à ce que Cornet, à la 86e, rende le ballon à Gabriel Jesus, qui dribble la défense et centre vers Raheem Sterling qui n’a plus qu’à conclure dans le but vide. L’Anglais manque l’immanquable et envoie le ballon au-dessus de la barre d’Anthony Lopes. 59 secondes plus tard, Dembélé achève Pep Guardiola en inscrivant un troisième but et qualifie l’OL pour une demie historique. Mais à la fin, c’est le Bayern qui gagne. LT
#27 - Impact Montreal - Vancouver Whitecaps, 2015
Le 13 août 2015, dans son stade Saputo, à la 83e minute de la finale aller du championnat canadien, l’Impact Montréal est mené de deux buts face aux Whitecaps de Vancouver ; deux minutes plus tard, les deux équipes sont à égalité après un coup de casque du capitaine Laurent Ciman (éphémère joueur de Dijon en 2019) à la 84e puis un tap in d’Anthony Jackson-Hamel (bien servi par Justin Mapp) à la 85e. Malgré ce match nul arraché dans les dernières minutes, l’Impact s’inclinera au retour à Vancouver, laissant filer le trophée. Le panache ne paie pas toujours. JB
#26 - Atlético de Madrid - FC Porto, 2022
Ça ne dure pas tout à fait 90 secondes, mais le temps additionnel de cet Atlético de Madrid – FC Porto était tellement dingue qu’il méritait sa place dans ce top. En effet, alors que les deux formations se dirigeaient vers un habituel résultat nul et vierge, le temps additionnel se décidait à faire des siennes. Mario Hermoso ouvrait ainsi la marque en toute fin de partie (1-0, 91e), rallongeant de quelques minutes cet « extra-time » déjà bien long. Suffisant pour voir Porto obtenir un penalty, sur une main du même Hermoso, et Mateus Uribe transformer la sentence (1-1, 96e). La VAR, les petites bagarres et les protestations élargissaient, dès lors, le chronomètre, jusqu’à cet ultime corner madrilène. Oublié au second poteau, Antoine Griezmann venait en effet clore le festival d’une tête de renard, pour entériner cette victoire poussive à souhait (2-1, 101e). Un match dans le match. AB
#25 - PSG - FC Porto, 2004
On se souvient tous du coup du scorpion de Charles-Édouard Coridon, le 20 octobre 2004, en phase de groupes de Ligue des champions, face au tenant du titre : Porto. Malheureusement, cet éclair de « Charly » a totalement éclipsé, dans la mémoire collective, le deuxième but inscrit par Pedro Miguel Pauleta sur l’engagement dans la foulée, après un une-deux avec Reinaldo. Une action orchestrée, à l’origine, par nul autre que Charles-Édouard Coridon. Le Scorpion et le Dragon : voilà qui ferait une superbe fable de Jean de la Fontaine. JB
#24 - Nantes - RC Lens, 2014
S’offrir un premier match en compétition professionnelle à la Beaujoire, devant 28 000 paires d’yeux, c’est déjà super. Mais quand en plus, vous marquez 32 secondes après votre entrée en jeu pour offrir la victoire à votre équipe, l’histoire prend carrément des allures de conte de fée. Yacine Bammou, avec sa trajectoire qui n’appartient qu’à lui, l’a vécu le 9 août 2014 face au RC Lens, lui qui sortait alors de nulle part. Comment ça, vous aviez oublié Johan Audel ? JB
Cette histoire, vous la connaissez et vous vous en souvenez… ?Quand Yacine Bammou marquait face au @RCLens après seulement ?? ???????? de jeu en professionnel ?#fcnrcl pic.twitter.com/lu0N4KxpZY
— FC Nantes (@FCNantes) January 15, 2021
#23 - SPAL - Fiorentina, 2019
La VAR aussi peut offrir ses instants frisson, comme lors de ce déplacement de la Fiorentina à Ferrare, en 2019. Dans le dernier quart d’heure, alors que le score est de 1-1, le jeune Federico Chiesa s’écroule dans la surface, mais le jeu se poursuit. Sur le contre, les locaux trouvent la faille par l’intermédiaire de Mattia Valoti. Avantage SPAL ? Pas si vite : après avoir fait appel à l’assistance vidéo, l’arbitre de la rencontre annule finalement ce but… à cause de l’action de Chiesa quelques secondes plus tôt, lors de laquelle il y avait bien faute. Résultat, péno pour les Violets, et les Florentins prennent les devants grâce au spécialiste des onze mètres Jordan Veretout (tiens, d’ailleurs, pourquoi Deschamps ne l’a pas fait entrer pour la séance de tirs au but face à l’Argentine ?). Score final ? 1-4 pour les visiteurs, après un festival dans les minutes suivantes. JB
#22 - Lazio - AS Roma, 2009
Le derby de Rome est un match à part, qui ne suit pratiquement jamais les logiques de la saison en cours. La preuve, encore, lors de ce derby de la saison 2008-2009. La Lazio reste alors sur trois revers consécutifs face au Chievo (0-3), Catane (0-1) et Sienne (0-2), et sur près de 300 minutes sans marquer. Dès lors, quoi de mieux qu’une confrontation face à l’ennemi juré pour relancer la machine ? Et tout va aller très vite. Dès la 2e minute de jeu, Goran Pandev ouvre le score pour la Lazio d’une jolie reprise du gauche. À peine le temps de reprendre son souffle que Mauro Zárate, alors à son prime, élimine un défenseur et envoie une sacoche dans la lucarne opposée. Trois minutes de jeu : 2-0. La Roma ne s’en remettra jamais, et s’inclinera finalement 4-2.
#21 - FC Bâle - AS Saint-Étienne, 2016
Des expulsions et des buts en pagaille : voilà ce qu’on attend d’une fin de match. Heureusement, ce seizième de finale retour du 25 février 2016 en Ligue Europa, opposant le FC Bâle à l’AS Saint-Étienne, n’a pas échappé à la précieuse règle. Menés par l’ouverture du score de Luca Zuffi (1-0, 15e), les Verts doivent en effet, au minimum, égaliser, pour rallier les huitièmes. Les expulsions successives de Breel Embolo côté suisse et Valentin Eysseric pour les Stéphanois vont dès lors changer les choses. Mustapha Bayal Sall, en renard des surfaces, met ainsi l’ASSE devant à une minute du terme (1-1, 89e), célébrant comme il se doit en arrachant son maillot. Problème : il reste un ultime ballon à négocier. Et sur la remise en jeu, Zuffi, encore lui, s’en va sécher la bande à Galtier, encore la tête dans les nuages (2-1, 91e). « Scénario cruel » , résumera Nolan Roux. AB
Par Adel Bentaha, Jérémie Baron, Raphaël Brosse et Éric Maggiori