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- Sortie de l'autobiographie de Roy Keane
Top 5 : Roy Keane
Aujourd'hui, Roy Keane sort le deuxième tome de son autobiographie, intitulée The Second Half. L'occasion est donc parfaite pour revenir sur cinq anecdotes de la vie du bonhomme. Un homme sanguin et doué, fou et génial, craint mais surtout respecté.
L’attentat sur Alf-Inge Håland
La vengeance est un plat qui se mange froid. Voilà un adage que Roy Keane respecte à la lettre. En 1997, lors d’un match Leeds vs Manchester United, l’Irlandais se blesse sérieusement au genou sur un contact avec Alf-Inge Håland. Alors qu’il reste au sol, incapable de se relever, le milieu de terrain de Man U se fait invectiver par le Norvégien. S’il ne répond pas sur le coup, c’est peu dire que Keane a bien retenu les propos qui lui ont été adressés. Quatre ans plus tard, Håland a beau avoir troqué le maillot de Leeds pour celui de City, Keane ne l’a pas oublié. Loin de là. Il profite d’ailleurs d’un derby de Manchester pour régler ses comptes avec lui. Et quand Keane règle ses comptes, ça pique un peu. Sur un ballon anodin joué par Håland, l’Irlandais se précipite pour lui balancer une solide semelle sur le genou. Résultat, fin de carrière prématurée pour Håland. Ouais, c’est ce qu’on appelle une riposte disproportionnée.
La non-participation à la Coupe du monde 2002
En mai 2002, pour préparer la Coupe du monde, l’équipe d’Irlande avait pris la direction de Saipan, plus grande île de l’archipel des îles Mariannes. Un choix particulier étant donné qu’aucun stade n’était présent sur l’île. C’est donc dans la hâte qu’un complexe sportif avait été créé spécialement pour l’occasion. Des conditions d’entraînement très loin de satisfaire Roy Keane, capitaine de la sélection. Devant la presse, le joueur de Man U fait part de son mécontentement devant ces infrastructures indignes pour une équipe nationale préparant une Coupe du monde. Inquiet de l’influence de son joueur sur le reste du groupe, Mike Mc Carty, le sélectionneur de l’Éire, décida de renvoyer Keane chez lui. Privé de Coupe du monde, le sanguin milieu de terrain en profite pour mettre un terme à sa carrière internationale. Triste fin pour un grand champion.
L’embrouille avec Vieira
Entre Patrick Vieira et Roy Keane, on ne peut pas dire que c’était l’amour fou. Au début des années 2000, les rencontres entre Arsenal et Manchester United sont souvent l’occasion d’embrouilles entre les deux capitaines. Bien entendu, le point d’orgue de ce duel de bonhommes est atteint en 2005 où les deux gaillards en viennent presque aux mains, dans le tunnel d’Highbury, avant même le début de la rencontre. Dans un documentaire qui revient sur ces rencontres tendues entre les deux clubs, Patrick Vieira explique la genèse de cette chamaillerie : « Lorsqu’on avait joué à Old Trafford, Gary Neville n’arrêtait pas de tacler Robert Pirès et il le faisait exprès. Alors je lui ai dit :« Écoute, ici on n’est pas à Old Trafford, mais à Highbury. Si tu touches Robert, je m’occupe de toi. » » Keane serait alors intervenu pour défendre son coéquipier. Un homme solidaire, en somme. Si tout ça est de l’histoire ancienne, les deux ayant déclaré avoir fait la paix depuis, on ne va pas se mentir, ce sont des rencontres qui nous manquent un peu.
Le départ houleux de Manchester United
Roy Keane ne fait pas partie des gens qui ont la langue dans leur poche. Quand il a quelque chose à dire, l’Irlandais ne se fait pas prier. C’est d’ailleurs ce qu’il fait en 2005, quand il critique ouvertement certains de ses coéquipiers après une défaite 4-1 à Middlesbrough. Et sur la chaîne officielle du club, MUTV, qui plus est. Très irrité par ce comportement, Ferguson décide d’infliger une amende à son joueur avant de l’envoyer se refaire une santé avec la réserve. Le divorce est consommé, l’aventure touche à sa fin. Et, comme il le déclare dans son livre, quand il demande à Sir Alex s’il peut chercher un autre club, l’Écossais lui lâche : « Oui tu peux, puisque nous déchirons ton contrat. » Après douze ans de bons et loyaux services à Manchester, c’est tout de même une triste fin. Nul doute que le génial Irlandais aurait mérité des adieux plus chaleureux.
Le sauveur de Turin
En 1999, Manchester United s’apprête à remporter l’une des Ligues des champions les plus renversantes de l’histoire. Seulement, avant d’affronter le Bayern Munich en finale, les Mancuniens ont dû se défaire de la Juventus en demi-finale. Alors que la première manche a vu les deux équipes se séparer sur le score de 1-1, c’est le retour à Turin, quinze jours plus tard, qui verra l’une des deux équipes composter son billet pour la finale. Très rapidement, les Italiens prennent les devants en menant 2-0 grâce à un doublé d’Inzaghi. C’est alors que Roy Keane secoue ses troupes et sonne la révolte. Le capitaine va tout d’abord lui-même réduire l’écart, en reprenant de la tête un corner de Beckham, avant que Yorke, puis Cole ne viennent sceller la qualification des Red Devils. Ce soir-là, l’Irlandais réalise une performance haut de gamme et devient le héros de Manchester. Malheureusement, il recevra également un carton jaune synonyme de suspension pour la finale. Une suspension dont il jugera Jesper Blomqvist responsable, estimant que si celui-ci n’avait pas foiré sa passe, il n’aurait pas été dans l’obligation de tacler Zidane. En tout cas, Keane ne lui adressa pas la parole pendant sept semaines, en guise de représailles. Il y en a qui ont la rancune plus tenace que d’autres, hein.
Par Gaspard Manet