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Top 5 : Most Improved Player de la Bundesliga 2013/2014

Par Charles Alf Lafon et Côme Tessier
6 minutes
Top 5 : Most Improved Player de la Bundesliga 2013/2014

En cette fin de saison, à l'heure des bilans, et à la manière de la NBA, SoFoot.com a décidé de mettre en avant ceux qui ont le plus progressé par rapport à l'année précédente en Bundesliga. Parce que c'est parfois plus dur de décrocher les encouragements du conseil de classe que les félicitations du jury.

André Hahn (FC Augsburg)

En 2010, le contrat d’Hahn avec le HSV II, le club avec lequel il a débuté, n’est pas renouvelé. « Ils ont dit que mon niveau n’était pas suffisant. Que je ne ferais jamais le grand saut en Bundesliga. Personne n’a cru en moi, excepté mon père et moi-même » , a-t-il expliqué à Bild. Pour se relancer, l’ailier fait une Ribéry et rejoint le FC Oberneuland, en 4.Liga, où il touche 200 euros par mois. « J’ai vécu en achetant au supermarché comme je l’ai toujours fait l’eau la moins chère et des pizzas surgelées » . Mais comme souvent, descendre se révèle productif. Il met 8 buts en 15 matchs, et s’offre une promotion à l’étage supérieur au TuS Koblenz dès janvier, où il réalise une solide deuxième partie de saison. Malheureusement, le club se retire de la 3.Liga pour raisons financières, et Hahn se barre aux Kickers Offenbach. Cette fois, il reste dix-huit mois, mais l’attente n’est pas en vain : il fait finalement le grand saut en signant au mercato d’hiver au FC Augsburg. Il joue 16 matchs, délivre 4 passes décisives, et aide le club à se maintenir. Mais cette saison, il a vraiment tout cassé. Il fait trembler les filets à douze reprises, soit quasiment autant que lors de toute sa carrière en cumulé, et loin d’être solo, Hahn délivre aussi neuf passes décisives. Rapide, puissant, bon de la tête, doté d’une grosse frappe, le Faucon a même tapé dans l’œil de Löw, qui l’a convoqué pour un amical contre le Chili le 5 mars, et l’a inscrit dans sa liste de 30 pour la Coupe du monde. Il n’est pas sûr de faire une Odonkor, mais il est au moins certain d’évoluer l’année prochaine à Gladbach, où il touchera 100 000 euros par mois. Peut-être de quoi arrêter le surgelé.

Kevin Volland (Hoffenheim)

Sa saison précédente était déjà sacrément honnête pour un gamin de 20 piges : 6 buts et 12 passes décisives. D’autant plus que c’était sa première en Bundesliga, après s’être fait les dents à l’échelon inférieur avec Munich 1860, son club formateur. Mais pour cette année de sophomore, Volland s’est mis à empiler les pions, un peu comme tout le monde à Hoffenheim. Avec Firmino, il a fait craquer la plupart des défenses d’Allemagne, finissant l’exercice avec 11 pions et 9 passes décisives. Le tout en évoluant sur l’aile droite. En effet, Kevin appartient à cette longue tradition germanique des buteurs exilés sur un côté, capable de déborder comme de planter. À force de réussite, le New Volland a pris confiance, écrasé ses adversaires, pour finir par apparaître comme une force offensive impossible à ignorer. Ce que n’a pas fait Löw, qui lui a offert sa première sélection et une place dans les 30, et ce que ne fera peut-être pas Klopp. Son nom est de fait très souvent entendu du côté de Dortmund, où il aurait toutes les chances de briller. Avec le départ de Lewandowski, le BVB va sans doute devoir espérer plus de buts venant du milieu, une tâche que ne peut assurer seul Reus. Hoffenheim va avoir du boulot pour conserver ses prodiges.

Pierre-Michel Lasogga (Hambourg)

La folie fait souvent, si ce n’est de bons, du moins de grands joueurs. Et fou, Lasogga, l’est très certainement, lui qui a posé à moitié nu et recouvert d’huile dans 11 Freunde avec Kerstin, son agent, qui n’est autre que sa mère. Fort heureusement, PML, tatoué comme un Hell’s, compense ses velléités d’inceste par une efficacité sans commune mesure sur le terrain. Prêté cet année à Hambourg par le Hertha Berlin, il a tout simplement empêché le Dino de s’éteindre. Déjà en marquant 12 fois en seulement 20 apparitions, la faute à plusieurs blessures. Surtout en inscrivant le but qui a permis au HSV de rester en Bundesliga lors du retour du barrage contre Greuther Fürth dimanche. « Je voulais désespérément aider le HSV à survivre en Bundesliga » a-t-il déclaré après le match. « J’ai jonglé avec les blessures ces derniers mois, mais j’ai réussi à retrouver à peu près le niveau qui était le mien avant que je me blesse. » Du mental, il en a à revendre, lui qui s’est remis d’une blessure aux ligaments croisés qui l’a tenu éloigné des terrains pendant quasiment un an. Une confiance qui lui permet d’être ultra efficace face au but. Non content de faire trembler les filets régulièrement, le grand (1,89 mètres) et fort (89 kg) Lasogga est un point d’appui non-négligeable. Quand il se déplace, tel un ours au galop, les gradins tremblent. Dans un monde de tiki-taka, de faux neuf et d’autres sensibilités techniques, Pierre-Michel est un véritable buteur à l’ancienne, évocateur d’un football qui se jouait d’abord avec les tripes. C’est pourquoi après seulement 8 journées de championnat (et 8 buts), l’ours avait déjà le droit à sa chanson : « La la la la Lasogga » , sur l’air de La Bamba. Une chanson qui pourrait bien faire fureur en Angleterre.

Shinji Okazaki (FSV Mayence)

Il y a eu Shinji. Toucher de balle soyeux et intelligence de jeu suprême, avant qu’il ne parte s’emprisonner en Premier League (On pense toujours à toi. Ne lâche rien. #FreeShinji). Mais déjà à l’époque, il y avait l’autre Shinji, le second : Okazaki. Passé à Mayence l’été dernier, ce Shinji-là est devenu sous les ordres de Thomas Tuchel l’un des gars les plus attractifs d’Allemagne. En quelques mois, Okazaki a prouvé sa capacité à être toujours dans les bons coups, et capable de renverser la vapeur en faveur de son équipe : 5 doublés cette saison, pour un total qui s’élève à pas moins de 15 pions à son nom. Et pas des plus moches.

Dans un registre un peu plus fantasque que Kagawa, avec quelques variantes spectaculaires dans son panel technique, Okaz a fait frissonner la Buli de son aisance devant le but. Hambourg, le Werder et Hoffenheim, s’en souviennent très bien. D’ores et déjà, il est le numéro 1 sur l’échelle des Shinji en une saison. Il ne lui manque plus que 2 buts pour être même le Japonais le plus prolifique de l’histoire de la Bundesliga devant Ikudera, attaquant des années 80 à Cologne et au Werder. Alors imaginez donc ce que peuvent donner Shinji et Shinji sous les mêmes couleurs.

Ralf Fährmann (Schalke 04)

Pendant longtemps, l’histoire de Fährmann était comme tant d’autres, celle d’un bon gardien mais pas assez pour s’imposer. Formé à Schalke, il est barré par Manuel Neuer, et s’en va donc chercher du temps à Francfort. Mais il ne joue que 19 matchs en deux saisons. Il est donc tout content de retourner à Gelsenkirchen lorsque le Bayern s’empare du cyborg. Sauf qu’il ne supporte pas la pression, et ses prestations s’en ressentent. Comme un symbole, contre Kaiserslautern, il est expulsé pour une sortie peu académique, et se blesse au passage. Du coup, Schalke engage Timo Hildebrand, sans contrat depuis la fin de son aventure au Sporting. Et le vétéran tient son rang : Fährmann ne récupèrera jamais sa place. Puis vient le 22 octobre 2013. Schalke reçoit Chelsea. À la 31e minute, Hildebrand attend trop pour dégager, et se fait contrer par Eto’o pour une ouverture du score casquette. S’en suivront deux autres buts, pour une infamante défaite 3-0. Très remonté, Jens Keller décide donc de titulariser Fährmann le match suivant. Cette fois, il ne laisse pas passer sa chance. Il enchaîne les bonnes performances, dont une monumentale contre Dortmund où il préserve ses cages inviolées malgré les innombrables tentatives des Schwarzgelben. Plus imposant – « J’ai pris 6 kilos de muscle. C’est bien, parce que je suis plus large. Et pour la piscine, ce n’est pas mal non plus… » -, Fährmann est aussi beaucoup plus bondissant, dégoûtant Mandžukić, Volland, Okazaki ou Reus. Comme une revanche sur la vie, Schalke lui a fait signer un nouveau contrat de 5 ans, le liant à Schalke jusqu’en 2019, alors qu’Hildebrand n’est pas prolongé. La revanche du loser.

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