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Top 5 : les histoires de Vampeta

par William Pereira
Top 5 : les histoires de Vampeta

Vampeta était un bon joueur, mais c’était avant tout un jouisseur et un clown. Mais pas n’importe lequel. On parle d’un clown champion du monde avec le Brésil, champion du monde des clubs avec les Corinthians, passé par le PSV, le PSG et l’Inter, entre autres. Et qui dit voyages dit rencontres et qui dit rencontres dit histoires. Et Vampeta en a beaucoup, des histoires. Retour sur les cinq plus belles fables du « Vamp ».

Vampeta « l’arrière-droit » et Vanderlei Luxemburgo

Vampeta et Vanderlei Luxemburgo se sont croisés chez les Corinthians et au sein de la Seleção. Et tout avait mal commencé entre les deux hommes. « En 1998, Vanderlei Luxemburgo m’entraînait aux Corinthians. Sauf que le type était persuadé que je jouais arrière-droit. » Problème, l’animal joue milieu défensif, ou relayeur à la rigueur. « Le jour où il m’annonce la nouvelle, son argument c’est qu’il m’avait déjà vu jouer latéral au PSV. Moi, je lui réponds : « Tu m’as surtout vu jouer en 6, putain ! Quand Cocu et Jonk ne jouaient pas, qui jouait devant la défense ? Moi ! Et Mello, ton préparateur physique, sait aussi que je suis un milieu défensif. Et puis le pire, c’est que j’ai croisé quelques-unes de tes anciennes équipes dans le championnat brésilien. Et devine quoi, je jouais numéro 6. » » Vanderlei n’en a que faire et crie que l’équipe a besoin de Vampeta au poste d’arrière-droit, ce qui n’était « pas faux puisqu’on n’avait que deux jeunes qui venaient de passer de juniors à seniors. Mais au milieu, il manquait aussi du monde de toute façon. » Au final, le joueur fou finit par convaincre son nouvel entraîneur. « Je lui ai dit : « On n’a qu’à faire un test. Tu me fais jouer milieu défensif lors du prochain match, et si je fais de la merde, tu me fais sortir. » » Réponse de l’intéressé : « Ok, vas-y, fais ta merde. » Au final, Vanderlei l’aligne aux côtés de Rincon, Marcelinho et Gilmar Fuba, et Vampeta joue les 90 minutes. L’histoire aurait été un poil plus savoureuse s’il ne s’agissait pas d’un match amical.

Vampeta, Ronaldo et les « travestis »

L’histoire se déroule « il y a trois ou quatre ans » . À l’époque, Vampeta organise souvent des soirées avec ses anciens coéquipiers de l’époque Corinthians. « On mangeait de la viande grillée, on buvait de la caipirinha, on dansait, et on se baignait dans une piscine. » Bref, la même vie que quand il était footballeur. « Après m’être baigné un peu, je prends ma serviette et mon portable et là, je vois que Ronaldo Fenomeno a essayé de m’appeler une cinquantaine de fois. Je le rappelle, et il me dit qu’il est dans le coin et me propose de prendre un verre avec lui à São Paulo en centre ville. Évidemment j’accepte. » Le roi du night-game se pointe dans le restaurant que son pote Ronaldo lui avait indiqué. Là, il tombe sur le phénomène, accompagné « d’un garde du corps droit comme un « i » et de cinq magnifiques nanas qui devaient être des mannequins » , d’après Vampeta. « Le truc, c’est que j’avais bu quatre ou cinq caipirinhas. J’étais un peu entamé, et là je lâche : « Dis-moi lesquelles sont des travestis et lesquelles sont des femmes, histoire de savoir où je dois m’asseoir. » » Si ses invitées éclatent de rire, Ronaldo n’apprécie pas. « Moi, je t’invite gentiment et tu te fous de moi comme ça devant mes hôtes ? » « Au final on a quand même passé une bonne soirée » , conclut le Vamp. Tout est bien qui finit bien.

Vampeta et le supporter-braqueur

« En 1999, un de nos supporters était entré sur le terrain au Pacaembu pendant un match contre Vasco, et à cause de lui, on a écopé de deux matchs sur terrain neutre, au Maracanã. Le premier, contre l’Internacional (victoire 4-2) et le deuxième face à l’Atlético Mineiro (défaite 4-0). Après cette raclée, on est rentrés en avion. Je suis arrivé à São Paulo vers 9h du soir. » Après l’effort, le réconfort. « Pour me consoler, je suis allé faire un tour au Terra Brasil, maison de pagode(variante de la samba) dont j’étais le propriétaire. Après, ça, je suis allé dans le quartier chic d’Higienopolis où j’habitais à l’époque, pour prendre une soupe dans un petit restaurant du coin avec deux amis. » En plein dîner, les trois hommes se font interrompre par quatre types qui entrent dans le restaurant en gueulant : « Ceci est un hold-up. » « Par chance, l’un d’entre eux était supporter des Corinthians, où je jouais alors. Il venait de prendre le patron en otage. À ce moment il me dit : « Regardez qui est là, bordel ! Vampeta ! On ne va pas vous voler. On ne volera personne ici, juste le restaurant. » Et ils ont tenu leur promesse. Le supporter des Corinthians m’a même demandé un autographe avant de partir. Là encore, tout est bien qui finit bien. »

Vampeta bourré et Parreira

2002, Vampeta est de retour aux Corinthians après une escale foireuse à Paris. Le Timão joue à Belem contre Paysandu et gagne 1-0 grâce à un retourné de Fabio Luciano. C’était un mercredi soir. « Après le match, on rentre à l’hôtel et on se pose au bord de la piscine avec Rogério, Fabio Luciano, Guilherme et d’autres. Parreira avait pour habitude de ne pas laisser ses joueurs sortir de l’hôtel. Mais on avait la permission de boire un petit verre quand même. » Le truc, c’est qu’à Belem, les pintes de bière sont bien plus grandes qu’à São Paulo. « Donc on a bien bu. » Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que la chambre de Parreira se situait juste à côté de la piscine. « À un moment, un certain Robson se joint à nous. Il faisait partie du staff de la Seleção à l’époque. Quand il me voit, il me prend dans ses bras, on discute et je lui propose une bière. Ensuite, il me dit qu’il a une guitare dans sa chambre, donc il va la chercher et se met à en jouer en chantant. » À deux heures du matin, tout le monde se barre, sauf Rogério et Vampeta, qui demande à Robson s’il peut jouer un morceau de son choix. Il s’exécute. Dans le même temps, Parreira n’arrive pas à dormir à cause du bruit, mais il ne dit rien. « On est partis se coucher à 6 heures parce que notre avion partait à 13h le lendemain. » Réveil à 11h, Parreira ne dit toujours rien. « Le dimanche qui suit, on prend une branlée à Porto Alegre contre Grêmio (4-0), et le lendemain, l’entraîneur fait son debriefing. » C’est là qu’il lâche tout. « Un joueur de foot doit être motivé tous les trois jours, parce qu’on joue le mercredi et le dimanche. On doit donc se reposer et bien manger. Prenons le cas de Marquinhos(il ne l’a jamais appelé Vampeta)et Rogério après la victoire contre Paysandu. Ce jour-là, je vous avais autorisés à boire un peu jusqu’à une ou deux heures. Eux, ils ont picolé jusqu’à six heures du matin. » « À ce moment-là, je me dis dans ma tête : « Oh le fils de pute, il n’aurait pas pu le dire jeudi matin ? Il a attendu qu’on perde, le salaud… » Parreira termine son speech et demande si quelqu’un a quelque chose à ajouter. Tout le monde baisse la tête, sauf Vampeta, évidemment. « Moi, je veux parler. Je n’ai pas bu jusqu’à six heures du matin, mais jusqu’à cinq heures et demie. » Les autres me regardent alors, genre : « T’es un malade, Vampeta. » Et là, Parreira éclate de rire et me dit : « Tu es complètement fou, Marquinhos. » »

Rivaldo et le coup de pression à Vanderlei Luxemburgo

Copa América 1999 – que le Brésil finira par remporter. À l’époque, Vanderlei Luxemburgo est encore sélectionneur du Brésil et Vampeta fait ses premiers pas avec la Seleção. Tout se passe bien jusqu’à l’expulsion de Rivaldo contre le Mexique. Le milieu du Barça ne peut pas jouer face au Chili et va provoquer une crise malgré lui. Contre le Chili, le sélectionneur fait jouer Alex à sa place, et il s’avère que tout se passe bien. Tellement bien qu’une folle rumeur commence à circuler dans le vestiaire brésilien. « Il commence à dire à tout le monde qu’il veut reconduire Alex à la place de Rivaldo. Sauf qu’on parle d’un mec qui venait d’être élu meilleur joueur du monde par la FIFA. Cette année-là, je partageais ma chambre avec lui et Flávio Conceição. Au milieu de l’après-midi, on entend frapper à la porte. Flávio Conceição ouvre, et quand il voit que c’est Vanderlei, il se couche sur son lit et se cache sous son oreiller pour ne rien entendre. » Luxemburgo et Rivaldo se saluent et ce dernier cherche à savoir ce qui se passe. « Le coach répond qu’il pense « à faire quelque chose ». Rivaldo lui demande quoi, et il lui explique donc qu’il songe à faire jouer Alex à sa place contre l’Argentine. » Réponse de la star de la sélection : « Si tu fais cette merde, je me casse d’ici. Crois-moi, je ne resterai pas sur le banc. » À ce moment, Vanderlei retourne sa veste. « Je plaisantais mon garçon ! Je voulais juste te dire que tu devais élever ton niveau. Mais celui qui va jouer, c’est bien toi, ne t’inquiète pas. » Moche. Comme avec Vampeta, chez les Corinthians, Luxemburgo s’incline donc face à Rivaldo.

Napoléon, le vin, la vie, les femmes et ses photos pour un magazine gay, Vampeta dit tout dans le So Foot spécial Brésil en kiosques actuellement.

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